La campagne, de très beaux arbres, des cascades bouillonnantes, d’impressionnants rochers, des ciels aux nuages tourmentés et aux lumières fascinantes, la mer en furie, des volcans, des paysages d’Italie et des toits ou des cours intérieures … ont été les motifs des artistes qui dès le XVIIIe siècle ont croqué en plein air la nature. Ces ravissantes études, parfois très poussées et qui plaisent à notre regard du XXIe siècle par leur grande spontanéité, sont présentées à la Fondation Custodia. Ces petites huiles souvent réalisées sur papier et encollées sur toile n’étaient pas destinées à être exposées mais servaient de modèles pour les grands tableaux de tous ces artistes.
Environ 150 œuvres, provenant de la Fondation Custodia, de la National Gallery of Art de Washington, du Fitzwilliam Museum de Cambridge et d’une collection privée sont à découvrir. Parfois les peintres représentent leurs collègues dans le paysage, en train de réaliser leurs œuvres ainsi Eugène Decan (1829-1893) a représenté une vue de dos de Corot peignant en plein air. Plus loin, on découvre quelques œuvres de John Constable (1776-1837) pour qui « le monde est vaste, pas un jour n’est semblable, ni même une heure, pas plus qu’il n’y a deux feuilles d’arbre semblables depuis la création du monde »…
Passionnant !
Céline Vicq
Jusqu’au 3 avril 2022, Fondation Custodia/Collection Frits Lugt, 121, rue de Lille, 75007 Paris. Tél. : 01 47 05 75 19.
De 12h à 18h, tous les jours sauf le lundi. Achat des billets sur place, sans réservation.
Photo : École française du XIXe siècle, Une terrasse sur l’île de Capri, Paris, Fondation Custodia, collection Frits Lugt.