Sur nos têtes, le couteau de Damoclès

Publié le 01 Fév 2025
couteau Allemagne

Le 22 janvier, un homme tuait au couteau deux personnes dans un parc d’Aschaffenbourg (Allemagne).

Le 22 janvier, un homme tuait au couteau deux personnes dont un enfant de deux ans dans un parc d’Aschaffenbourg (Allemagne). Des attaques qui se répètent depuis quelques années, en Allemagne, en France et ailleurs.

  Le 22 janvier une nouvelle attaque au couteau causait la mort de deux personnes dont un enfant de deux ans dans un parc d’Aschaffenbourg, dans le sud de l’Allemagne. Le « suspect », selon les termes codés de l’actuelle communication, est un Afghan de 28 ans qui avait demandé l’asile politique avant de se rétracter. Il était « invité à quitter le pays ». Petit détail, à trois reprises il avait été repéré pour des actes violents et soumis à un traitement psychiatrique. On ne parle pas de terrorisme. Néanmoins, il faut savoir que ces jeunes Afghans qui n’ont connu que la guerre sont pour beaucoup psychologiquement instables. Or, sur ces esprits fragilisés, les groupes islamistes peuvent exercer d’autant plus facilement une influence directe ou indirecte. Du reste, en Allemagne, ce n’est pas la première attaque du genre. Fin décembre 2024, un Saoudien de 50 ans tuait six personnes en fonçant avec son véhicule sur la foule d’un marché de Noël à Magdebourg. Le 23 août, un Syrien en lien avec Daech (l’État islamique) poignardait à mort trois personnes à Solingen. Le 31 mai, c’était un radical islamiste afghan qui poignardait à mort un jeune policier à Mannheim. En Allemagne, comme ailleurs, les attaques au couteau sont en hausse depuis 2016. On en comptait 14 000 en 2023 contre 11 000 en 2021. Au Royaume-Uni, elles sont devenues un fait de société. En dix ans, elles ont bondi de 70 % en incluant les coups portés avec des machettes.

En France

Elles touchent aussi la France. Le 24 janvier, à Paris, deux adolescents donnaient un coup de couteau mortel à un gosse de 14 ans qui ne voulait pas leur céder son téléphone. Le 25 janvier, un homme suivi pour radicalisation islamiste et antécédents psychiatriques frappait à coups de couteau un client dans un supermarché avant de s’en prendre à l’agent de sécurité. Comme on le voit dans ce dernier cas, il n’est jamais aisé de faire la part entre les causes psychiatriques et la volonté terroriste. La vérité est d’autant plus difficile à démêler qu’en Europe, principalement en France, les informations sont livrées au public avec parcimonie. Déjà, le 19 décembre 2023, en…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Alain Chevalérias

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneSociétéÉducation

Éducation sexuelle : les familles en alerte

Décryptage | Le nouveau programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (Evars) était présenté fin janvier par Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, devant les représentants du Conseil supérieur de l'éducation. Ce projet, né sous l’impulsion de Pap Ndiaye, a déjà été réécrit deux fois.

+

éducation sexuelle Evars borne
Société

Jean-Marie Le Pen : Rendre les honneurs à un mort

L'Essentiel de Joël Hautebert | La mort de Jean-Marie Le Pen a donné lieu à de nombreuses « réjouissances » dans plusieurs villes françaises. La détestation des idées politiques d’un homme disparu à 96 ans justifie-t-elle qu’on lui souhaite l’enfer ou que l’on danse sur son cadavre ? Dans la perspective chrétienne de la vie éternelle, ces manifestations typiquement révolutionnaires constituent un outrage public.

+

le pen mort
SociétéBioéthiqueFin de vie

Euthanasie : Mémorandum pour législateurs

C'est logique ! de Bruno Couillaud | L’euthanasie est de retour. La dissolution de l’Assemblée nationale avait stoppé l’examen d’un projet qui revient dans le calendrier des députés ces jours-ci. C’est le moment de décortiquer les expressions utilisées par les promoteurs de la prétendue « aide à mourir » pour savoir ce qui se cache sous des termes empathiques et humanistes.

+

Euthanasie : Mémorandum pour législateurs