Mémorable Lundi-Saint 2019 où la France a retrouvé son âme !

Publié le 17 Avr 2019
Mémorable Lundi-Saint 2019 où la France a retrouvé son âme ! L'Homme Nouveau

Les médias à l’unisson nous annonçaient pour le soir une édition spéciale Macron, qui devait conclure le grand débat national et apporter enfin la réponse – très attendue – du gouvernement à la trop longue crise des gilets jaunes. Et à 18h50, l’édition spéciale du président est devenue l’édition spéciale de… la première Dame de France : Notre-Dame qui s’est invitée dans le débat en crevant tous les écrans ! Subitement, l’église s’est trouvée remise au milieu du village, et la cathédrale au cœur de la cité. Tout à coup, les Français se sont rappelé qu’ils avaient une âme, une histoire, un patrimoine. Et les journalistes d’évoquer la Semaine Sainte, la Messe chrismale, le Triduum pascal, et jusqu’à l’importance des reliques ! Et ces chants à la Vierge qui s’élevaient tout autour de la cathédrale dévastée.

Pour toutes ces foules stupéfaites autour de l’Ile de la Cité ou devant les écrans, il devenait soudain évident que le pouvoir d’achat ou la protection sociale ne peuvent suffire à constituer une nation. Encore faut-il au peuple un supplément d’âme, un Bien commun transcendant qui le tire vers le haut, comme cette flèche de Notre-Dame qui s’est tragiquement effondrée et qui indiquait la direction et la primauté du Ciel. Comme la clé de voûte et les contreforts d’une cathédrale qui assurent la cohésion et la stabilité de l’ensemble de l’édifice, avec toutes ses pierres bien ajustées : « Chacun à sa place, chacun dans son rôle » comme l’a dit le président.

Dans son allocution du lendemain, Emmanuel Macron a su parler – comme jamais il ne l’avait fait – de la Nation, de son histoire, de son héritage « matériel et spirituel » que nos gouvernants semblaient pourtant vouloir brader et renier. C’était presque une homélie : « Etre à la tête d’un pays, ce n’est pas seulement administrer des choses, c’est aussi être conscient de notre histoire. Je crois très profondément qu’il nous revient de changer cette catastrophe en occasion de devenir tous ensemble, en ayant profondément réfléchi à ce que nous avons été et à ce que nous avons à être : devenir meilleurs que nous ne le sommes. Il nous revient de retrouver le fil de notre projet national, celui qui nous a faits, qui nous unit. » 

[Pour assurer un « vivre ensemble », il faut en effet un grand projet commun qui nous dépasse : à présent, nous l’avons ! Et il n’est même pas besoin de rétablir l’ISF : puisque tous les grands groupes industriels et financiers annoncent leur contribution à cette grande cause nationale de la reconstruction de Notre-Dame…]

En cette Semaine Sainte, Dieu nous rappelle qu’Il reste le Maître des événements. Un chanoine de la cathédrale, interrogé en direct, alors que l’incendie faisait rage, a réagi ainsi : « Je suis frappé de voir comment Dieu s’y prend parfois pour nous ramener à Lui »

Alors, Notre-Dame de Paris amputée serait à l’image de la France païenne qui a perdu la foi ? Je préfère plutôt reprendre l’antienne que donnait le bréviaire à l’office des lectures de ce mercredi saint, et qui est une promesse d’espérance : « La vigne entière a été émondée afin qu’elle porte beaucoup de fruits » ! La première image – saisissante – qu’on a pu voir en pénétrant dans la cathédrale dévastée, c’est la grande Croix dorée qui brillait tout au fond du chœur : c’est elle qui nous fait signe et nous montre le chemin !    

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneEglise

Sainte Thérèse d’Avila : enquête sur le phénomène d’incorruptibilité

Focus | Le 28 août 2024, la tombe de sainte Thérèse d’Avila a été rouverte à Alba de Tormes, en Espagne, révélant un fait fascinant : son corps, plus de quatre siècles après sa mort, est resté remarquablement intact. Cette réouverture, la troisième depuis son décès en 1582, a été motivée par une étude scientifique menée par une équipe italienne. L’objectif était d’examiner les mécanismes de préservation de ce corps, un phénomène que l’Église appelle l’incorruptibilité. 

+

Thérèse d'Avila corps
A la uneEgliseChrétiens dans le monde

Nigéria : la multiplication des vocations 

Focus | Cet été, le Nigéria a gagné 23 nouveaux prêtres, ordonnés le 10 août dernier par Mgr Godfrey Igwebuike Onah dans son seul diocèse de Nsukka, au sud du pays. Le diocèse compte désormais 417 prêtres, là où il n’y en avait que 195 il y a dix ans. La population catholique du Nigéria est pourtant assez faible, environ 15 %, et régulièrement persécutée par des groupes islamistes ou des bandes de bergers nomades.

+

Nigéria