Sainte Vierge Marie dans le grégorien

Publié le 01 Oct 2022
La pause liturgie | Introït Gaudens gaudebo (Immaculée conception, 8 décembre) L'Homme Nouveau

Traduction : Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice, comme la jeune mariée que parent ses joyaux.
Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé, tu m’épargnes les rires de l’ennemi.
(Isaïe, 61, 10 ; Psaume 29, 2)

Thème spirituel

C’est le prophète Isaïe qui prête sa voix magnifique à l’Église pour ce chant d’entrée de la messe de l’Immaculée Conception. Et à travers ce texte extrait comme un diamant dans la carrière des tout derniers chapitres d’Isaïe (60 à 66) qui célèbrent la gloire de Sion, l’épouse du Seigneur, c’est la Sainte Vierge elle-même qui chante ce cantique en présence de son Dieu. Comme il est beau, ce chant, et comme il convient bien à Marie au moment où, tout petit être d’un instant, conçu charnellement dans le sein d’Anne, elle apparaît déjà délivrée de la tache originelle et revêtue d’une splendeur inconnue jusque là. Ève était née du cœur d’Adam sans le péché. Elle était belle de par tous les dons qu’avait prodigués le Créateur à sa nature. Mais elle n’était pas encore dotée de la grâce et la suite de l’histoire va montrer, hélas, que l’homme et la femme étaient faillibles et sont tombés de fait dans le péché. Mais ici, il y a reprise et totale réussite. Marie, dès le premier instant de sa vie humaine, est non seulement rachetée du péché originel qui se transmet comme naturellement par l’acte générateur unissant l’homme et la femme ; mais elle est aussi d’emblée confirmée en grâce, pleine de grâce, c’est-à-dire disposée à toutes les vertus dans leur plus haute perfection. Non seulement, il n’y a aucune tache en Marie, aucune laideur, aucune lésion, aucune atteinte du mal sous aucune forme ; mais il y a dans son âme une perfection initiale que les plus grands saints, parvenus au terme de leurs efforts et au sommet de leur excellence, n’atteindront jamais.

On ne peut pas imaginer la sainteté de la Vierge Marie. On ne peut pas imaginer, dans notre monde immergé dans le mal, une beauté totalement dégagée, en elle-même, de cet effrayant mystère. La pureté de Marie commence là où celle des plus grands saints ne parviendra…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Une moine de Triors

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseSpiritualité

Saint Charbel (2/5) : Le moine d’Annaya, mémoire et espérance d’un peuple

DOSSIER « Saint Charbel, thaumaturge universel » | Figure spirituelle majeure du Liban contemporain, saint Charbel n’a cessé, depuis sa mort, de marquer l’histoire de son pays. De la vague de miracles de 1950 au renouveau du culte maronite, jusqu’au récent chemin de pèlerinage Darb Mar Charbel, le moine d’Annaya demeure un repère national et un lien puissant entre le Liban et sa diaspora.

+

Saint Charbel Liban
À la uneÉglise

Saint Charbel (1/5) : Un saint qui continue d’agir pour convertir les cœurs

DOSSIER « Saint Charbel, thaumaturge universel » | Chaque année, la nuit de Noël nous tourne vers Bethléem, mais c’est dans cette même nuit, le 24 décembre 1898, qu’un moine libanais a rendu son âme à Dieu : Charbel Makhlouf, ermite de la montagne d’Annaya. Patrizia Cattaneo revient sur la vie cachée du moine libanais, les phénomènes extraordinaires entourant son corps, ainsi que les miracles contemporains de Nohad El Chami et de Raymond Nader. Elle éclaire la portée spirituelle de ces signes et la manière dont l’Église maronite les accueille aujourd’hui.

+

Saint Charbel