Rappel à Dieu de Benoît XVI

Publié le 08 Jan 2023
dieu

© Bistum Regensburg

Communiqué de « Notre-Dame de Chrétienté »

 

Le 31 décembre 2022, le pape Benoît XVI a remis son âme à Dieu.

« Notre-Dame de Chrétienté » s’associe à la prière de toute l’Église pour le repos de son âme, et reçoit précieusement le vœu que formulait le Pape émérite dans son testament spirituel : « Restez fermes dans la foi ! Ne vous laissez pas troubler ! »

L’engagement de ce très grand théologien pour la défense de la doctrine catholique et pour sa transmission fidèle allait de pair avec son grand respect et amour de la sainte liturgie. Benoît XVI a ainsi incarné l’adage traditionnel : lex orandi, lex credendi ; la prière liturgique est l’expression de la foi.

Nous rendons grâces à Dieu pour les multiples fruits du pontificat de Benoît XVI, et spécialement pour l’œuvre de pacification liturgique qu’il a souhaitée en promulguant le motu proprio Summorum Pontificum, afin de libéraliser la célébration de la messe traditionnelle, jamais abrogée. « Notre-Dame de Chrétienté » se souvient des paroles fortes que le futur pape prononçait en 2001 à ce sujet :

« Pour souligner qu’il n’y a pas de rupture essentielle, que la continuité et l’identité de l’Église existent, il me semble indispensable de maintenir la possibilité de célébrer selon l’ancien Missel comme signe de l’identité permanente de l’Église. C’est pour moi la raison fondamentale : ce qui était jusqu’en 1969 la liturgie de l’Église, la chose la plus sacrée pour nous tous, ne peut pas devenir après 1969 – avec un positivisme incroyable – la chose la plus inacceptable […]. Il n’y a pas de doute qu’un rite vénérable comme le rite romain en vigueur jusqu’en 69 est un rite de l’Église, un bien de l’Église, un trésor de l’Église, et donc à conserver dans l’Église. » (1)

En ces temps difficiles, où il semble que, plus que jamais, « la barque de Pierre prend l’eau de toute part » (2), il nous appartient désormais de recueillir l’héritage spirituel, théologique et liturgique de Benoît XVI, de rester fermes dans la foi, de garder l’espérance par laquelle nous serons sauvés (Spe Salvi), et d’œuvrer, dans la charité de la vérité (Caritas in Veritate), pour que le Christ règne et que les hommes reconnaissent que Dieu est, et qu’il est amour (Deus caritas est).

 

1. Joseph Ratzinger, Conférence conclusive aux journées liturgiques de Fontgombault, les 22-24 juillet 2001, publiée dans Une histoire de la Messe, par un moine de Fontgombault, La Nef, 2003.

2. Joseph Ratzinger, chemin de croix au Colisée, 25 mars 2005.

 

A lire également : Benoît XVI, si le grain ne meurt…

« Notre-Dame de Chrétienté »

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