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Homélie du pape à Lourdes

Chers frères dans l'Épiscopat et dans le Sacerdoce,Chers malades, chers accompagnateurs et hospitaliers,Chers frères et soeurs !Nous avons célébré hier la Croix du Christ, l'instrument de notre Salut, qui nous révèle dans toute sa plénitude la miséricorde de notre Dieu. La Croix est en effet le lieu où se manifeste de façon parfaite la compassion de Dieu pour notre monde. Aujourd'hui, en célébrant la mémoire de Notre-Dame des Douleurs, nous contemplons Marie qui partage la compassion de son Fils pour les pécheurs. Comme l'affirme saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa compassion (cf. Homélie pour le dimanche dans l'Octave de l'Assomption). Au pied de la Croix se réalise la prophétie de Syméon : son coeur de mère est transpercé (cf. Lc 2, 35) par le supplice infligé à l'Innocent, né de sa chair. Comme Jésus a pleuré (cf. Jn 11,35), Marie a certainement elle aussi pleuré devant le corps torturé de son enfant. La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l'abîme de sa douleur ; la profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le symbole traditionnel des sept glaives. Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l'a conduite elle aussi à sa perfection (cf. Hb 2, 10), pour la rendre capable d'accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de « remettre l'esprit » (cf. Jn 19, 30): devenir la mère du Christ en ses membres. En cette heure, à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente chacun de ses disciples à sa Mère en lui disant : « Voici ton Fils » (cf. Jn 19, 26-27).Marie est aujourd'hui dans la joie et la gloire de la Résurrection. Les larmes qui étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un sourire que rien n’effacera tandis que sa compassion maternelle envers nous demeure intacte. L'intervention secourable de la Vierge Marie au...

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Discours du Saint-Père aux évêques de France

Messieurs les Cardinaux,Très chers Frères dans l'Épiscopat !C'est la première fois depuis le début de mon Pontificat que j'ai la joie de vous rencontrer tous ensemble. Je salue cordialement votre Président, le Cardinal André Vingt-Trois, et je le remercie des paroles aimables qu’il m’a adressées en votre nom. Je salue aussi avec plaisir les Vice-Présidents ainsi que le Secrétaire Général et ses collaborateurs. Je salue chaleureusement chacun de vous, mes Frères dans l'Épiscopat, qui êtes venus des quatre coins de France et d'Outre-mer. J'inclus également Mgr François Garnier, Archevêque de Cambrai, qui célèbre aujourd'hui à Valenciennes le Millénaire de Notre-Dame du Saint-Cordon.Je me réjouis d'être parmi vous ce soir dans cet hémicycle « Sainte Bernadette », qui est le lieu ordinaire de vos prières et de vos rencontres, lieu où vous exposez vos soucis et vos espérances, et lieu de vos discussions et de vos réflexions. Cette salle est située à un endroit privilégié près de la grotte et des basiliques mariales. Certes, les visites ad limina vous font rencontrer régulièrement le Successeur de Pierre à Rome, mais ce moment, que nous vivons, nous est donné comme une grâce pour réaffirmer les liens étroits qui nous unissent dans le partage du même sacerdoce directement issu de celui du Christ rédempteur. Je vous encourage à continuer à travailler dans l'unité et la confiance, en pleine communion avec Pierre qui est venu pour raffermir votre foi. Bien nombreuses sont actuellement vos préoccupations ! Je sais que vous avez à coeur de travailler dans le nouveau cadre défini par la réorganisation de la carte des provinces ecclésiastiques, et je m'en réjouis vivement. Je voudrais profiter de cette occasion pour réfléchir avec vous sur quelques thèmes que je sais être au centre de votre attention.L'Église - Une, Sainte, Catholique et Apostolique - vous a enfantés par...

