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Quelques homélies du Bréviaire

S'inscrivant dans une tradition dont l'antiquité est évoquée dans l'article « La longue tradition de l'homélie » en page 26 de L'HN n°1527 du 13 octobre, le Bréviaire romain réformé à la suite du concile de Trente donne, les dimanches et fêtes, une homélie d'un Père de l'Église. En 1961 fut publiée l'édition typique du Bréviaire qui suit la réforme lancée par Pie XII et promulguée par Jean XXIII. Le dimanche, pour alléger l'office de nuit (les « matines »), cette homélie est réduite à un tiers. Les ordres religieux non-actifs, comme les bénédictins et les cisterciens, ont conservé le texte initial.
On trouvera ci-après la traduction des homélies du Bréviaire romain de 1568 pour les XXe et XXIe dimanches après la Pentecôte (14 et 21 octobre), dans la forme extraordinaire.Vingtième dimanche après la Pentecôte (14 Octobre) Évangile : Jn 4, 46-53 (guérison du fils d’un fonctionnaire royal) Homélie : saint Grégoire le Grand, Homélies sur les évangiles, 28, 1 (traduction tirée du Bréviaire romain – traduction annotée, Desclée 1924) La lecture du saint Évangile que vous venez d’entendre, frères, n’a pas besoin d’explication ; mais pour ne pas sembler la passer sous silence, disons un mot d’exhortation plutôt que d’explication. Je ne vois rien que nous devions expliquer, sauf ceci : pourquoi celui qui était venu demander le salut pour son fils s’est-il entendu dire : « Si vous ne voyez des signes et des prodiges vous ne croirez pas » ? Il est évident que celui qui cherchait à sauver son fils croyait. Autrement, aurait-il cherché le salut auprès de quelqu’un qu’il ne croyait pas être Sauveur ? Pourquoi, donc...

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Inauguration de la cathédrale de Karagnda

Un de nos lecteurs s'est rendu ce 9 septembre à l'inauguration de la cathédrale Notre-Dame de Fatima-Mère de toutes les nations à Karaganda, au Kazakhstan. Un évènement unique qu'il a bien voulu nous relater.

Il semble qu'ils ne soient pas nombreux les catholiques français qui ont été informés de l'évènement majeur qui s'est déroulé le dimanche 9 septembre en Asie centrale, plus précisément au Kazakhstan dans la ville de Karaganda. Il faut savoir que la nouvelle République kazakhe est un pays de 15 millions d'habitants à majorité musulmane, dont le président Nazarbaïeï est lui-même musulman sunnite. Et voilà donc que dans cette terre d'islam une cathédrale vient d'être consacrée sous le vocable de Notre-Dame de Fatima-Mère de toutes les nations par le cardinal Angelo Sodano en personne, délégué officiel de Benoît XVI, en présence des représentants locaux des autres religions.Comment en est-on arrivé là ? Pas si simple à raconter surtout quand il faut être bref. Tout a commencé en 1975 en Autriche lorsqu’une brave mère de famille du nom d’Agnès Ritter, hôtelière de son état, a reçu de la Très Sainte Vierge la mission de lui construire une église en Asie centrale, à 6 000 km de chez elle, là où tant de persécutions ont été perpétrées à l’époque communiste. Cette église serait « l’église de toutes les nations », à un carrefour des religions, des cultures et où des dizaines de nationalités vivent côte à côte. Originellement Marie avait choisi un endroit plutôt idyllique dans la minuscule république d’Altaï aux confins de la Mongolie, de la Chine et du Kazakhstan. En fait la mission d’Agnès ne débuta qu’en 1995 après bien des hésitations et des tergiversations. Le Ciel...

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La bénédiction des cloches

En cette période estivale, beaucoup de citadins ont pu entendre, dans les villages de campagne ou en bord de mer, les sonneries des cloches de nos églises.

La cloche n'est pas une invention chrétienne : on en trouve déjà en Chine, 1 200 ans avant J.-C. et, plus récemment, en Égypte ou encore à Pompéi. À Rome, elles servaient au commerce et pour l'ouverture des thermes. Dans l'Ancien Testament, Dieu prescrit à Moïse d'orner de clochettes la robe des prêtres (Ex 28, 33-34).

