Société

Société

Sainte année 2012

Toute l'équipe de L'Homme Nouveau vous souhaite une sainte et heureuse année 2012. En cette nouvelle année importante pour la France, nous confions notre patrie à la protection de sa reine et patronne principale, la Vierge Marie, sans oublier sainte Jeanne d'Arc, l'une de ses patronnes secondaires, dont nous fêterons cette année le sixième centenaire de la naissance.
 
Salut ! ô Mère du Sauveur ! vase élu, vase d'honneur, vase de céleste grâce. Vase prédestiné éternellement, vase insigne, vase richement ciselé par la main de la Sagesse. Salut! Mère sacrée du Verbe, fleur sortie des épines, fleur sans épines ; fleur, la gloire du buisson. Le buisson, c'est nous; nous déchirés par les épines du péché; mais vous, vous n'avez pas connu d'épines. Porte fermée, fontaine des jardins, trésor des parfums, trésor des aromates, Vous surpassez en suave odeur la branche du cinnamome, la myrrhe, l'encens et le baume. Salut ! la gloire des vierges, la Médiatrice des hommes, la mère du salut. Myrte de tempérance, rose de patience, nard odoriférant. Vallée d'humilité, terre respectée par le soc, et abondante en moissons. La fleur des champs, le beau lis des vallons, le Christ est sorti de vous. Paradis céleste, cèdre que le fer n'a point touché, répandant sa douce vapeur. En vous est la plénitude de l'éclat et de la beauté, de la douceur et des parfums. Trône de Salomon, à qui nul trône n'est semblable, pour l'art et la matière. En ce trône, l'ivoire...

Sainte année 2012 L'Homme Nouveau
Société

Nos vœux triple « A »

Ça à l'air d'être un vrai sujet, ce « triple A » ; le truc à ne pas rater cette année ! C'est visiblement ce qu'il faut se souhaiter en ce début d'année : « Bonne année, bonne santé, et surtout le triple A ! ». « Ah ben c'est sûr, quand le triple A va, tout va ».
Personne ne sait exactement ce qu'est cette note ni ce qu'elle veut dire ; ce qu'on constate simplement c'est que ceux qui nous en causent sont plutôt du genre « Accumuler, Amasser, Accaparer ». Et, plus ils en parlent, plus nous pensons notre budget familial en « Aménageant, Ajustant, Ajournant ». Nous démarrons l'année plutôt « Assommés, Appauvris, Assombris ». Certains même, qui n'ont pas la grâce de se ressourcer « Adorant, Agenouillés, Apaisés » risquent fort d'être « Affaiblis, Abattus, Annihilés », voire pour les plus fragiles, « Avinés, Avilis, Anéantis ». Les politiques « Asservis, Arrogants, Autocrates », non contents de favoriser des « Actionnaires Avides d'Avoirs » en recapitalisant les banques avec notre argent, financent et subventionnent, toujours avec notre argent, par provocation, « Aversion, Aveuglement, Acharnement » des pièces de théâtre et autres représentations « Anti-Christ, A-culturelles et Artificielles ». « Aliénés à l'Assouvissement Aurifère », les « Amers Agioteurs Amoncellent » et détruisent l'économie nationale et familiale, et moquent la religion !
Pourtant nous allons passer une bonne année, car nous avons aussi nos « triples A ».
Nous vivrons heureux, même avec un peu « d'Abnégation, d'Ascétisme, d'Abstinence ». Nous vous souhaitons « Amitié, Accomplissement, Allégresse ». Soyons les uns pour les autres...

Nos vœux triple « A » L'Homme Nouveau
Société

Les enfants du divorce

Selon un récent sondage, réalisé par « mingle Trend », à la demande de l'association Enfance et Partage, 33 % des Français estimeraient que la garde alternée en cas de divorce augmenterait les risques de troubles du comportement pour les jeunes enfants. Parmi les personnes sondées, celles avec un niveau d'études bas et celles avec un niveau d'études supérieur estiment que la garde alternée n'a pas de conséquence sur le comportement des jeunes enfants. Ce sondage a été réalisé auprès d'un panel de 1 475 personnes, âgées de 15 à 69 ans et choisies de façon représentative. Les résultats semblent aller contre une proposition de loi présentée en octobre dernier par des députés UMP qui préconisaient la garde alternée comme décision de justice si les parents ne parvenaient pas à se mettre d'accord.On pourrait discuter à l’envi les résultats d’un tel sondage ainsi que la proposition de députés de la majorité. On reste cependant frappé par plusieurs aspects tout à fait révélateurs de la société dans laquelle nous vivons.1°) Comment peut-on croire que la juste perception de « troubles du comportement » puisse sortir d’un sondage, comme si nos enfants étaient de simples produits de lessive pour lesquels il faudrait se prononcer pour la meilleure ? Pour le moins, il faut un certain recul pour juger en la matière, une connaissance de la psychologie des individus et des groupes, une connaissance également des stades du développement de l’enfant et de ses besoins affectifs. Peut-on simplement s’appuyer sur un « panel représentatif » (de quoi, d’ailleurs ?) à travers un sondage pour faire pression en vue d’une telle décision politique ?2°) Une fois de plus, on prend acte des effets négatifs du divorce, effets négatifs que l’on tente de gérer au mieux, à coup de sondages ou de propositions de loi, sans oser...

