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Homophobe ?

 

Les philippiques des nouveaux néroniens prêts à crucifier du chrétien par paquets de douze pour crime contre l'inhumanité se font de plus en plus assourdissantes. Pas une télévision, une radio, un journal qui ne nous rappelle quotidiennement, non pas ce qu'il faut penser, mais ce que l'on doit penser.

Et pour cela, ils ont inventé un concept à l'efficacité redoutable chez nos contemporains, dont la capacité de jugement est inférieure à celle de l'huître parce que si celle-ci gobe tout, du moins elle filtre et rejette les aliments dangereux ou inutiles pour sa survie.Ce système sémantique consiste à renverser la logique du discours afin de pouvoir court-circuiter l'intelligence. Lorsque vous tenez à convaincre votre interlocuteur du bien-fondé de votre propos, vous argumentez en posant une suite de propositions qui amènent à la conclusion de façon logique. En revanche, si vous ne voulez pas faire appel à l'intelligence mais à la peur, commencez par la politique du shérif : tirez d'abord, posez les questions après.Donc pour convaincre de la pertinence de leurs fumeuses théories, ils commencent par un tir de barrage expliquant en préambule que si vous n'abondez pas dans leur sens vous êtes un « machin-phobe ». Peu importe la doctrine défendue, c'est imparable car, ou vous vous rangez dans le rang des « maudits-oui-oui », ou vous vous taisez car dès lors, l'anathème placé dans les présupposés vous envoie directement dans le camp des ennemis du peuple, de la démocratie et des méchants pas gentils du tout.Les diatribes phagotrophes des contempteurs de la vérité s'abattent sur les chrétiens comme autrefois la misère sur le bas-clergé. Ils n'ont aucune compassion à défaut...

Homophobe ? L'Homme Nouveau
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Rire de tout

Au temps où le pouvoir politique tenait sa légitimité du Ciel, il y avait, dans une sagesse qui n'a plus cours, adjoint au souverain, une éminence grise pour rappeler la fugacité du pouvoir, s'assurer de son bon ordonnancement à la finalité du pouvoir politique, c'est-à-dire le bien commun en vue du Ciel, et un bouffon pour empêcher au souverain de se prendre lui-même pour l'autorité dont il n'était que le dépositaire. Enraillant les petits travers du monarque et des grands du royaume, le fou du roi redonnait une dimension humaine à l'omnipotence royale dont la pente naturelle tend vers une sorte de divinisation. Ainsi balancé entre le ciel et la terre, le pouvoir pouvait s'exercer sans une trop grande tyrannie et vaille que vaille s'orienter vers le bien commun.Depuis que la noblesse de devoir a été remplacée par une oligarchie financière et que les éminences grises ne sont plus que des conseillers en placement, le pouvoir privé de son balancier, a perdu l'équilibre, et ne fait plus que fouir comme un cochon sauvage, la fange des désirs désordonnés et de l'égoïsme tyrannique, de sociétés qui n'ont plus comme principes que les Droits de l'homme et strictement plus aucuns devoirs. Le Ciel évacué, car par trop liberticide aux yeux des thuriféraires du moi déifié, le fou du roi, s'est métamorphosé en une sorte de psoriasis de l'intelligence. Et comme dirait monsieur de La Fontaine : « ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés ». Tout devient sujet à la moquerie, sans limites, sans aucun souci de compassion ou de mesure vis-à-vis de celui qui en est la cible. On ne rit plus de bon cœur, mais d'un rire gras, voire jaune.Vous ne pouvez plus ouvrir un journal, écouter une radio, regarder la télévision, sans être...

