Toussaint (3/3) : Comment aider nos enfants à devenir des saints ?

Publié le 02 Nov 2023
sainteté enfants

"Laissez venir à moi les petits enfants" par Juliaan de Vriendt (1842-1935), musée royal des Beaux-Arts d'Anvers.

Naturellement confiants, encore simples et humbles, les enfants comprennent très facilement les réalités surnaturelles et sont très jeunes capables d’aimer Dieu avec ardeur. C’est donc un devoir que de leur montrer les vérités de la foi et de laisser l’Amour divin agir en eux à travers les sacrements aussitôt que possible.

  Il n’y a pas d’âge pour devenir saint. En soi, rien de plus simple que de voler dans les voies de la perfection et d’atteindre Dieu : « il suffit » de le laisser faire. La simplicité, c’est le point commun entre un enfant et Dieu.  Prenons l’exemple de la confiance : sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus disait que c’était la meilleure des façons d’arriver à l’amour de Dieu. La vie apprend assez naturellement aux adultes à se méfier. Et c’est nécessaire : la naïveté peut entraîner de graves imprudences. Mais la conséquence pour la vie spirituelle est de ne pas arriver à faire confiance totalement, à avoir une foi absolue, à s’abandonner sans crainte entre les bras de celui qui nous aime et nous protège.   

Confiance et paix

Un enfant connaît cela : nous en avons l’expérience lorsqu’il se blottit dans les bras de son père et de sa mère où sa confiance et sa sécurité sont totales, et où il s’endort dans la paix.  De même qu’un enfant adhère sans difficulté aux plus grands mystères de la foi (pourquoi douter de Dieu puisqu’il sait tout et qu’il nous aime ?), de même il peut dès le plus jeune âge avancer avec une facilité déconcertante dans la confiance et l’amour de Dieu, et parvenir à une sainteté véritable. Et les rouages tout neufs de son cœur ne sont pas encore rouillés par les mauvaises habitudes.  L’erreur de beaucoup de parents est de penser qu’il faut attendre l’âge de raison pour parler de Dieu à ses enfants et leur apprendre à prier. Alors que chez les enfants l’âge de l’amour arrive bien plus tôt et que, même inconsciemment, leur âme a « soif de Dieu », puisqu’elle est faite pour lui.   Une belle expérience paroissiale est celle des enfants adorateurs, sorte d’initiation à la prière par l’adoration guidée du Saint Sacrement : à l’âge de 4 ans, beaucoup d’enfants, inconstants et agités comme tous les enfants, sont capables…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Chanoine François de Beaurepaire +

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneEgliseTribune libreLectures

Benoît XVI et François : deux lectures du Maître de la Terre de Benson, deux pontificats, deux églises ? (3/3)

3 - La démarche synodale comme processus du changement. | C’est bien toute la démarche synodale sur la synodalité qui, par son processus lui-même, est une machine à mettre en œuvre une Église plastique, compatible avec la modernité, c’est-à-dire sans contenu. Et cette démarche synodale trouve sa source, puise son inspiration et sa légitimité dans le concile Vatican II. Quelle lecture faire du Maître de la terre ? Ratzigérienne, bergoglienne ? Au lecteur de se faire une opinion, mais il faut lire Benson. 

+

synode évangélisation église
A la uneEgliseTribune libre

Benoît XVI et François : deux lectures du Maître de la Terre de Benson, deux pontificats, deux églises ? (2/3)

Une volonté farouche de changer de paradigme (2/3) | Tout d’abord, et en amont de l’élection, la volonté farouche de changement de ceux qui ont préparé le règne. En 2007 paraissait un livre très éclairant et remarquablement conçu dans la plus pure tradition de la manipulation de l’opinion. La thèse de ce livre-programme qui devait se révéler prophétique peut se résumer ainsi : l’Église, depuis Constantin et avec pertinacité, s’est éloignée du message évangélique. Ce phénomène s’accentue à partir de la Renaissance quand l’Église s’entête de plus en plus en s’opposant à la modernité. Constatant au XXe siècle que des génocides ont été perpétrés dans des pays chrétiens (Allemagne, Rwanda), il faut en tirer la conclusion que cette manière ancienne d’être chrétien était fausse et qu’il faut refuser les préoccupations dérisoires que sont la connaissance de la foi, le nombre d’entrées au séminaire ou de sacrements célébrés, car tout cela détourne de l’essentiel qui consiste à apporter davantage d’humanité.

+

pape François synode
A la uneEgliseTribune libreLectures

Benoît XVI et François : deux lectures du Maître de la Terre de Benson, deux pontificats, deux églises ? (1/3)

Nous nous interrogions en 2019 (1) sur le regard porté par Benoît XVI et François sur ce roman d’anticipation de tout premier rang qu’est Le Maître de la Terre de Benson. Plus personne (plus personne de sain d’esprit en tous cas) ne prétend à présent à la continuité entre les deux pontificats. Leurs ambitions, leurs idées, leurs spiritualités, leurs tempéraments que tout oppose trouveraient dans ce livre un point commun ? Non, décidément nous ne parvenons pas à comprendre. Si les deux pontifes ont recommandé ce livre puissant, les motifs en sont forcément différents. 

+

François maitre de la terre Benson
A la uneEgliseMagistère

La loi naturelle, une herméneutique à contextualiser ?

L'Essentiel de Thibaud Collin | Le récent ouvrage de Mgr Livio Melina, Le discernement dans la vie conjugale, définit la loi morale comme une lumière sur le vrai bien, contre un paradigme, défendu par Karl Rahner et la cardinal Kasper, qui, sous couleur de pastorale et en tordant la notion de discernement, la présente comme inapplicable.

+

LOI NATURELLE Livio Melina