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Intervention du Pape lors de la conclusion de la procession « aux flambeaux »

Cher Monseigneur Perrier, Évêque de Tarbes et Lourdes,Chers Frères dans l'Épiscopat et le Sacerdoce,Chers Pèlerins, Chers Frères et Soeurs,Il y a cent cinquante ans, le 11 février 1858, en ce lieu-dit La grotte de Massabielle, à l'écart de la ville, une simple jeune fille de Lourdes, Bernadette Soubirous, a vu une lumière et, dans cette lumière, une jeune dame « belle, belle plus que tout ». Cette dame s'est adressée à elle avec bonté et douceur, avec respect et confiance : « Elle me disait vous (raconte Bernadette)... Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ? (lui demande-t-elle)... Elle me regardait comme une personne qui parle à une autre personne ». C'est dans cette conversation, dans ce dialogue tout empreint de délicatesse, que la Dame la charge de transmettre certains messages très simples sur la prière, la pénitence et la conversion. Il n'est pas étonnant que Marie soit belle puisque, lors de l’apparition du 25 mars 1858, elle révèle ici son nom : « Je suis l'Immaculée Conception ».Regardons à notre tour cette « Femme ayant le soleil pour manteau » que nous montre l'Écriture (Ap 12,1). La Très Sainte Vierge Marie, la Femme glorieuse de l'Apocalypse, porte sur sa tête une couronne de douze étoiles qui représentent les douze tribus d'Israël, tout le peuple de Dieu, toute la communion des saints, et avec, à ses pieds, la lune, image de la mort et de la mortalité. Marie a laissé la mort derrière elle ; elle est entièrement revêtue de vie, celle de son Fils, le Christ ressuscité. Elle est ainsi le signe de la victoire de l'amour, du bien et de Dieu, donnant à notre monde l'espérance dont il a besoin. Ce soir, tournons notre regard vers Marie, si glorieuse et si humaine, et laissons-la nous conduire vers Dieu qui est vainqueur.De nombreuses personnes en ont témoigné : la rencontre avec le visage lumineux de Bernadette bouleversait...

6 prières du chapelet L'Homme Nouveau
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Homélie de la messe à Lourdes

Messieurs les Cardinaux, Cher Monseigneur Perrier,Chers Frères dans l’Épiscopat et le Sacerdoce,Chers pèlerins, frères et soeurs,« Allez dire aux prêtres qu'on vienne ici en procession et qu'on y bâtisse une chapelle ». C'est le message qu'en ces lieux Bernadette a reçu de la « belle Dame » qui lui apparut le 2 mars 1858. Depuis 150 ans, les pèlerins n'ont jamais cessé de venir à la grotte de Massabielle pour entendre le message de conversion et d'espérance qui leur est adressé. Et nous aussi, nous voici ce matin aux pieds de Marie, la Vierge Immaculée, pour nous mettre à son école avec la petite Bernadette.Je remercie particulièrement Mgr Jacques Perrier, Évêque de Tarbes et Lourdes, pour l'accueil chaleureux qu'il m'a réservé et pour les paroles aimables qu’il m’a adressées. Je salue les Cardinaux, les Évêques, les prêtres, les diacres, les religieux et les religieuses, ainsi que vous tous, chers pèlerins de Lourdes, en particulier les malades. Vous êtes venus en grand nombre accomplir ce pèlerinage jubilaire avec moi et confier vos familles, vos proches et vos amis, et toutes vos intentions à Notre Dame. Ma gratitude va aussi aux Autorités civiles et militaires qui ont voulu être présentes à cette célébration eucharistique.« Quelle grande chose que de posséder la Croix ! Celui qui la possède, possède un trésor » (Saint André de Crète, Homélie X pour l'Exaltation de la Croix, PG 97, 1020). En ce jour où la liturgie de l'Église célèbre la fête de l'Exaltation de la sainte Croix, l'Évangile nous rappelle la signification de ce grand mystère : Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, pour que les hommes soient sauvés (cf. Jn 3, 16). Le Fils de Dieu s'est fait vulnérable, prenant la condition de serviteur, obéissant jusqu'à la mort et la mort sur une croix (cf. Ph 2, 8). C'est par sa Croix que nous sommes sauvés. L'instrument...