Rire de tout L'Homme Nouveau
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Petite question pour temps de normalitude* (3)

Le viol est-il assimilable à l'avortement ? D'emblée, la question ne me serait pas venue à l'esprit. C'est Clémentine Autain qui m'y a fait penser, l'autre jour, en lisant son appel dans Le Nouvel Observateur (12 juillet 2012). Pour ceux qui auraient un trou de mémoire, rappelons que Clémentine Autain a été conseillère municipale de Paris, apparentée PCF et qu'elle est aussi une féministe militante. Elle ne manque pas de courage ! Si elle lance un « appel », c'est parce qu'elle a été violée et que non seulement elle a décidé de ne pas le cacher mais aussi de mener la lutte contre le viol. Cause légitime.
Son appel se revendique du « Manifeste des 343 salopes », publié en son temps par Le Nouvel Obs. Pour Clémentine Autain, les signataires de ce texte « menaient le combat qui a conduit au droit d'avorter en toute légalité. Finissons-en avec le tabou du viol ».
Je me demande si elle s'est bien relue en écrivant une telle phrase. Avant sa légalisation, l'avortement était un tabou, ce qui veut dire selon l'étymologie du mot, un interdit sacré. La loi à laquelle se réfère Clémentine Autain a fait sauter cet interdit et a désacralisé du même coup la vie.
Le viol reste quant à lui un tabou. C'est un interdit, et un interdit sacré, parce qu'il touche au plus intime de la personne.
Clémentine Autain veut-elle vraiment en finir avec ce tabou ? Bien évidemment, non ! C'est sa comparaison avec l'avortement qui ne tient pas. Ou, plutôt, elle tient, mais en sens inverse de ce que veut dire la militante aveuglée par l'idéologie féministe. À sa manière, l'avortement est une forme de viol. Radical ! Il viole l'enfant à naître en l'expulsant du ventre protecteur. En toute logique, il faut donc s'opposer au viol comme à l'avortement.

* Normalitude : normalisation voulue par un président de la République qui...

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Petite question pour temps de normalitude* (2)

L'adoption des enfants par les couples homosexuels est un sujet à la mode. Si la possibilité du mariage pour cette catégorie de la population est retenue, celle de l'adoption d'enfants suivra inévitablement, renforçant au passage l'idée qu'un mariage implique procréation.
Mais seulement, voilà ! Les lois de la nature, que l'on nie d'un côté, se rappellent à notre bon souvenir de l'autre. Qu'on le veuille ou non, deux personnes homosexuelles ne peuvent procréer ensemble. Il faut donc passer par l'adoption, étape que connaissent des milliers de couples dits hétérosexuels, lesquels butent bizarrement le plus souvent devant des tracasseries administratives sans nom. 
Mais, on peut penser que les couples homosexuels auront quelques facilités de ce côté-là. Il faudra donc créer à leur intention des réserves d'enfants, dans lesquels ils pourront aller faire leur marché. Une solution pas étonnante et qui caractérise bien notre société libérale-libertaire, où l'absence de limites au plan économique s'associe (j'ai manqué écrire s'accouple) fort bien avec l'absence de limites au plan moral.
Comment appellera-t-on ce grand marché de l'enfance ? Comme il faut toujours s'inspirer de l'Histoire, proposons ce simple nom : Lebensborn, autrement dit, fontaine de vie. Si vous hésitez sur le précédent historique, allez voir du côté de l'Allemagne de 1935…

* Normalitude : normalisation voulue par un président de la République qui entend être normal et qui utiliserait le « code de langage » mis au point en Chine par son ex-compagne alors candidate à l'élection présidentielle.

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Petite question pour temps de normalitude* (1)

L'hebdomadaire Minute a publié dans sa dernière édition une photo d'une manifestation d'homosexuels. On y voit deux hommes, quasiment nus, les fesses à l'air. On me permettra, j'espère, de passer très vite sur le côté esthétique de la chose.

Mais, alors que l'on annonce l'imminence du « mariage » civil pour les couples homosexuels, prélude à l'adoption d'enfants par les mêmes, une petite question s'impose. Pour une fois, ne nous arrêtons pas sur les aspects moraux, psychologiques, sociaux de la question. En cette période intense de « normalitude », faisons seulement un petit effort d'imagination.

Quelle serait, en effet, la réaction des médias et du monde politique, dont la proximité ne s'est jamais autant affichée qu'aujourd'hui (d'accord, c'est une autre histoire…), si l'on voyait des couples de ceux que l'on appelle désormais « hétérosexuels » se balader quasiment nus lors de manifestations pour réclamer notamment la possibilité d'adopter des enfants ?

