N’ayons pas peur, le Christ a vaincu le péché

Publié le 27 Avr 2022
N’ayons pas peur

Les jours de l’octave de Pâques sont comme un unique jour, « le jour que fit le Seigneur » annoncé par le psaume 117, le huitième jour, celui du Sabbat éternel si bien chanté par saint Augustin à la fin de la Cité de Dieu : « C’est là que nous nous reposerons et que nous verrons, que nous verrons et que nous aimerons, que nous aimerons et que nous louerons. Voilà ce qui sera à la fin sans fin. Et quelle autre fin nous proposons-nous que d’arriver au royaume qui n’a point de fin ? » Traditionnellement, le lundi de Pâques est appelé « jour de l’ange », « car l’Ange du Seigneur descendit du ciel, et il dit aux femmes : Celui que vous cherchez est ressuscité, comme il l’avait dit. Alléluia. » En effet, l’Évangile du jour commenté par le Pape ce 18 avril, nous parle du Christ ressuscité apparaissant aux femmes venues au tombeau pour prolonger l’ensevelissement de Jésus, ébauché seulement le jour de sa mort, en raison du sabbat.

Dans le texte selon saint Matthieu, après le message de l’ange, Jésus lui-même apparaît aux femmes et il leur dit : « Ne craignez point; allez annoncer à mes frères qu’ils doivent partir pour la Galilée, et là ils me verront. » Le Seigneur leur demande donc de ne pas craindre. Il le dira souvent aux Apôtres, car il sait combien nos peurs sont fréquentes. Nous avons peur de la mort et, en raison de nos péchés, peur finalement de la rencontre avec le Christ. Voilà pourquoi d’ailleurs nos contemporains, et souvent, il faut bien le reconnaître, nous-mêmes, avons peur du silence qui nous permet d’écouter Dieu. Les plus anciens parmi nous se souviennent des paroles de Jean-Paul II au début de son pontificat : « N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! A sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! Le Christ sait ce qu’il y a dans l’homme. » Mais d’où viennent nos peurs ? De la mort oui, mais plus exactement de la mort comme conséquence du péché. Or, à Pâques Jésus a définitivement triomphé de la mort, du péché et du monde. Il est vainqueur et, comme le dit saint Paul nous aussi, sauvés en espérance, nous somme ressuscités avec lui. N’ayons pas peur ! Par le baptême, nous avons été ensevelis et nous sommes vainqueurs du tombeau avec le Christ.

Jésus ne se contente pas de dire aux femmes de ne pas avoir peur. Il ajoute : « allez annoncer à mes frères qu’ils doivent partir pour la Galilée, et là ils me verront. » Si la peur nous enferme toujours en nous-mêmes, l’annonce de l’Évangile, elle, nous ouvre toutes les frontières. Pour ne pas avoir peur, il nous faut donc sortir de nous-mêmes et aller vers les autres en leur annonçant la bonne nouvelle de la Résurrection. Dans les nations autrefois chrétiennes, c’était le salut pascal par excellence : « Le Christ est ressuscité. Oui, il est vraiment ressuscité ». Allons donc vers les autres ! Sortons pour annoncer le Christ et toujours avec joie, car un « saint triste est un triste saint. » La joie pascale et la paix du Christ se renforcent toujours quand on les communique. Apportons l’Évangile vécu à tous et alors notre cœur se dilatera sur la voie des commandements et nous n’aurons plus peur. Méfions-nous pourtant toujours du grand obstacle qu’est le mensonge qui engendre l’hypocrisie. Saint Matthieu le note bien en mentionnant la contre-annonce des gardes payés pour mentir en disant que le Christ n’est pas ressuscité. Que Marie qui, comme son Fils n’était que oui, se réjouisse avec nous si du moins nous savons devenir des coopérateurs de la vérité.

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