Au quotidien n° 247 : état de droit et refondation politique L'Homme Nouveau
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Allocution du Pape lors de l’Angélus

Chers Pèlerins, Chers frères et soeurs !Chaque jour, la prière de l’Angelus nous offre la possibilité de méditer quelques instants, au plein milieu de nos activités, sur le mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu. A midi, alors que les premières heures du jour commencent déjà à faire peser sur nous leur poids de fatigue, notre disponibilité et notre générosité sont renouvelées par la contemplation du ‘oui’ de Marie. Ce ‘oui’ limpide et sans réserve s'enracine dans le mystère de la liberté de Marie, liberté pleine et entière devant Dieu, dégagée de toute complicité avec le péché, grâce au privilège de son Immaculée Conception.Ce privilège concédé à Marie, qui la distingue de notre condition commune, ne l'éloigne pas, mais au contraire la rapproche de nous. Alors que le péché divise, nous éloigne les uns des autres, la pureté de Marie la rend infiniment proche de nos coeurs, attentive à chacun de nous et désireuse de notre vrai bien. Vous le voyez ici à Lourdes, comme dans tous les sanctuaires mariaux, des foules immenses accourent aux pieds de Marie pour lui confier ce que chacun a de plus intime, ce qui lui tient particulièrement à coeur. Ce que, par gêne ou par pudeur, beaucoup n'osent parfois pas confier même à leurs proches, ils le confient à Celle qui est la toute pure, à son Coeur immaculé : avec simplicité, sans fard, en vérité. Devant Marie, en vertu même de sa pureté, l'homme n'hésite pas à se montrer dans sa faiblesse, à livrer ses questions et ses doutes, à formuler ses espérances et ses désirs les plus secrets. L'amour maternel de la Vierge Marie désarme tout orgueil ; il rend l'homme capable de se regarder tel qu'il est et il lui inspire le désir de se convertir pour rendre gloire à Dieu.Marie nous montre ainsi la juste manière d'avancer vers le Seigneur. Elle nous apprend à nous approcher de lui dans la vérité et la simplicité...

Au quotidien n° 247 : état de droit et refondation politique L'Homme Nouveau
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Tous aux Invalides avec Benoît XVI

 9h10  : Brève visite à l’Institut de France  de Paris. 10h00 : Messe sur l'Esplanade des Invalides.     Homélie du Saint-Père12h30 : Déjeuner avec les évêques de la région et la suite papale à la Nonciature Apostolique de Paris. 15h50 : Départ de la Nonciature Apostolique de Paris. 16h30 : Départ en avion pour l’aéroport de Tarbes-Lourdes. 

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Homélie du Pape aux Invalides

Monsieur le Cardinal Vingt-Trois,Messieurs les Cardinaux et Chers Frères dans l'Épiscopat,Frères et soeurs dans le Christ,Jésus-Christ nous rassemble en cet admirable lieu, au coeur de Paris, en ce jour où l'Église universelle fête saint Jean Chrysostome, l'un de ses plus grands Docteurs qui par son témoignage de vie et son enseignement, a montré efficacement aux chrétiens la route à suivre. Je salue avec joie toutes les Autorités qui m'ont accueilli en cette noble cité, tout spécialement le Cardinal André Vingt-Trois, que je remercie pour ses aimables paroles. Je salue aussi tous les Évêques, les Prêtres, les Diacres qui m'entourent pour la célébration du sacrifice du Christ. Je remercie toutes les Personnalités, en particulier Monsieur le Premier Ministre, qui ont tenu à être présentes ici ce matin ; je les assure de ma prière fervente pour l'accomplissement de leur haute mission au service de leurs concitoyens.La première Lettre de saint Paul, adressée aux Corinthiens, nous fait découvrir, en cette année paulinienne qui s'est ouverte le 28 juin dernier, à quel point les conseils donnés par l'Apôtre restent d'actualité. « Fuyez le culte des idoles » (1 Co 10, 14), écrit-il à une communauté très marquée par le paganisme et partagée entre l'adhésion à la nouveauté de l'Évangile et l'observance de vieilles pratiques héritées de ses ancêtres. Fuir les idoles, cela voulait dire alors, cesser d'honorer les divinités de l'Olympe et de leur offrir des sacrifices sanglants. Fuir les idoles, c'était se mettre à l'école des prophètes de l'Ancien Testament qui dénonçaient la tendance humaine à se forger de fausses représentations de Dieu. Comme le dit le Psaume 113 à propos des statues des idoles, elles ne sont qu’ « or et argent, ouvrages de mains humaines. Elles ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas, des oreilles et n'entendent pas, des narines et...