Gageons que l'on penserait qu'ils manquent au mieux de maturité et de cette « décence commune » dont parlait George Orwell, pour élever des enfants. Et qu'on leur refuserait le soin de s'occuper de conduire ces enfants à l'âge adulte.

Mais évidemment, il s'agit de couples « hétérosexuels ». Ce qui change, en effet, tout à l'affaire…

* Normalitude : normalisation voulue par un président de la République qui entend être normal et qui utiliserait le « code de langage » mis au point en Chine par son ex-compagne alors candidate à l'élection présidentielle.

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Tout est possible !

Le monde ne suit pas une ligne droite, sans courbe, ni brisure, sans surprise surtout. Un grain de sable, une paille que l'on prend pour une poutre, à moins que cela ne soit le contraire, un mauvais réveil ou un retard, et le cours apparemment si tranquille des choses change. Décidément ! Radicalement ! Enfin, parfois.
Sans aller jusque-là, sans prétendre même qu'il s'agit d'un évènement d'une ampleur mondiale, admettons quand même que ce genre de petit évènement inattendu vient de se produire.
Alors que deux experts préparaient la mise en vente d'un paquet de lettres et d'autographes confiés par un collectionneur, ils sont tombés sur un brouillon, inconnu jusqu'ici, du Petit Prince de Saint-Exupéry. Le retour miraculeux de la poésie – et de quelle façon ! – dans notre quotidien bien brumeux.
On croyait tout savoir du Petit Prince, livre exploré par des générations d'écoliers, le plus souvent imperméables à ce texte écrit pour des adultes, et par une quantité d'experts, qui se révèlent être fréquemment à la littérature ce que sont les sexologues à l'amour. Et voici que la nouveauté débarque sans crier gare. Magnifique !
Pour la petite histoire, ce brouillon contient un chapitre inédit et des variantes des chapitres XVII et XIX du Petit Prince que nous connaissons. Il est antérieur (probablement 1941) au tapuscrit du livre détenu par la Bibliothèque nationale de France. Il révèle, surtout, à sa manière que rien n'est définitivement écrit et que Dieu nous réserve encore quelques beaux étonnements.
S'il te plaît, Petit Prince, dessine-moi encore une surprise…

Tout est possible ! L'Homme Nouveau
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Athènes

Il fut un temps où la Grèce dominait le monde, où son empire brillait, civilisant par sa suprématie les contrées lointaines, un temps de souffle politique et d'intelligence contemplative. Être alors reconnu comme citoyen était un privilège et conférait le droit de décider de son sort et de se prononcer sur celui du pays. Un temps où ceux qui décidaient de la destinée collective avaient fait la preuve qu'ils pouvaient défendre par les armes la souveraineté de leur cité, un temps où la démocratie était aux citoyens et aux sages. Un temps où la Grèce était tout et l'Europe rien. Dans cette Grèce antique, les marchands n'étaient pas citoyens et l'argent des artisans enrichis ne leur conférait pas le droit de cité, l'usure était méprisée. Ce tempsa marqué le cœur et l'intelligence de l'Europe ; ce temps est notre Histoire. Comme à l'époque où les pays « modélisaient » sur cette partie du monde leur culture et leur démocratie, regardons le sort d'Athènes, la contemporaine. Sa destinée actuelle est aux « normes européennes », rien donc de ce qu'elle subit ne nous sera épargné : une souveraineté asservie par des technocrates lointains à des oligarchies financières, un peuple qui ne décide plus de son sort, à qui l'on refuse les référendums, un peuple que l'on dépouille de son patrimoine
en le vendant, comme le port du Pirée cédé aux Chinois, des ouvriers à qui on baisse les salaires, des retraités dont on réduit les pensions, des malades qu'on ne rembourse plus, le peuple entier croule sous l'impôt. Bruxelles, qui a déjà refusé notre héritage chrétien, lamine maintenant le legs hellénique. Sans Dieu et sans héros, que restera-t-il de nos contrées ? Un marché délabré, des consommateurs abusés et trop pauvres pour consommer… Mais que renaissent donc les titans et les temps épiques !           &#160...

