L’Assemblée plénière des évêques de France et le « changement de culture »

Publié le 14 Avr 2023
Assemblée plénière

Du 28 au 31 mars derniers, les évêques de France se sont réunis à Lourdes pour leur Assemblée plénière. Des mesures concrètes devaient être annoncées en fin de session, suscitant pour certains l’espoir d’un « renversement de pouvoir ». Les résolutions adoptées ont finalement été présentées sur un ton plus nuancé, actant tout de même un processus de transformation.  Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF) a clôturé vendredi 31 mars l’Assemblée plénière avec un discours qui se voulait rassurant : « nous avons vécu, pendant ces quatre jours, une sérénité discrète, impalpable, mais réelle et constatable ». Cette session particulièrement attendue devait être une étape de prise de décision dans le cadre de la lutte contre les abus dans l’Église. À l’issue de ces quatre journées, aucune mesure extraordinaire n’a finalement été annoncée mais plutôt un « changement de culture », sans que l’expression soit définie de façon précise.   En novembre 2021, à la suite des recommandations du rapport de la Ciase, les évêques avaient voté pour la création de neuf groupes de travail afin d’élaborer des résolutions concrètes en vue de la lutte contre les agressions sexuelles et la pédophilie. Les différentes thématiques ont été ensuite réparties : partage des bonnes pratiques, confession et accompagnement spirituel, accompagnement des prêtres et religieux mis en cause, discernement vocationnel, accompagnement des prêtres, des évêques, manière d’associer les fidèles laïcs au travail de la CEF, analyse des causes des violences, moyens de vigilance et de contrôle. Les neuf groupes censés représenter la diversité des états de vie dans l’Église étaient constitués à 67 % de laïcs.   Le document de 250 pages a été présenté aux évêques dans l’église Sainte-Bernadette, sous forme d’« ateliers » pour un temps de discussion pendant deux demi-journées. Chaque groupe avait affiché ses propositions sur des panneaux. Les évêques ont ensuite été invités à « se promener » entre les emplacements en y apposant des gommettes de couleur en fonction de leur accord (rouge, orange ou vert). Un autre espace était réservé à des tables rondes, permettant aux évêques d’échanger avec les membres des groupes de travail sur les propositions qui feraient éventuellement l’objet d’un désaccord.   Hervé Balladur, ancien de Capgemini, entreprise du CAC 40, venant du diocèse de Créteil où il a été membre du conseil pastoral diocésain, a été nommé par la CEF en février 2022…

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Maitena Urbistondoy

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