Le premier usage chrétien des cloches se trouve dans les monastères, d'après une lettre d'un diacre de Carthage (Tunisie actuelle) écrite en 515. Saint Césaire, moine de Lérins puis évêque d'Arles (+ v. 542) prévoit une sanction contre la moniale qui arrivera en retard à l'office malgré le son de la cloche. Les missionnaires celtes employaient souvent une lourde cloche à main comme celle de saint Mériadec, conservée près de Pontivy (25 cm de haut). À partir du XIIIe siècle, les cloches ont la forme que nous leur connaissons et leurs dimensions deviennent imposantes au XVIe siècle. La plus grosse cloche française est actuellement « Françoise-Marguerite du Sacré-Cœur », dite « la Savoyarde » parce qu'offerte par les catholiques de Savoie à la basilique de Montmartre (3 m de haut, 19 t).

L’ancien Code de Droit canonique (1917) exigeait que l’on bénisse les cloches destinées aux églises. Plusieurs bénédictions existent, dans la forme extraordinaire. La plus solennelle, celle des cloches destinées aux églises consacrées, est réservée à l’évêque ; elle a pris dans le langage courant le nom de « baptême ». Bien qu’impropre, le terme s’explique par quelques similitudes : présence d’un parrain et d’une marraine, nom de baptême, vêtement blanc, onction, eau...

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Un nouvel évêque pour le diocèse de Belley-Ars

En ce vendredi 15 juin 2012, fête du Sacré-Coeur de Jésus, le Pape Benoît XVI, ayant accepté la démission de Mgr Guy Bagnard, a nommé évêque de Belley-Ars (Ain), Mgr Pascal Roland, jusqu'à présent évêque de Moulins et a nommé évêque de Basse-Terre (Guadeloupe), Mgr Jean-Yves Riocreux, jusqu'à présent évêque de Pontoise.

Né le 14 janvier 1951 à Chatou (Yvelines), Mgr Roland a été ordonné prêtre le 16...

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Vous partez, mon Père ?

Ce mardi 5 juin, s'est éteint dom François Henry, moine de l'abbaye de Fontgombault. Son enterrement aura lieu ce vendredi 8 juin à 10h30. Avec les nombreux lecteurs qui l'ont connu, Pasquin partage sa peine.

Comme si le crabe n'avait que ça à faire que de ronger la rate d'un bénédictin, de se repaître de sa tripe à lui en arracher la vie. N'épargnant rien, pas même lui, pas même la chair et le sang de ceux qui, pourtant, ont déjà donné leur vie. Vilaine preuve de ce qu'est la maladie. Nous savons tous dans quelle tanière de mort et de soufre elle fut engendrée, de quel refus elle est le fruit, de quelle faiblesse elle est la conséquence. Mon père, en rédigeant cette chronique, les larmes brouillent l'écran, je vous pleure ; tout simplement parce que je vous aimais comme on aime un proche, un très proche. Je vous aimais profondément, depuis longtemps. Du jeune scout, de l'adolescent, de l'étudiant, de l'amoureux, du fiancé, de l'homme marié, du père de famille, du professionnel, vous avez tout su, tout écouté, tout pardonné au nom du Seigneur, relevé et réorienté, souvent avec humour, parfois même caustique… Vous n'aviez ni la charité poisseuse, ni la compassion gnangnan, ni le conseil alambiqué. Combien sommes-nous à avoir été accompagnés vers nos vocations respectives ? Combien d'heures de parloir et de tours de parc ? J'ai rencontré, presque frustré, quantité d'alter ego qui pensaient eux aussi être seuls à avoir le privilège d'être spirituellement suivis par vous, tant vous saviez donner du temps à chacun. Parfois, votre indémodable téléphone sans fil sonnait sous votre bure, venant nous rappeler qu'il y avait un monde au-delà du parloir. Mais seule la cloche de l'office vous tirait de l'écoute pour vous mettre en prière. Mon père, je vous pleure et je n'ai pu vous dire adieu. Je vous ai vu pourtant, il y a quelque temps, la démarche improbable, le teint mortellement jaune, les cernes gris...

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Histoires sur les chemins de Chartres

Ils étaient plus de 10 000 sur les routes de Chartres cette année encore. On voit désormais autant de mèches de « tradis » que de mèches rebelles, de crânes rasés que d'hommes chevelus. Les Bensimon concurrencent largement les chaussures bateaux et les sweats à capuche sont légions quand la vareuse semble une espèce en voie de disparition. Bref, le mythique pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté ne rassemble pas seulement les latinistes distingués et l'on a même entendu, lors de la messe de Pentecôte, un chant de la communauté de l'Emmanuel. Comme chaque année, des catholiques persuadés que la messe saint Pie V n'attire plus que quelques vilains réactionnaires découvrent toute la richesse d'une liturgie et toutes les grâces qui peuvent abonder le long du chemin qui mène à Chartres. L'on pourrait recueillir des centaines de fioretti. En voilà quelques-uns…