Les enfants du divorce L'Homme Nouveau
Société

Des dessins pour le dire !

Vous avez détesté les dessins de Charlie Hebdo, vous aimerez ceux de L'Homme Nouveau ! C'est sur cette note que nous aimerions (entre autres) quitter 2011 pour aborder une nouvelle année sous le signe du sourire et de la bonne humeur. Qui peut l'ignorer ? L'hebdomadaire Charlie Hebdo a consacré récemment un cahier spécial de huit pages à des dessins salissant le Christ et le christianisme. Même si vous ne lisez pas ce genre de presse, il est peu probable que vous n'en ayez pas entendu parler. Il suffisait de tourner le bouton de sa radio ou d'allumer son poste de télévision pour savoir que ce journal satirique avait donné cette fois dans la caricature anti-chrétienne. La presse papier, quotidiens et magazines, n'était d'ailleurs pas en reste ! Belle publicité pour une publication qui fait de l'outrance son fonds de commerce.  Il est vrai que le dessin de presse est une tradition bien française qui donne à saisir l’essentiel d’une situation ou d’un message à travers quelques traits bien fixés. Il faut du talent pour savoir capter d’un coup l’atten­tion du lecteur, le faire sourire et l’inviter à réfléchir à travers un dessin. Le talent, les dessinateurs présents dans ce numéro (Miège, Innocent et leur ami Éloi) n’en manquent pas, dans des genres très différents. D’où l’idée qui leur est venue de proposer comme cadeau de début d’année les trois dessins-affiches que vous trouverez exceptionnellement en pages 15, 16, 17 et 18 de ce numéro. Il s’agissait pour eux de montrer qu’ils pouvaient faire autre chose que des dessins outranciers, sales et de mauvais goût, tout en indiquant clairement que les catholiques n’avaient aucun problème à être ce qu’ils sont et à tenir leur place dans...

Des dessins pour le dire ! L'Homme Nouveau
Société

Leçons de Vaclav Havel

La disparition de l'ancien dissident puis président de la République tchèque Vaclav Havel a conduit sur le moment à la publication d'une multitude d'éloges avant de disparaître sous l'écorce d'une actualité véritablement chronophage. Dans le même temps, la Corée du Nord voyait  la disparition du tyran qui était à sa tête – Kim Jong-il – et entrait dans une nouvelle ère pleine d'incertitudes. Les journaux n'ont cessé d'en parler, comme si la peur qui habite d'un coup le monde l'empêchait de dormir avant la dégustation de la dinde de Noël. Ce n'est pas le sort du peuple de Corée qui inquiète l'Occident, mais la crainte de voir sa tranquillité bousculée. À sa manière Vaclav Havel avait aussi bousculé cette tranquillité de l'Occident en refusant le mensonge du système communiste. Cette leçon est toujours d'actualité. Voici donc un extrait de l'article de Stéphen de Petiville que L'Homme Nouveau publiera dans son numéro du 31 décembre.Vaclav (prononcez Vatslav) Havel est mort dimanche 18 décembre dernier à l’âge de 75 ans. Parmi les essais politiques, Le pouvoir des sans pouvoir écrit en 1978 est certainement l’un des plus intéressants dans la mesure où il y décortique les mécanismes de ce qu’il appelle « la vie dans le mensonge » et que l’appel à la dissidence et à la vie dans la vérité y est explicite. Pour Havel, c’est la multitude de ces petites compromissions qui fait système. Compromissions sans gravité à première vue – mettre un panonceau dans une vitrine qui demande aux gens de s’unir – mais c’est l’addition de tous ces petits gestes sans conséquence qui en vient à faire système en acculturant l’idéologie communiste pour en faire un élément naturel comme le vent, le paysage ou les odeurs. Certes, l’individu n’est pas obligé de croire en son for interne à toutes ces mystifications...

 Leçons de Vaclav Havel L'Homme Nouveau
Société

Et si on parlait de l’art et de la grâce ?

