L’urgence de marcher et prier pour la vie

Publié le 19 Oct 2012
L’urgence de marcher et prier pour la vie L'Homme Nouveau

Alors que se précisent en France les menaces de lois iniques contre le mariage et les enfants, la 22e Marche de prière pour la vie et la famille revêt plus que jamais un caractère d’évidence et de nécessité. Les cinq associations pro-vie organisatrices font ainsi fidèlement écho à la recommandation de Benoît XVI de défendre la vie et la famille. Explications par Jean-Pierre Maugendre, Président de Renaissance Catholique.

Marche pour la vie 2

En organisant le 20 octobre prochain la 22e Marche pour la vie, nous sommes essentiellement dans une démarche de prière publique. Nous implorons le pardon du Christ qui, seul, peut rendre la paix à tant d’âmes meurtries par les péchés contre la vie et nous lui demandons d’épargner à nos sociétés le trop juste châtiment qu’elles ont mérité par les flots de sang innocent répandu et sacrifié aux nouvelles idoles du plaisir, du confort et de la volupté.

Parce qu’il y a scandale public, il convient qu’il y ait une réparation publique. À la face de Dieu, mais aussi des hommes, notre Marche veut rappeler que Dieu seul est maître de la vie et de la mort.

La légitimité de cette marche de prière et de réparation nous semble justifiée par les propos du pape Jean-Paul II dans Evangelium vitæ : « Par son exemple, Jésus nous a montré que la prière et le jeûne sont les armes principales et les plus efficaces contre les forces du mal… Retrouvons donc l’humilité et le courage de prier et de jeûner pour obtenir que la force qui vient du Très-Haut fasse tomber les murs de tromperie et de mensonges qui cachent aux yeux de nos frères et sœurs la nature perverse de lois et de comportements hostiles à la vie. »

Derrière les revendications libertaires qui justifient toutes les avancées de l’anti-­culture de mort, nous avons la certitude que se cache, mal, celui qui est homicide et menteur depuis le commencement. Contre lui, les simples armes naturelles de la raison ne peuvent suffire, même si ce combat pour la défense de la vie humaine innocente, revêt une dimension politique évidente.

Mais cette 22e édition comporte des nouveautés. Tout d’abord nous avons souhaité élargir le champ de nos intentions de prière à toutes les atteintes à la famille. Le gouvernement actuel souhaite accorder aux « couples » homosexuels la possibilité de se marier puis d’adopter des enfants. Cette attaque gravissime contre l’institution du mariage met en péril la pérennité même de la société. En effet, le mariage n’est pas d’abord la reconnaissance sociale de l’amour que se portent deux personnes mais l’institution qui assure au mieux l’éducation des enfants. C’est parce que mener un enfant à l’autonomie de l’âge adulte prend plus de vingt ans et non quelques secondes que dans le mariage les époux s’engagent à la fidélité, gage de stabilité. Cette fidélité s’avère très largement étrangère à l’immense majorité des comportements homosexuels, stériles par nature. Notons de plus qu’alors que tous les sociologues dénoncent le drame des enfants du divorce, les cris d’alarme se multiplient pour dénoncer le déséquilibre à prévoir d’enfants élevés par deux « papas » ou deux « mamans ».

Face à de telles menaces, nous avons conjugué nos efforts avec ceux d’autres associations engagées dans le combat pour la défense de la vie et de la chrétienté. Notre Marche est ainsi devenue une Marche de prière pour la vie et la famille organisée conjointement avec l’Association Catholique des Infirmières et des Médecins (ACIM), présidée par le très actif docteur Dickès, SOS Tout-Petits fondé par le docteur Dor, Laissez-Les-Vivre – SOS Futures-Mères, l’association doyenne du combat pour la vie présidée par le docteur Perrel et, enfin, Notre-Dame de Chrétienté qui organise chaque année le pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres, présidée par Hervé Rolland. Cette union face au danger est déjà, en soi, une bonne nouvelle.

Par ailleurs, la situation a évolué depuis vingt ans. La banalisation de l’avortement, du divorce et de la contraception rend les positions de l’Église difficilement compréhensibles et acceptables par la plupart de nos contemporains pour qui ce qui est légal est moral. A contrario, grossit le nombre de ceux qui, ayant trop souffert de cette prétendue « libération sexuelle », redécouvrent les vertus de la fidélité, de la vie, de la complémentarité des sexes… Ces « braves gens » rencontrent une nouvelle génération de clercs et d’évêques qui osent affirmer la radicalité de l’Évangile quoi qu’il doive leur en coûter. Ainsi, les récentes déclarations des cardinaux Barbarin, Vingt-Trois et Ricard sont à la fois, politiquement, de précieux encouragements pour mener ce bon combat et, religieusement, un axe de convergence majeur avec les catholiques très investis, depuis longtemps, dans le combat pour la défense de la vie. Benoît XVI vient de le rappeler à des évêques français en visite ad limina : « Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde », c’est au contraire un témoignage rendu à l’éternelle jeunesse de la vérité.

Jean-Pierre MAUGENDRE, président de Renaissance Catholique.

Rendez-vous samedi 20 octobre à 17 h 45 devant la basilique Notre-Dame des Victoires, place des Petits-Pères, Paris IIe. Fin avec le Salut du Saint Sacrement à 20 h à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

Demandes de tracts et affiches, PAF d’organisation et soutien au combat pour la vie à adresser à Renaissance Catholique-Marche, 23bis, rue Édouard Nieuport, 92150 Suresnes. Tél. : 01 42 04 93 20 –

www.re

naissance

catho

lique.org

Ce billet est extrait du dernier numéro de L’Homme Nouveau que vous pouvez commander à nos bureaux (10 rue Rosenwald, 75015 Paris. Tél. : 01 53 68 99 77, au prix de 4 euros), ou télécharger directement sur ce site en cliquant sur le lien ci-dessous.

Ce contenu pourrait vous intéresser

Tribune libreFiducia Supplicans

Liberté religieuse et licence morale

Tribune libre de Rémi Fontaine | Dans l’Église contemporaine on manifeste de plus en plus de répugnance à la désignation comme criminels de comportements gravement peccamineux, au nom de la dignité ontologique de la personne humaine. Une confusion qui découle du glissement de sens de la liberté religieuse.

+

wintzer liberté religieuse
EgliseTribune libreDoctrine sociale

La liberté religieuse, épine dans la chair

Tribune de l'Abbé Claude Barthe | Comment est-on passé dans l’Église du rejet de la liberté religieuse à son acceptation ? C’est le sujet de l’ouvrage de François Huguenin, La grande conversion. L’Église et la liberté de la Révolution à nos jours. Brillante explicitation sur cinq cents pages d’un changement de cap. L’adoption de la liberté religieuse s’intègre à un infléchissement de l’ecclésiologie consistant à voir hors de l’Église catholique des communautés surnaturelles secondes en quelque sorte.

+

liberté religieuse