Mère de famille pakistanaise, catholique, Asia Bibi n’a pas voulu abjurer son catholicisme. Au prix de son long supplice d’enfermement, et au risque de la pendaison prescrite par l’archaïque et atroce charia de l’islam. Dans les trois semaines à venir, le dernier recours doit être déposé et la Cour Suprême décidera de casser ou non l’inique condamnation à la pendaison. Son mari, ses cinq enfants, eux-même menacés, terrorisés, attendent.
Appel à manifestation
C’est pourquoi nous nous joignons à l’appel à une manifestation pour la libération d’Asia Bibi, admirable mère de famille catholique, atrocement emprisonnée depuis quatre ans. Cette manifestation aura lieu :
le jeudi 23 octobre à 19 h,
devant l’ambassade du Pakistan,
18 rue Lord-Byron, 75008 Paris
Réaction de l’Aide à l’Église en détresse
Il est éclairant de prendre connaissance de la réaction de Marc Fromager, directeur de l’AED devant cette condamnation inique. Très justement, le directeur de l’AED montre qu’il est difficile de raisonner les bourreaux :
Depuis 5 ans, nous avons essayé d’aider Asia Bibi, nous avons pensé à elle, prié pour elle. Nous avons collecté plus de 11.000 signatures pour demander sa libération que nous avons apportées au Quai d’Orsay, nous avons soutenu la Commission Justice et Paix de la Conférence des Evêques au Pakistan qui s’occupait concrètement d’elle. Dans un second temps, nous avons cessé d’en parler car elle était devenue une « icône » et que la meilleure manière de l’aider à ce stade était de la faire oublier mais au final, sa condamnation à mort est confirmée.
Les imams qui portaient plainte contre elle ont promis de distribuer des sucreries aux musulmans car selon eux, c’est une grande victoire de l’islam. On a parfois un peu de mal à comprendre. D’un autre côté, nous souhaitons rappeler le témoignage de Salman Taseer. Gouverneur musulman du Pendjab, il avait publiquement défendu Asia Bibi et avait été assassiné pour cela. Conformément aux Béatitudes, le Royaume des Cieux est à lui car il a été persécuté pour la justice, une justice qui, nous le voyons, a encore du chemin à faire dans ce pays.