Mercredi 8 janvier, l’European Centre for Law and Justice (ECLJ) organise un rassemblement de soutien aux chrétiens persécutés du Nicaragua. Il se tiendra à Paris, de 18h30 à 19h30 sur la place du Chancelier Adenauer.
Depuis plusieurs années, les attaques contre l’Église catholique et les chrétiens au Nicaragua se multiplient : arrestations arbitraires, agressions physiques, interdictions de manifestations religieuses, fermetures d’églises, confiscations de biens religieux ou encore expulsions de membres du clergé.
Daniel Ortega, président du Nicaragua, mène depuis 2018 une campagne de répression acharnée contre les chrétiens, en particulier les catholiques, en raison de leur opposition pacifique au régime autocratique. Plus de 870 attaques contre l’Église catholique ont été recensées. Ces persécutions visent à éradiquer toute influence spirituelle chrétienne et à renforcer le culte du régime sandiniste.
L’Amérique latine abrite 615 millions de chrétiens, soit 23 % de la population chrétienne mondiale, ce qui en fait la deuxième région la plus chrétienne après l’Afrique. Au Nicaragua, un pays de 6,6 millions d’habitants en 2023, 59 % de la population est catholique et 22 % évangélique.
Depuis 2018, les tensions entre le gouvernement et l’Église catholique se sont accrues. Lors des manifestations antigouvernementales, l’Église a été accusée par le régime de conspirer avec les États-Unis pour fomenter un coup d’État. En réponse, le régime d’Ortega a intensifié la répression : arrestations de prêtres, agressions contre des membres du clergé et fermetures d’églises.
Les tensions se sont aggravées avec les élections controversées de 2021. L’Église a dénoncé l’absence de garanties pour des élections libres, ce qui a conduit Ortega à durcir encore sa politique répressive. En 2022, après sa réélection, il a fermé de nombreuses organisations chrétiennes et expulsé les diplomates du Vatican après des critiques du pape dénonçant un régime dictatorial.
En 2023, le bilan des persécutions s’est alourdi, avec 307 agressions documentées contre l’Église catholique, contre 171 l’année précédente. Ces actes de répression incluent des détentions arbitraires, des restrictions à la liberté de culte et des persécutions visant à faire taire les chrétiens.
L’ECLJ appelle à une mobilisation internationale pour dénoncer ces violations des droits de l’homme et exprimer la solidarité avec les chrétiens du Nicaragua.
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