En cette année qui marque le centenaire de la bataille de Verdun, nous continuons à approfondir dans notre hors-série Des catholqieus pendant la Grande Guerre la place des catholiques dans les dernières années de ce conflit qui fut aussi une période de sainteté, de prière et de charité active.
La sainteté ? Elle prend par exemple le visage d’une jeune fille, retournée à Dieu en 1897 mais qui est, avec la Vierge Marie, la compagne préférée des « Poilus » vivant quotidiennement dans un univers de boue et de bombes. La présence de Thérèse de Lisieux pendant ces années de guerre s’explique bien sûr par plusieurs considérations historiques. Reste que le rapport à cette petite carmélite qui n’a jamais quitté son couvent est particulièrement émouvant, comme en témoignent les suppliques adressées au pape, les conversions qu’elle a suscitées ou l’amitié surnaturelle qu’elle a entretenue avec les soldats engagés au front.
La place du Sacré-Cœur
La prière ? Paradoxalement, la Grande Guerre est aussi celle de la dévotion au Sacré-Cœur, comme le montrent les nombreux drapeaux français frappés de ce symbole et qui sont distribués dans l’ensemble du pays ou comme l’indiquent encore Claire Ferchaud et ses interventions auprès des autorités républicaines. Mais, à l’arrière aussi, le Sacré-Cœur mobilise, comme l’illustrent de manière éminente les objets sortis des mains minutieuses des visitandines.
Les hommes ? Reflet de la miséricorde du Christ et de la charité active de l’Église, les aumôniers, les religieux et les religieuses occupent une place singulière dans l’histoire de ce conflit. Au sortir de la guerre, leur dévouement et leur courage permettront à l’un d’eux, le jésuite Paul Doncœur de proclamer publiquement à la face des autorités de l’État qu’il est désormais hors de question que les religieux soient à nouveau expulsés de leur propre pays.
Loin d’être simplement un moment de commémoration, la Grande Guerre nous rappelle ainsi que Dieu reste présent au cœur même des conflits et que c’est en puisant dans les trésors infinis de son Cœur Sacré que nous pouvons faire face au déferlement du mal.
Voir aussi notre précédent hors-série sur L’Église face à la Guerre.