Béatification des martyrs de la Commune 3/4 : Où honorer les martyrs?

Publié le 21 Avr 2023

La Roquette a fait place, en 1936, à un square du même nom, dans le XIe arrondissement. De là, prenez la rue des Pyrénées, qu’empruntèrent les otages jusqu’à la rue Haxo et le numéro 83-85, ancienne villa Vincennes, où ils furent massacrés. Une plaque commémorative le rappelle. Une autre est apposée à l’intérieur de Notre-Dame-des-Otages, qui abrite la porte de la cellule de la Roquette occupée par les pères Ducoudray, de Bengy et Olivaint, et un pan du mur criblé de balles devant lequel Mgr Darboy et ses compagnons furent fusillés. Un monument rappelle la mémoire des victimes laïques au cimetière de Belleville. Notre-Dame-de-La Salette, 38 rue de Cronstadt dans le XVe, abrite la sépulture du père Henri Planchat. 33, rue de Sèvres, à Saint-Ignace, dans la chapelle des Martyrs du Japon, reposent les jésuites Léon Ducoudray, Anatole de Bengy, Pierre Olivaint, Alexis Clerc et Jean Caubert. 39, rue de Picpus, les pères des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie ont rejoint en 2010 le cimetière de leur communauté d’où la loi sur les congrégations les avait expulsés. 25, rue de la Lune, dans le 2e arrondissement, à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, on a relégué dans un débarras la porte de la cellule de l’abbé Bécourt. Celle de la cellule de Mgr Surat est en revanche bien visible dans l’église Saint-Pierre de Charenton-le-Pont. Après la vente de l’école Saint-Albert et la destruction de la chapelle, les dominicains abattus avenue d’Italie ont été transférés au cimetière de Cachan. Moins accessible, la tombe de l’abbé Seigneret se trouve dans la crypte de l’église du séminaire d’Issy-les-Moulineaux. On y conserve la porte de sa cellule et un pan de mur du lieu de l’exécution. L’abbé Noël Sabatier est enterré au cimetière de son village de Chastel-Marlhac. Enfin, dans l’église de Martigné, en Mayenne, sa famille éleva à la mémoire du père Ducoudray un gisant le représentant. Il y est toujours.

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Anne Bernet

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