Athènes L'Homme Nouveau
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Hypocrisie version 2012

Pendaison de crémaillère dans ce très bel appartement parisien ! « Oui, c'est vraiment un appart très sympa ! On a beaucoup de chance, saint Joseph est généreux ! », dit la maîtresse de maison, « coktailisant » avec bonheur, allant des uns aux autres : « C'est cadeau », « Saint Joseph nous gâte », « Nous sommes vraiment privilégiés », « Franchement, depuis le temps que nous en rêvions, la Providence donne en surabondance. Franchement nous allons faire dire une neuvaine de messes » (plus facile qu'une neuvaine tout court, là il suffit de « raquer » et c'est le curé qui s'y colle !).
Lui, il est dans la finance. Il a dégagé des bénéfices énormes, des plus-values phénoménales, surfant sur la dette grecque, italienne et française. « Il a un don pour faire travailler l'argent », dit sa femme primesautière (ce qui en clair veut dire mettre les Occidentaux au chômage et les Chinois en esclavage !). Dans une logorrhée providentialiste ils abandonnent tout à saint Joseph (sauf le choix des placements financiers et l'adresse de l'appart). Ils lèvent les mains en action de grâce… Mieux vaut, en effet, prétendre qu'on doit sa richesse au Ciel que de se demander qui on a dépouillé sur terre.
Il est plus confortable de croire que c'est saint Joseph qui régale, que d'assumer des bénéfices issus directement de la réduction de pension de retraite d'une veuve grecque ou d'un artisan italien. Saint Joseph est certes généreux mais il ne pratique pas le blanchiment d'argent, et remercier Dieu pour les trente deniers ne les transforme pas en deniers du culte ! Le catho mondain contemporain cultive tellement le déni de réalité dans la pseudo-louange que sortant d'une maison close, plutôt que de se confesser, il rendrait grâce au Ciel de lui avoir fait rencontrer des anges. Non !
Ce monde génère...

Hypocrisie version 2012 L'Homme Nouveau
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Bienvenue en pays cathare

Les vacances, c'est bien connu, réservent toujours des surprises. Les hasards d'un voyage en famille m'ont entraîné cette année du côté de Toulouse et de Carcassonne. La région est superbe et les trésors architecturaux ne manquent pas. Pas plus d'ailleurs que le bon accueil des gens de la région. Cependant, j'ai pu faire là une découverte étonnante. Mes souvenirs ne sont pas assez précis pour indiquer à partir de quel endroit exactement s'est manifestée la chose. Grossièrement, je dirais donc entre Toulouse et Carcassonne. Une surprise, mais quelle surprise, me direz-vous, surtout si vous êtes un habitué de la région ? J'y ai tout simplement découvert que la fameuse « laïcité » républicaine s'arrêtait là. Si les autres lois de la République semblent bien y être en vigueur, la séparation des Églises et de l'État, et tout son cortège d'implications concrètes, n'y ont visiblement pas droit de cité. À mon grand étonnement, en effet, des panneaux m'ont annoncé, de manière ostentatoire, que nous étions entrés en « pays cathare ». Au premier abord, l'affirmation ne surprend pas. On pense à une revendication régionale. Et, personnellement, si je me sens Français, c'est aussi par la médiation d'un attachement à ma petite patrie provinciale. Mais s'agit-il de cela ici ? Est-ce la même chose de saluer le touriste arrivant en Bretagne, en Bourgogne et en « pays cathare » ? Voici la définition que donne Wikipédia du « catharisme ». C'est une définition commune, qui n'entre pas dans les détails de l'histoire. Elle a pour elle d'exposer l'essentiel : « On appelle “Cathares” (du grec ancien καθαρός / katharós, « pur ») les adeptes d'un mouvement religieux dualiste chrétien médiéval. Le nom a été donné par les ennemis de ce mouvement, jugé hérétique par l'Église catholique et...