 

Il est beaucoup question d'art en ce moment, de ce qu'il est de ce qu'il n'est pas. Un petit livre édité par les éditions Ad Solem vient de manière très pertinente nous proposer une réflexion sur le sujet. On n'accusera pas l'auteur d'être un catholique traditionaliste ni même d'appartenir au secteur « fondamentaliste » des confessions chrétiennes.Rowan Williams – car c’est de lui qu’il s’agit – est, en effet, archevêque de Canterbury et primat de la Communion anglicane (on aurait aimé que l’éditeur le précise plutôt que de laisser le lecteur peu au courant de la réalité anglaise devant ses propres questions). S’il a montré des opinions assez ouvertes face à l’homosexualité, il a également fait parler de lui en doutant de la compatibilité entre la maçonnerie et le christianisme. Il est donc difficile de réduire ce prélat à quelques étiquettes.Ce qui apparaît d’emblée à la lecture de L’artiste et la grâce, réflexions sur l’art et l’amour (118 pages, 21€),c’est que l’auteur est un véritable érudit, habitué au milieu universitaire qu’il a d’ailleurs longuement fréquenté. Traduit de main de maître par Irène Fernandez, ce livre est un recueil des conférences prononcées dans le cadre des « Clark Lectures » en 2005. On reste ébahi devant l’aisance du prélat anglican, capable aussi bien d’aborder la philosophie de l’art du thomiste français Jacques Maritain que d’en discuter l’influence et les implications concrètes dans l’œuvre du sculpteur et poète gallois David Jones ou de la romancière « sudiste » Flannery O’Connor. Sans même parler de sa connaissance approfondie des controverses de la théologie catholique ou de la doctrine catholique des sacrements.Le point de départ de sa réflexion est bien la philosophie de Maritain dans le domaine de l’art, question que...

Et si on parlait de l'art et de la grâce ? L'Homme Nouveau
Société

Vers le Noël anonyme ?

À l'approche de Noël les laïcistes patentés s'arment de leurs arrêtés et autres diktats pour interdire crèches, sapins et autres symboles trop reliés à la fête chrétienne. En va-t-on arriver à bannir le mot même de Noël et toute référence à la venue de Jésus-Christ sur terre ?La Libre Pensée s’en est pris récemment à un guide culturel édité par la ville de Carpentras, car, à la rubrique des « Noëls insolites », était annoncée l’élection du petit saint Jean. Pour s’inscrire, la Maintenance provençale (émanation de la Ruche carpentrassienne) qui organise cette première élection précisait que l’enfant, âgé de 3 à 5 ans, « doit être né à Carpentras, doit être baptisé de religion catholique, issu d’une famille française, avoir au moins un de ses parents carpentrassien depuis dix ans ». Si l’on fut gêné en mairie, le président de l’association la Ruche (créée pour faire vivre et pérenniser les traditions comtadines) assuma sa position : « Nous avons relancé les feux de la saint Jean, il y a dix ans. Cette année nous avions envie de faire plus. L’idée est de remémorer l’histoire de Jean-Baptiste. En élisant un petit enfant, on le symbolise en chair et en os. » Pourquoi ces critères ? « Précisément parce qu’il s’agit d’une tradition catholique, que l’enfant devient protecteur de la ville pendant un an, et qu’il semblait qu’on ne pouvait choisir un enfant venu d’ailleurs. » Avec Noël reviennent ainsi chaque année les diktats laïcistes pour interdire crèche, voire même sapin, dans telle entreprise, telle école, ou telle municipalité. Une paroisse de Paris s’est presque vu refuser cette année la permission d’installer une crèche sur le marché de Noël des Champs-Élysées pour motif de « connotation religieuse trop prononcée » avec ris­que de «&#160...

Vers le Noël anonyme ? L'Homme Nouveau
Société

Produire français ? Et si on allait plus loin encore…

Le Président de la République en visite, hier, en Haute-Savoie, à l'usine de skis Rossignol de Sallanches, a repris à son compte l'idée d'une relocalisation de la fabrication de produits français. Visant Marine Le Pen notamment, il a déclaré :  « On me dit "achetez français", je réponds "produisez français" ». Au-delà de la joute verbale et électorale, qui vise aussi bien François Hollande que François Bayrou, l'unanimité semble se faire sur la nécessité de produire français pour acheter français. Encore ne faut-il pas se tromper et employer par ce biais un subterfuge habile, dénoncé l’autre jour dans l’émission Ça se dispute sur ITV par Éric Zemmour. Très justement, le journaliste, qui se réjouissait de cette thématique portée naguère par Georges Marchais, faisait remarquer qu’il ne fallait pas en la matière tomber dans l’artifice allemand qui fait fabriquer les pièces détachées de ses automobiles à l’étranger (à moindre coût, vive la mondialisation…) pour les assembler ensuite en Allemagne et leur apposé le « made in Germany », vendeur et symbole de solidité.Il faut cependant aller plus loin que cette analyse bainvillienne et s’interroger sur le cadre général dans lequel devrait s’imbriquer cette production française. L’urgent est assurément la relocalisation de la production française, laquelle ne doit pas se penser non plus en dehors d’une réflexion sur la vitalité de nos régions dont certaines sont laissées à l’abandon. Une telle politique ne peut faire l’économie non plus d’une réflexion sur la démographie française et sur la place de la famille dans notre société, ni sur l’Éducation nationale et la liberté scolaire.De la même façon, à moins de se réduire à n’être qu’un slogan de campagne et non le signe d’une volonté...

