La prière de Léon XIII pour l’Église

Publié le 09 Mai 2025

L’élection de Léon XIV est l’occasion de remettre en lumière une prière méconnue de son prédécesseur, Léon XIII. Composée en 1889 et adressée à saint Joseph, patron de l’Église universelle, cette prière fut instituée pour être récitée chaque année en octobre, à l’issue du rosaire. 

 

Dans le cadre de sa promotion du rosaire, Léon XIII encourageait les fidèles à associer à cette prière mariale une invocation à saint Joseph. Très attaché à la figure du père nourricier de Jésus, le pape déclara en 1889 saint Joseph « patron de l’Église universelle ». 

Le même jour, le 15 août 1889, il publia l’encyclique Quamquam pluries, dans laquelle il exhortait les catholiques à se tourner vers saint Joseph « avec une piété fervente et une pleine confiance », face aux difficultés et aux menaces pesant sur la foi chrétienne. Il y dénonçait un climat hostile à la religion, marqué selon lui par une véritable offensive spirituelle. 

Pour y répondre, Léon XIII institua une pratique concrète : chaque année, au mois d’octobre, une prière à saint Joseph devait être récitée à la fin du rosaire, dans toutes les églises. Cette prière reste aujourd’hui un appel à confier l’Église et les familles à la protection du gardien de la Sainte Famille.

 

Prière à saint Joseph contre les puissances des ténèbres :

« Nous recourons à vous dans notre tribulation, ô bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre sainte Épouse, nous sollicitons avec confiance aussi votre patronage.

Par l’affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de jeter un regard favorable sur l’héritage que Jésus-Christ a conquis au prix de son sang, et de nous assister dans nos nécessités.

Protégez, ô très sage gardien de la divine Famille, la race élue de Jésus-Christ. Préservez-nous, ô Père très aimant, de toute souillure d’erreur et de corruption. Soyez-nous propice, ô notre très puissant libérateur ; du haut du ciel, assistez-nous dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres.

Et de même que vous avez autrefois arraché l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Église de Dieu contre les embûches de l’ennemi et toute adversité.

Couvrez chacun de nous de votre constante protection, afin que, à votre exemple, et soutenus par votre secours, nous puissions vivre saintement, mourir pieusement, et obtenir la béatitude éternelle. Ainsi soit-il. »


>> à lire également : Léon XIV, un pape américain

La rédaction

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseAnnée du Christ-Roi

Abbé Matthieu Raffray : un siècle après Quas Primas, l’actualité brûlante du Christ-Roi

Enquête Quas Primas 12 | Dans le cadre de notre enquête pour le centenaire de l'encyclique Quas Primas, l’abbé Matthieu Raffray rappelle la portée prophétique du texte de Pie XI : face aux idéologies totalitaires de son temps, le Pape affirmait que seule la soumission des peuples à la Royauté du Christ pouvait garantir la paix. Un appel toujours pressant dans un monde livré à de nouvelles menaces.

+

quas Primas christ roi
À la uneÉgliseLiturgie

Veiller dans la joie du Règne à venir

L’Esprit de la liturgie | À la fin de l’année liturgique, les lectures rappellent avec gravité la venue du Christ en gloire, tandis que commence l’Avent. De la fête du Christ-Roi au premier dimanche de l’Avent, la liturgie nous invite à accueillir le Règne de Dieu dès maintenant.

+

christ-roi règne joie
ÉgliseLiturgie

La pause liturgique | Kyrie 13, Stelliferi Conditor orbis (Fêtes des saints)

Voilà un beau Kyrie du 1er mode, tout en progression intensive, du début jusqu’à la fin. Il est daté du XIᵉ siècle. Il suit un schéma en abcc’ : trois Kyrie identiques, trois Christe identiques mais avec une mélodie différente de celle des Kyrie ; deux Kyrie identiques mais originaux, et le dernier dédoublant la mélodie des deux avant-derniers Kyrie, avant une finale qui lui est propre. 

+

kyrie communion