L'histoire, d'abord, de cet homme qui s'apprêtait à entrer au séminaire pour Points-Cœur et qui a voulu découvrir le pèlerinage. Tout futur prêtre qu'il était, il a confié avoir été particulièrement touché par l'importance donnée dans la forme extraordinaire du rite au « Et incarnatus est » du Credo. « Ces milliers de personnes agenouillées à ce moment crucial de la profession de notre foi est absolument magnifique. »

L'histoire ensuite de cette jeune fille nourrie depuis le berceau de la messe paroissiale, fût-elle affreusement pauvre liturgiquement et célébrée par un prêtre progressiste revendiqué. Ce qui l'a touchée, ce fut le silence étonnant qui règne pendant la messe alors que des milliers de pèlerins, dont des enfants, sont rassemblés. « Il y a moins de bruit que dans ma paroisse où, avec seulement une trentaine de vieilles paroissiennes, c'est la foire d'empoigne ! »

L'histoire enfin, de cette jeune fille éduquée dans une...

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Alleluia de la Pentecôte

On a attribué la mélodie de cet alléluia à Robert II le Pieux, roi de France de 996 à 1031. Difficile d'imaginer aujourd'hui le chef de l'État se mettant à l'écoute de l'inspiration grégorienne… En tout cas, cette mélodie est une pure merveille. En elle passe toute l'ardeur aimante de la prière de deman­de exprimée dans le verset. L'intonation monte d'abord doucement par degrés conjoints puis redescend de même en se chargeant de l&#39...

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De l’Ascension à la Pentecôte

À la glorieuse Ascension du Christ, on pense sans doute plus facilement au Ressuscité, que la liturgie nous présente depuis Pâques dans son Corps de gloire. Une hymne de la fête oriente le regard plus loin : « Le Fils que la Vierge enfanta, après les crachats, les fouets, la Croix, monte s'asseoir auprès du Père » (Liturgia horarum, à laudes). En effet, ce n'est pas un homme simplement vivant qui monte au Ciel, mais un supplicié ressuscité. De plus, en montant au Ciel, c'est notre humanité que Jésus fait entrer dans le Royaume : « Notre corps fut porté bien haut jusqu'au palais du roi du Ciel » (ib.). Il est donc bien dans notre intérêt que le Seigneur quitte cette terre (cf. Jn 16, 7) parce que le Père glorifiera « tout le corps de l'Église comme(Il a) glorifié son chef, Jésus le Christ » (Missel romain 1970, 7e dimanche de Pâques, postcommunion).

En attendant cette perspective finale, l’Ascension est dans l’intérêt des fidèles du Christ parce qu’elle permet la venue du Saint-Esprit : « Si je ne m’en vais pas, dit Jésus à la dernière Cène, le Paraclet ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai » (Jn 16, 7). Pourquoi donc ? Le bienheureux dom Marmion (+ 1923) donne cette explication : « Le Christ Jésus, dans sa nature divine, est, avec le Père, le principe dont procède l’Esprit Saint. Le don du Saint-Esprit à l’Église et aux âmes est une grâce sans prix, puisque cet Esprit est l’amour divin en personne. Mais ce don, cet envoi a été mérité pour nous, comme toute grâce, par Jésus ; il est le fruit de sa Passion ; le Christ en a soldé le prix par les souffrances endurées dans sa sainte humanité. N’était-il pas dès lors équitable que cette grâce ne fût donnée au monde que lorsque l’humanité, qui l’avait méritée, serait glorifiée ? Cette exaltation...

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Le discernement dans le cas d’apparitions

Le site du Saint-Siège vient de publier en ligne le texte des Normes sur la façon de procéder dans le discernement d'apparitions et de révélations supposées, un texte approuvé par le Pape Paul VI en 1978. Cette publication est accompagnée d'une préface de l'actuel préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Levada qui complète le dernier débat publié dans L'Homme Nouveau :« Pour ou contre Medjugorge ?&nbsp...

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Rencontre des familles : et si on relisait le Pape ?

Alors que l'avenir de la famille est de plus en plus incertain en France, le Pape Benoît XVI a donné rendez-vous aux familles du monde entier du 29 mai au 3 juin prochain à Milan, en Italie, sur le thème « La famille: le travail et la fête ». Hasard ? Attaquée, mise en cause, défigurée sous un pluriel dévastateur, la famille n'est plus défendue aujourd'hui que par l'Église. 

 

 

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