Le « Moyen Âge », une époque obscure ? Cette idée, encore prégnante dans le grand public, a depuis longtemps été remise en cause par nombre d’historiens comme Régine Pernoud, Jacques Heers ou Christopher Dawson.
Avec Le vrai visage du Moyen Âge, le collectif d’auteurs qui a participé à cet ouvrage s’inscrit dans cette veine de la mise à mal des idées reçues. Au total, vingt-cinq chapitres, abordant chacun un thème (de l’idée de France à la lente agonie de l’ère médiévale, en passant, par exemple, par les croisades, le droit de cuissage, la sorcellerie ou l’hygiène) et donnant la parole à un spécialiste. À travers le jeu des questions-réponses, chaque historien offre une vision historique vivante, équilibrée (le livre évite aussi une vision romantique du Moyen Âge) et savante, tout en étant agréablement transmise. Soulignons notamment le chapitre sur la sorcellerie de Nicolas Weill-Parot, l’un des maîtres d’œuvre de ce livre. En rétablissant la vérité à ce sujet, il en vient à situer l’exact apport de la scolastique, à travers des lignes qui ont souvent valeur d’éloge…
Sous la direction de Nicolas Weill-Parot et Véronique Sales, Le vrai visage du Moyen Âge, Vendémiaire, 416 p., 25 e.
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