Qu’est-ce qu’un réseau social ? Notre société a vu se développer cet usage d’Internet, vendu comme étant le moyen de se faire des relations, de les conserver et de les nourrir. En réalité, si l’intention était louable, l’usage en a vite été différent. L’étymologie de « réseau » (du latin retis qui signifie filet) est bien plus assumée qu’on ne le pense. Le but n’est pas de créer des relations mais de prendre les autres dans les filets de notre sujet d’intérêt et, pour certains, de notre notoriété. Un outil Ne soyons pas extrême, et donc stupide. Le réseau social est un outil, il ne porte donc en lui-même pas de « charge » morale. Mais la tentation est grande de lancer la « Toile » de telle sorte que le centre soit la personne et que tout y conduise. Autrement dit, pour qu’ils fonctionnent, subsistent et soient rentables, les créateurs de réseaux sociaux peuvent choisir de s’appuyer sur les tendances positives et créatives de l’être humain comme sur ses vices. Sur TikTok, la tranche d’âge du public concerné est plutôt l’adolescence (pour les créateurs de vidéos, 53 % d’entre eux sont âgés de 18 à 24 ans). Ils étaient peu en Occident à imaginer que l’application mobile créée en 2016 par l’entreprise chinoise ByteDance allait devenir un concurrent sérieux du géant américain YouTube, porté par Google. Le concept est simple : les spectateurs, lorsqu’ils ouvrent l’application mobile, sont immédiatement sollicités par une vidéo. Il ne s’agit pas d’aller chercher une vidéo particulière mais de laisser faire l’intelligence artificielle qui, par un processus de machine learning (1), va vous suggérer ce qu’elle connaît de ce qui vous plaît. Pour les créateurs de contenu, il leur faut mettre en ligne une vidéo assez courte (pouvant néanmoins aller jusqu’à 10 minutes) et laisser faire un algorithme qui va la diffuser aux personnes susceptibles de l’apprécier. Les logiciels de TikTok vont mesurer la « performance » d’une vidéo au taux de rétention de l’audience (combien de temps les spectateurs restent sur cette vidéo), aux commentaires et « j’aime » des spectateurs ainsi qu’au fait que ces derniers vont la partager avec d’autres utilisateurs. Cette mesure va d’abord s’effectuer sur un petit échantillon. Si elle est bonne, TikTok va augmenter l’audience, refaire cette mesure et réaugmenter tant que la mesure est satisfaisante. Plus vous passez de temps sur l’application, plus l’intelligence artificielle, redoutable de…
Peuple, élite et bien commun
L'Essentiel de Joël Hautebert | La victoire de Donald Trump aux États-Unis et les constats dressés à de nombreuses reprises ces dernières années en Europe sur les divergences grandissantes entre le peuple et les élites ne doivent pas amener les catholiques à une vision manichéenne : la défense des valeurs morales naturelles est la boussole vers le bien commun qui évitera de confondre une oligarchie dévouée avec d’une véritable élite.