Dans le cadre de notre série consacrée aux acteurs de la mission en France à l’approche du Congrès Mission (7-8-9 novembre 2025), Jean Vallier, assistant à la direction des pèlerins de Notre-Dame de Chrétienté, souligne la fécondité missionnaire de la liturgie traditionnelle. Présente cette année à la marche des jeunes, l’association veut témoigner d’une foi vivante, enracinée et rayonnante.
| Pourquoi avoir choisi le thème “Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre” ?
Ce thème s’inscrit dans la continuité logique des précédents pèlerinages. Notre-Dame de Chrétienté repose sur trois piliers : chrétienté, tradition et mission. Après avoir abordé la chrétienté l’an passé, il était naturel d’approfondir cette année la dimension missionnaire.
| En quoi la mission est-elle au cœur de votre identité ?
La messe traditionnelle est missionnaire par elle-même. L’enseignement traditionnel de l’Église porte du fruit : on le constate concrètement dans nos chapitres. J’ai rencontré cette année près de 180 chefs de chapitre ; presque tous comptaient des nouveaux convertis ou des baptisés récents. Beaucoup témoignent d’une conversion née de la découverte de la messe traditionnelle : sa beauté, son silence, sa transcendance sensible touchent les âmes. Ce n’est donc pas une “réserve d’Indiens” : la messe traditionnelle attire et convertit.
|Comment se concrétise votre participation au Congrès Mission ?
Le samedi 8 novembre, Notre-Dame de Chrétienté animera l’une des quatre routes de la “marche des jeunes”. Notre point de départ sera l’église Saint-Sulpice, avec le chant des vêpres et une prédication, avant de rejoindre Notre-Dame puis Bercy en procession. Nous participerons également à l’organisation de l’adoration du Saint-Sacrement. C’est une belle occasion de manifester notre présence dans un événement qui rassemble de nombreuses sensibilités de l’Église.
| Quelle place occupez-vous au sein du Congrès Mission ?
Le responsable du Congrès nous l’a confirmé : nous sommes une facette visible et reconnue du paysage catholique français. Nous assumons pleinement notre discours et notre identité.
|Comment expliquez-vous l’intérêt croissant des jeunes pour la liturgie tridentine ?
Il y a une vraie soif spirituelle. Les jeunes recherchent la beauté, l’exigence, la profondeur. Ils veulent être enracinés, reliés à quelque chose de plus grand qu’eux. La messe traditionnelle répond à ce désir d’absolu et de cohérence.
|Certains chapitres du pèlerinage ont même une mission d’évangélisation directe…
Oui, nous avons trois chapitres “pèlerins d’Emmaüs” : deux pour les adultes et un pour les familles. Ils s’arrêtent le long des routes pour aller à la rencontre des gens, expliquer le sens du pèlerinage et témoigner de leur foi. Ces échanges, souvent spontanés, sont l’occasion de semer… Le reste, c’est le Bon Dieu qui le fait.
| Être missionnaire aujourd’hui, qu’est-ce que cela implique ?
D’abord, une foi chevillée au corps. Ensuite, une foi nourrie par la prière et fortifiée par une formation solide. Et puis, il faut oser se jeter à l’eau ! Le pèlerinage n’est pas seulement un temps de ressourcement : c’est aussi une école de mission. Nous souhaitons que les pèlerins prolongent cet élan dans leur vie quotidienne. C’est un axe de travail important : faire en sorte que la mission ne s’arrête pas à la Pentecôte, mais irrigue toute l’année.
| Un dernier mot ?
Rendez-vous à Saint-Sulpice à 15 h, le samedi 8 novembre ! Ce sera un moment fort, marial, et nous espérons que cette marche témoignera de la vitalité missionnaire de la tradition.
Missionnaire en 2025
« Le Congrès Mission, une œuvre de communion » (1/5)
« L’évangélisation reste un acte humain » (2/5)
« Assumer notre identité catholique fait partie de notre mission » (3/5)