Produire français ? Et si on allait plus loin encore… L'Homme Nouveau
Société

Science Po brade, pensez aux facultés libres…

Alors que de plus en plus de dirigeants d'entreprise se plaignent devant les difficultés à écrire sans faute ou l'incapacité à rédiger une synthèse de la part de leurs cadres, le directeur de Science Po, Richard Descoings, a décidé de supprimer l'épreuve de culture générale au concours d'entrée dans son (ex ?) école prestigieuse. Après la discrimination positive, censée favoriser les enfants issus de l'immigration, Richard Descoings tente une nouvelle percée pour renverser les cadres habituels de l'institution. Il faut que cela bouge, même si l'on ne sait pas vraiment dans quelle direction. À la place de l'épreuve supprimée, les candidats seront désormais sélectionnés sur dossier et par un entretien oral. On ne voit vraiment pas pourquoi l'un et l'autre devaient être mis à la place de l'épreuve écrite et non pas à côté. Richard Descoings se croit de son époque – la nôtre – vieux fantasme de ceux qui courent après le temps sans se rendre compte qu’ils sont toujours en retard d’un métro. Il est à l’heure de la « communication » au moment où tout le monde tente un retour sur l’essentiel. Il attend certainement des candidats qu’ils sachent se « vendre » (comme un simple produit et après les mêmes nous tartinerons des pages sur le respect de la dignité humaine…), non sur ce qu’ils savent ou ne savent pas, mais sur l’image qu’ils donnent. Après la destruction de l’apprentissage des savoirs de base au Primaire, nous sommes arrivés là au bout de la même logique.Demain, les discours de nos futurs hommes politiques ne risquent pas seulement d’être creux, ils auront désormais la longueur d’un SMS et le sens d’une onomatopée. Leurs directeurs de cabinet et leurs conseillers en « communication » ne sauront pas plus penser qu’eux, ni même écrire. Quant à nos entreprises, elles chercheront...

 Science Po brade, pensez aux facultés libres… L'Homme Nouveau
SociétéDoctrine sociale

Benoît XVI rappelle l’importance des coopératives

Samedi dernier, le Saint-Père recevait les représentants de la Confédération des coopératives italiennes et de la Fédération italienne des banques de crédit coopératif, accompagnés de leur assistant ecclésiastique, Mgr Adriano Vincenzi. Dans un contexte de crise mondiale de l'économie, avec de profondes répercussions sociales, cette rencontre dépassait largement le cadre particulier du secteur coopératif en Italie.
 Dans son intervention, le Pape Benoît XVI a, de fait, remis en avant la solution que pouvait représenter le cadre coopératif et mutualiste et combien il entre en consonance avec la doctrine sociale de l’Église. Pour le Pape, en effet, « cette activité a toujours été réalisée en vue d’un soutien matériel à la population, d'une attention constante aux familles, en s'inspirant du magistère de l'Église ». Il a indiqué également que « le cœur de l'expérience coopérative » consiste « justement dans l'engagement de composer harmonieusement la dimension individuelle et communautaire. Cette expérience est l'expression concrète de la complémentarité et de la subsidiarité que la doctrine sociale de l'Église encourage depuis toujours entre la personne et l'État. Cet équilibre entre la tutelle des droits de chacun et la promotion du bien commun dans l'effort de développer une économie locale répond toujours mieux aux exigences de la collectivité. De la même façon, et sur un plan éthique, celle-ci se caractérise par une sensibilité solidaire marquée, également dans le respect d'une juste autonomie de chacun ».Soulignant le contexte de crise économique, le Pape a indiqué que les coopératives avaient un rôle primordial à jouer aujourd’hui : « Vous devez être conscients que les coopératives catholiques ont un rôle important à jouer dans ce domaine »...

Au quotidien n° 247 : état de droit et refondation politique L'Homme Nouveau