Mgr Rey présidera le pèlerinage Summorum Pontificum, une présence encourageante

Publié le 30 Avr 2019
Mgr Rey présidera le pèlerinage Summorum Pontificum, une présence encourageante L'Homme Nouveau

Pour la fête du Christ Roi, se dèroulera à Rome la huitième édition du pèlerinage Summorum Pontificum. Cette année, c’est Monseigneur Rey, évêque de Fréjus-Toulon, qui présidera le pèlerinage. L’Abbé Claude Barthe, aumônier du pèlerinage, a répondu à nos questions. 

Cette année, c’est donc Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, qui présidera le pèlerinage Summorum Pontificum.

En effet, du 25 au 27 octobre, Mgr Dominique Rey conduira ce pèlerinage au Tombeau de l’Apôtre. Sa présence sera particulièrement appréciée des pèlerins venus de toutes les parties du monde, car il est un des rares évêques à appliquer intégralement le motu proprio de 2007. Je veux dire par là que bien des évêques acceptent certes volontiers la célébration de la messe traditionnelle dans leur diocèse, mais au titre d’une permission qu’ils accordent pour tel ou tel lieu, telle ou telle paroisse. C’est une bonne chose. Mais dans le diocèse de Fréjus-Toulon, conformément aux dispositions de Summorum Pontificum, les curés de paroisses ont toute latitude pour prendre eux-mêmes, librement, l’initiative de répondre aux demandes des fidèles.

Quel est le programme du pèlerinage ?

Avant le pèlerinage, comme l’an passé, aura lieu une « Rencontre Summorum Pontificum » à l’Augustinianum, le vendredi 25 octobre, qui sera organisée par Paix liturgique et Una Voce.

Quant au pèlerinage, il commencera le vendredi après-midi par un chemin de Croix à Saint-Louis des Français, et il s’achèvera le dimanche, par une messe pontificale à la Trinité-des-Pèlerins. Mais comme chaque année, le moment fort du pèlerinage sera le samedi 26 octobre, avec une adoration eucharistique à San Lorenzo in Damaso, suivie d’une procession dans les rues de Rome, présidée par Mgr Rey, et d’une messe pontificale à Saint-Pierre qu’il célèbrera à midi.

Comment faut-il s’inscrire ?

Pour la Rencontre Summorum Pontificum, les indications seront données dans quelques temps. 

Pour le pèlerinage, un programme détaillé sera également fourni, mais aucune inscription n’est requise. On peut librement participer à tout ou partie du pèlerinage. En revanche, il faut que chacun organise son propre voyage et qu’il prévoit son logement, ce que je conseille de faire assez tôt (on peut aussi s’adresser à l’agence Via Sacra, info@viasacra.it, qui peut se charger de réservations de vols et dans des hôtels ou pensions religieuses). Les dates du pèlerinage se situent d’ailleurs au sein des vacances scolaires de la Toussaint. Pour les prêtres qui voudraient être rentrés en France le dimanche 27, afin d’assurer leur ministère paroissial, il existe des vols à tarif intéressants partant de Fiumicio le samedi après-midi. 

Vous jugez donc importante la présence de Mgr Rey ? 

Pour les catholiques français, qui appartiennent à ce qu’on appelle le « peuple Summorum Pontificum », c’est un encouragement. Aussi, est-il est bon que les pèlerins de notre pays soient nombreux à l’entourer. 

En outre, la pratique conforme à l’esprit et à la lettre du motu proprio, qui est la sienne comme celle de quelques autres évêques dans le monde, doit être saluée et soutenue. La visée de Summorum Pontificum était de « banaliser » la messe d’avant le Concile, et cela doublement : d’une part, il la déclarait de soi légitime, au même titre que la messe de la réforme qui a suivi le Concile, puisque chaque prêtre de rite latin peut désormais personnellement la célébrer ; d’autre part, c’est au curé de paroisse qu’il a confié le soin de l’organisation publique de cette messe, lorsque des fidèles la demandent, au titre d’un exercice normal de sa charge pastorale. Cette normalité de l’usus antiquior est un jalon extrêmement important pour le redressement futur de la liturgie et de l’Eglise. Il est très important d’entourer les évêques qui, dans le monde, l’ont compris.

Ce contenu pourrait vous intéresser

ÉgliseLiturgie

La pause liturgique | Agnus 12, Pater cuncta (Fêtes des saints)

Cet Agnus Dei est daté du XIᵉ siècle et ses sources manuscrites proviennent surtout d’Italie ou de France. Sa mélodie du 2ᵉ mode est assez expressive et certains de ses intervalles, assez importants lui donnent un caractère assez aérien. Les première et troisième invocations sont identiques, et la seconde est mélodiquement plus sobre et plus retenue.

+

grégorien croix introït offertoire agnus dei communion
ÉgliseLiturgie

La pause liturgique | Sanctus 12, Pater cuncta (Fêtes des saints)

Le Sanctus XII est richement représenté au niveau des sources manuscrites puisqu’on en compte un peu plus d’une centaine. Daté du XIIIᵉ siècle, ce Sanctus est emprunté mélodiquement au 2ᵉ mode, et sa structure mineure lui confère un caractère méditatif assez remarquable. Il est expressif, tout en étant aussi très intérieur.

+

sanctus
À la uneÉgliseLectures

Carte blanche : L’« épouvantail » Rampolla

Jean-Marc Ticchi, spécialiste de l’histoire de l’Église au tournant des XIXᵉ et XXᵉ siècles, offre la première biographie historique du cardinal Rampolla (1843-1913), secrétaire d’État de Léon XIII pendant plus de quinze ans, et qui a eu, dès son vivant, une mauvaise réputation dans certains milieux.

+

cardinal Mariano Rampolla
À la uneÉglise

1ers samedis de Fatima (7/9) | La dévotion parvient au Saint-Père

1925-2025 : Jubilé des 1ers samedis de Fatima | Pour ce septième article de notre série sur la dévotion au Cœur immaculé de Marie demandée aux enfants de Fatima, le chanoine Mesureur raconte comment les autorités ecclésiastiques, et surtout le pape Pie XII, furent mises au courant, mais tardivement. Encore aujourd’hui, à part quelques initiatives d’associations et de prélats, comme le cardinal Burke, l’Église insiste trop peu sur l’importance de cette dévotion.

+

Fatima Dévotion
À la uneÉgliseLiturgie

L’Ordinariat (3/3) | L’ordinariat de Walsingham, porte d’entrée pour les anglicans

DOSSIER « L’ordinariat : une solution pour la liturgie traditionnelle ? » | Institué par Benoît XVI en 2011, l’ordinariat de Notre-Dame de Walsingham permet à des anglicans de rejoindre l’Église catholique tout en préservant une part de leur patrimoine spirituel. L’abbé Armand de Malleray, prêtre franco-britannique de la Fraternité Saint-Pierre, qui a débuté son ministère à Londres en 2001, en retrace les origines et les défis actuels.

+

ordinariat
À la uneÉgliseChrétiens dans le monde

L’Ordinariat (2/3) | Ordinariat pour les Orientaux : une structure canonique singulière

DOSSIER « L’ordinariat : une solution pour la liturgie traditionnelle ? » | Créés au XXᵉ siècle pour rassembler les fidèles des Églises catholiques orientales vivant en terre latine, les ordinariats demeurent une entité atypique, absente du Code de droit canonique et érigée au cas par cas. Confiés à un évêque latin, ils exercent une juridiction personnelle sur des communautés orientales dispersées, cherchant un équilibre délicat entre centralisation et respect des rites propres.

+

ordinariat orientaux