Le ciel et ses variations lumineuses multiples et splendides, les paysages, la nature où l’humain et l’animal apparaissent anecdotiques, sont à découvrir dans la nouvelle exposition du musée Jacquemart-André. Elle présente en effet, une belle sélection de peintures et d’aquarelles de William Turner (1775-1851) provenant de la Tate Gallery de Londres.
Véritablement fasciné par le travail de la lumière dès sa jeunesse – la splendide aquarelle de la Cathédrale de Durham (1797-1798) en témoigne avec sa savante architecture traversée de rayons de soleil –, Turner explore toute sa vie d’une façon très personnelle la couleur qui illumine.
Certes, il a regardé des œuvres des maîtres du passé (en particulier Claude Gellée dit le Lorrain). Mais cet infatigable voyageur à travers l’Angleterre puis sur le continent (France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Suisse, Italie), croque ce qu’il ressent. « Mon travail consiste à peindre ce que je vois, non ce que je sais être là ». Or son chemin de réflexion se poursuit dans le secret de son atelier où il conserve un grand nombre de ses aquarelles qui montrent ses recherches. « Il a très rarement peint sur le motif », confie Pierre Curie, conservateur du musée.
Suivant un parcours chronologique, le visiteur découvre de très belles œuvres parfois poussées et précises (Scarborough, v. 1825), puis, d’autres éblouissantes (Yacht approchant de la côte, v. 1840-1845), d’une originalité incroyable pour son époque, presqu’abstraites, invitant à la contemplation…
À ne pas manquer !
Jusqu’au 20 juillet 2020. Musée Jacquemart André, 158 boulevard Haussmann 75008 Paris. Tél. : 01 45 62 11 59. Fermé le temps du confinement, vous pouvez voir quelques œuvres sur le site.