Lambeth : le cardinal Kasper en appelle à un « nouveau Mouvement d’Oxford »
« Je sais que beaucoup d’entre vous êtes préoccupés – et certains le sont profondément – par la menace d’éclatement de la Communion anglicane. Nous ressentons une profonde solidarité avec vous, car nous aussi nous sommes préoccupés et attristés de devoir vous demander : dans un tel scénario quelle forme pourrait présenter demain la Communion anglicane et avec quel partenaire pourrons-nous poursuivre le dialogue ? Devrons-nous – et comment – judicieusement et honnêtement engager aussi des négociations avec ceux qui partagent les points de vue catholiques sur les questions qui sont objets de controverse, et qui marquent leur désaccord avec certains développements dans la Communion anglicane ou dans certaines provinces anglicanes [1] ? Dans une telle situation, qu’attendez-vous de l’Église de Rome qui, selon les paroles d’Ignace d’Antioche, doit présider sur toute l’Église dans l’amour ? Comment les travaux de la Commission internationale Anglicane-Catholique Romaine (ARCIC) [2] sur l’épiscopat, l’unité de l’Église et la nécessité de l’exercice de la primauté au niveau international peuvent aider la Communion anglicane dans la situation présente ? »*
Dire que le discours du cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens était attendu, c’est trop peu dire. Après la “leçon” du cardinal Ivan Dias, les évêques anglicans réunis à Lambeth ne savaient plus trop qu’attendre de celui qui a présidé, avec courtoisie – certains disent avec trop de gentillesse – un dialogue qui a pu être fécond dans le passé. Le cardinal Kasper a lui aussi asséné sa “leçon”, ce mercredi 30 juillet, dans un lieu plus grand que celui qui avait été initialement prévu, et qu’il a fallu trouver dans la plus grande précipitation car tout le monde souhaitait écouter ce discours dont on devinait, par avance, qu’il...