Se souvenir de son baptême

Publié le 30 Avr 2018
Se souvenir de son baptême L'Homme Nouveau

Après la série d’allocutions sur la Messe, le Pape en ce temps pascal a commencé une autre série sur le baptême. Lors de sa deuxième allocution, le Pape envisage le baptême comme signe de la foi chrétienne. C’est pourquoi nous devons constamment redécouvrir ce sacrement sans lequel les autres seraient invalidés. Le baptême a une si grande importance que chaque année, lors de la veillée pascale, nous en renouvelons après la bénédiction de l’eau les promesses. Et chaque dimanche, jour du Seigneur et commémoraison de la Résurrection de Jésus, le prêtre asperge l’assemblée avec l’eau bénite, pour rappeler que par le baptême nous avons été plongés dans la mort de Jésus et que nous ressusciterons avec lui. 

 

Ce qu’est la grâce baptismale

La grande grâce baptismale, c’est de nous rendre fils adoptifs de Dieu, en détruisant en nous le péché originel. Les écrits de saint Paul le font comprendre, même si l’on ne comprendra vraiment qu’au Ciel, ce qu’a réalisé en nous le baptême. Par la pensée et la prière, nous devons sans cesse revenir à cet instant insigne, quand pour la première fois, nous avons reçu en nous la grâce, que nous sommes devenus un Temple de l’Esprit Saint et un cénacle de la Sainte Trinité. Aussi le Pape demande souvent à ceux qu’il accueille s’ils connaissent le jour de leur baptême. Il le fait encore lors de cette audience.

Dans le rite d’accueil, le candidat est appelé par son prénom : il sort de l’anonymat. Il faut insister sur l’importance de ce prénom. Hélas, la mode pousse de plus en plus à donner des prénoms qui n’ont rien à voir avec le christianisme. C’est ignorer que le nom ici est signe de l’identité de la personne (ou plus précisément le prénom, nous dépendons ici de l’usage des juifs qui ne connaît pas le patronyme ; à la place on disait : un tel fils de…). 

Le nom touche donc le sens de la personne, et au-delà, la mission que la Providence a confiée à chacun. Dans la Bible, c’est le sens des changements de nom : Abram devient Abraham, Jacob s’appellera Israël, Simon est nommé Pierre, etc. 

C’est Dieu qui appelle

On comprend alors la grande dévotion à cultiver pour son saint Patron, celui que l’on a choisi, ou celui qui nous ait été donné par nos parents. Par là on peut voir que dès le baptême, chaque personne a sa vocation particulière. Selon l’expression suggestive du Pape, Dieu ne fait jamais du « copier-coller ». Oui, il s’agit d’une vocation personnelle : dans le cadre de l’Alliance entre Dieu créateur et rédempteur et l’homme, la vie humaine est une succession d’appels et de réponses. Il faut d’ailleurs se souvenir que c’est toujours Dieu qui appelle, Dieu qui nous a aimés le premier, alors que nous « étions fils de la colère ». À chaque réponse positive de la créature, Dieu continue à prononcer notre nom, jusqu’au jour où nous recevrons le nom nouveau, en entrant dans la gloire éternelle. Il faudrait que les parents y pensent bien avant de choisir le prénom de leurs enfants.

Que demandez-vous ?

Au baptême, le prêtre pose une question initiale : Que demandez-vous ? La réponse, à première vue, peut paraître inattendue. Elle n’en est pas moins très profonde : la foi ! Celle-ci est un don entièrement gratuit de Dieu qui se reçoit et ne s’achète pas. Et c’est un don à demander sans cesse, comme le père de l’épileptique dans l’Évangile : « Je crois Seigneur, mais augmentez mon peu de foi ». Comme le dit fort bien le rituel du baptême des petits enfants : le baptême est le sacrement de la foi : c’est par elle que les hommes illuminés par la grâce répondent à l’Évangile du Christ. Le Pape insiste ensuite longuement sur le signe de la Croix, prix de notre salut. Marie l’a appris souvent dans ses apparitions à bien le faire, demandons-lui de nous apprendre à bien faire le signe de la croix.

Ce contenu pourrait vous intéresser

ÉgliseMagistère

Les conciles (4/4) | Lorsque l’Église enseigne : le magistère conciliaire

DOSSIER « Les conciles, des jalons pour comprendre l’histoire de l’Église » | Tout au long de son histoire, l’Église a enseigné avec autorité par le biais des conciles œcuméniques. Ceux-ci définissent la doctrine, organisent la vie ecclésiale et orientent la mission pastorale. Leur rôle reste central pour comprendre la structure du magistère et les enjeux de son exercice aujourd’hui.

+

concile nicée
ÉgliseMagistère

Les conciles (3/4) | Les grandes assemblées de l’Église au service de la vérité

DOSSIER « Les conciles, des jalons pour comprendre l’histoire de l’Église » | À travers les siècles, l’Église s’est réunie pour proclamer solennellement les vérités révélées, condamner les hérésies et préserver l’unité du dépôt de la foi. Ces assemblées œcuméniques ont guidé le peuple chrétien dans les tempêtes de l’histoire. Elles manifestent la fidélité de l’Épouse du Christ à sa mission doctrinale, malgré les tensions et les défis de chaque époque.

+

2560px Council of Constantinople 381 stavropoleos church concile
ÉgliseChrétiens dans le mondeLéon XIV

Léon XIV : rester fidèles à la vérité dans la charité malgré la persécution

Commentaire du Pape | Lors de la récitation de l’angélus du 17 août dernier, le Pape a prononcé des paroles très fortes, parce que très évangéliques. Partant des lectures dominicales concernant les exigences imposées par la suite du Christ signe de contradiction narrées au chapitre 12e de saint Luc et la vie apostolique selon le message de charité de Jésus, au chapitre 4e des Actes, le Pape parle du problème crucial de la persécution qui se retrouve à travers toutes les générations des deux millénaires du christianisme.

+

pape Léon XIV jubilé politique unité
ÉgliseChrétiens dans le monde

« Œuvre d’Orient » : soutenir les chrétiens sur leur terre

Initiatives chrétiennes | À la tête de l’« Œuvre d’Orient » à partir de septembre, Mgr de Woillemont cumulera aussi la charge de vicaire général de l’ordinariat des catholiques orientaux en France. Une double mission au service des communautés chrétiennes, de Beyrouth à Marseille. Entretien avec Mgr Hugues de Woillemont, Directeur général de l’« Œuvre d’Orient ».

+

œuvre d’orient chrétien