Dans le Saint-Sépulcre, la Chapelle du Calvaire abrite des autels catholiques et des autels orthodoxes. Un des autels des franciscains, datant du XVIe siècle, a été démonté et envoyé en restauration à Florence, sa ville natale.
L’autel de la chapelle latine de la crucifixion, dans la basilique du Saint-Sépulcre de Jérusalem, a été démonté (photos) pour partir en restauration début avril, à Florence. L’autel remis à neuf sera de retour dans la chapelle du Calvaire au cours du Carême 2025, afin de pouvoir y célébrer l’office du Vendredi Saint, comme tous les ans. S’il n’est utilisé qu’une seule fois par an, il est cependant encensé chaque après-midi, lors de la procession des franciscains dans le Saint-Sépulcre. Il s’agit de la VIe station de la Via Dolorosa. Cet autel florentin du XVIe siècle a été réalisé par le Maître Dominique Portigiani et offert en 1588 par Ferdinand de Médicis, Grand-Duc de Toscane, à la Custodie franciscaine de Terre sainte pour le Saint-Sépulcre. À l’origine, il fut probablement destiné à recouvrir la pierre d’onction, ou pierre d’embaument, située à l’entrée de la Basilique, d’où sa forme très allongée. Six panneaux représentant des scènes de la Passion sont enchâssés sur les côtés et le devant de l’autel. Au XXe siècle, on le réhausse d’un socle en fer forgé à sa base, avant de le fixer vers 1940 dans la chapelle du Calvaire, à droite, côté catholique. Les deux panneaux sculptés à l’arrière ont alors été intégrés au socle de fer forgé, sur l’avant, afin de coller l’autel au mur.
L’autel sera donc restauré dans sa ville natale, et exposé pour un temps au sein de la célèbre chapelle Rucellai. Cette dernière, aussi appelée Tempietto (ou « le petit Temple »), est en effet connue pour sa reproduction du Saint-Sépulcre imaginée par Leon Battista Alberti au milieu du XVe siècle, afin d’y abriter les restes de Giovanni di Paolo Rucellai. « L’objectif est précisément de présenter ces deux œuvres ensemble : deux œuvres de la même époque et provenant de la même ville, Florence, qui représentent la mort et la résurrection du Christ » expliquait le Frère Stéphane Milovitch, président du Saint-Sépulcre. Bien que faisant maintenant partie du musée d’art moderne et contemporain Marino Marini,…