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Brève allocution du Pape à l’Institut de France

Monsieur le Chancelier,Madame et Messieurs les Secrétaires Perpétuels des Cinq Académies,Messieurs les Cardinaux,Chers frères dans l’Épiscopat et le Sacerdoce,Chers Amis Académiciens, Mesdames et Messieurs !C'est pour moi un très grand honneur d'être reçu ce matin sous la Coupole. Je vous remercie (…) de vos paroles d’accueil pleines de courtoisie et de la médaille que vous avez bien voulu m’offrir. Je ne pouvais pas venir à Paris sans vous saluer personnellement. Il m'est agréable de profiter de cette heureuse occasion pour souligner les liens profonds qui m'attachent à la culture française pour laquelle j'éprouve une grande admiration. Dans mon parcours intellectuel, la rencontre avec la culture française a eu une importance singulière. Je saisis volontiers l’occasion qui m’est donnée pour exprimer à son égard ma gratitude, à titre personnel et comme successeur de Pierre. La plaque que nous venons de dévoiler gardera le souvenir de notre rencontre.Rabelais affirmait fort justement en son temps : « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ! » (Pantagruel, 8). C’est pour contribuer à éviter le risque d’une semblable dichotomie que, au mois de janvier, et pour la première fois en trois siècles et demi, deux Académies de l'Institut, deux Académies Pontificales et l'Institut Catholique de Paris ont organisé un Colloque inter-académique sur l’identité changeante de l’individu qui a illustré l’intérêt de larges recherches pluridisciplinaires. Cette initiative pourrait se poursuivre afin d'explorer en commun les innombrables sentiers des sciences humaines et expérimentales. Ce voeu s' accompagne de la prière que je fais monter vers le Seigneur pour vous, pour les personnes qui vous sont chères et pour tous les membres des Académies, ainsi que pour tout le personnel de l'Institut de France. Que Dieu vous bénisse !

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Participation à la messe des Invalides

Alors que le pape concélèbre la messe avec 1500 prêtres et près de 90 cardinaux et évêques des diocèses de France et de sa suite, plus de 260 000 personnes sont présents sur l’esplanade des Invalides et place Vauban.

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Bienvenue à Pierre ; Bienvenue à Benoît XVI

C’est aujourd’hui que sa Sainteté le Pape Benoît XVI, successeur de l’Apôtre Pierre, entame son voyage-pèlerinage en France qui le conduira à Paris et à Lourdes. Le programme de cette journée importante est le suivant : 9h00     Départ en avion de l'aéroport international Leonardo da Vinci Fiumicino (Rome) pour l'aéroport d'Orly (Paris).11h10     Arrivée à l’aéroport d'Orly.     11h15     Accueil officiel à l’aéroport d'Orly. 12h25     Cérémonie de bienvenue à l’Elysée 12h30     Visite de courtoisie au Président de la République à l’Elysée. 13h00     Rencontre avec les autorités de l’Etat à l’Elysée. Discours du Saint-Père.17h00     Brève rencontre avec les représentants de la Communauté Juive à la Nonciature Apostolique de Paris.     17h30     Rencontre avec le monde de la culture au Collège des Bernardins. Discours du Saint-Père.19h15     Célébration des vêpres avec le clergé, les religieuses et religieux, les séminaristes et les diacres en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Discours du Saint-Père.20h30     Salutation aux jeunes sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris.On sait que l’un des axes majeurs du pontificat de Benoît XVI est les retrouvailles du Peuple chrétien avec l’esprit de la liturgie. Pour aider les catholiques français à bien suivre les messes célébrées par le Saint-Père, le Vatican a mis à sa disposition un Missel téléchargeable. N’hésitez pas. (ICI)La presse séculière ne cesse de s’interroger sur un Pape qu’elle qualifie de « conservateur » quand ce n’est pas...

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