Les évêques se sont réunis ce dimanche 6 novembre pour discuter de l’application du Motu Proprio Traditionis Custodes dans les diocèses de France.
La discussion était organisée en cinq groupes, orientés vers des thématiques différentes comme le dialogue avec les instituts religieux traditionnels ou bien sur le discernement dans la gestion de ces affaires. Ce temps a été abordé comme un point d’étape, après une rencontre en visioconférence au mois de mars dernier. Il aurait principalement porté sur la bonne compréhension du cadre donné par le Pape depuis juillet 2021, et sur les différentes mises en pratique dans les provinces.
Mgr Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avait adressé un message avant l’ouverture de l’assemblée plénière au nom du Saint-Père encourageant les évêques à porter une attention particulière aux “jeunes, prêtres ou laïcs – désorientées par le Motu Proprio Traditionis Custodes” considérés comme “des brebis souvent blessées qui ont besoin d’accompagnement, d’écoute, de temps.”
Dans son discours inaugural, jeudi 3 novembre, Mgr de Moulins-Beaufort avait défini les points d’attention sur ce sujet : la convergence des évêques, la bonne compréhension des consignes venant de Rome et la jeunesse catholique attirée par la liturgie traditionnelle. Pour le moment, il n’y a pas eu de communication officielle sur le bilan de ces carrefours.
Le dialogue entre les évêques auraient permis d’enrichir la compréhension globale de la situation et de la réception douloureuse du Motu Proprio.
Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras, a rappelé en fin de journée qu’au milieu de tous ces débats : « l’essentiel, c’est l’union au Christ ». Il a reconnu la beauté spirituelle rencontrée dans les fidèles attachés au Missel de 1962, et évidemment un certain dynamisme. Il constate que la présence des catholiques dans ses paroisses ne tiendrait pas seulement à la liturgie mais aussi à un amour de la foi et à un certaine manière de vivre la communauté. Concernant les rituels utilisés pour les sacrements, notamment pour la confirmation, il répond : « Les évêques relèvent de l’autorité de Rome et nous allons appliquer le Motu Proprio ».
Derrière la question liturgique, demeure toujours l’adhésion à l’enseignement apporté par le Concile Vatican II. Le rapport de la Conférence des évêques de France du mois d’avril 2020 avait reconnu l’apaisement qu’avait apporté le Motu Proprio Summorum Pontificum mais sans se féliciter de ses fruits pastoraux. Il avait été exprimé des doutes “sur la communion réelle de ces fidèles avec l’Eglise catholique”. Une défiance qui persiste et qui pourrait motiver une application stricte du texte émis par le pape François. L’esprit maintenant serait de maintenir le dialogue pour accompagner l’application progressive des textes actuels afin « d’aider les gens à grandir » comme le rappelle Mgr Leborgne.