Société

SociétéChrétiens dans le monde

Les cathos doivent-ils descendre dans la rue ?

Après Paris, la pièce de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du Fils de Dieu, arrive à Milan, au théâtre Parenti, à partir du 24 janvier. Les réactions ne se sont pas fait attendre du côté catholique. Le Saint-Siège, par l'intermédiaire de Mgr Brian Wells, de la Secrétairerie d'État a fait savoir dès le 16 janvier que « Sa Sainteté espère que tout manque de respect envers Dieu, les saints et les symboles religieux rencontre une réaction ferme et déterminée de la communauté chrétienne, éclairée et guidée par ses pasteurs. » Même réaction du côté de l'archidiocèse de Milan à la tête duquel se trouve le cardinal Angelo Scola.
Dans son prochain numéro, à paraître le samedi 28 janvier, L'Homme Nouveau revient justement sur la réaction des catholiques face à ce type d'évènements en donnant la parole dans un débat courtois et constructif aux abbés Grosjean et de Tanoüarn.
La fin de l'année 2011, en effet, a été agitée par plusieurs spectacles attentatoires à la dignité du Christ qui ont suscité dans les milieux catholiques une vive polémique. Le calme étant revenu, nous avons invité deux protagonistes à débattre de cette question pour tirer la leçon de ces semaines d'agitation, discerner au mieux les erreurs commises et les solutions à encourager en conformité avec notre vocation de chrétien. Au-delà des différences d'approche, il ressort que le dialogue entre catholiques vaut mieux que les invectives et les condamnations.
Un débat exceptionnel à découvrir dans L'Homme Nouveau, en réservant ce numéro 1510 dès maintenant auprès de notre secrétariat au 01 53 68 99 77.

Les cathos doivent-ils descendre dans la rue ? L'Homme Nouveau
SociétéBioéthique

La mutuelle des « extrémistes » (sic) agace…

Matthieu Rouveyre, élu socialiste à Bordeaux, est en colère. Très, très en colère. « Une mutuelle santé brevetée par les extrémistes catholiques », titre-t-il sur son blogue avant de taper à bras raccourcis sur Fidelis Santé, « cette mutuelle qui est une insulte au droit des femmes et aux principes fondamentaux de la République » et qui, tenez-vous bien, « n'est qu'une extension des produits de la galaxie intégriste qui a connu un spectaculaire développement depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy » .
Personne, pourtant, n'oblige le conseiller municipal socialiste et ancien président de la « Lesbian and Gay Pride » Bordeaux à souscrire à Fidelis Santé mais l'initiative de Samuel Potier, fondateur de la mutuelle en question, le met dans tous ses états.

 « Avec l'école extrémiste, l'assurance vie extrémiste, l'église extrémiste, la mutuelle extrémiste vient compléter la panoplie du parfait intégriste catholique », écrit encore le pourfendeur de tous les affreux monstres en « isme ». L’homme de toutes les libertés et de tous les progrès, en somme. L’Homme Nouveau a publié dans son numéro 1509 du 14 janvier 2012 un article sur Fidelis Santé et Samuel Potier, l’ « extrémiste » qui pourtant ne brûle les locaux de personne...

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Société

Entretien : Professeur là où l’on siffle la France

À 45 ans, Jean-François Chemain retrouve la foi de son enfance. Agrégé d'Histoire, il troque une prestigieuse carrière pour enseigner dans un collège de Zone Éducative Prioritaire (ZEP). Une expérience exigeante mais enrichissante qu'il relate dans Kiffe la France (Via Romana, 236 p., 20 euros).Pourquoi, ou plutôt pour qui avez-vous écrit ce livre ? Jean-François Chemain : Vous me posez une colle ! À vrai dire, j’ai commencé à écrire le soir, en rentrant du collège. J’avais le sentiment de vivre des choses marquantes que je ne voulais pas oublier. C’était comme un pense-bête. Alors j’ai écrit et puis un jour, mis bout à bout, ça faisait un livre. J’en ai parlé à l’éditeur avec qui j’avais publié mon premier ouvrage, il a été emballé par le projet. Pourtant, en vous lisant, on a le sentiment que vous vous adressez à quelqu’un, vous avez une manière assez pédagogique de relater votre expérience. N’avez-vous pas remodelé votre texte ? Je l’ai à peine retouché, hormis la mise en forme, lorsque j’ai eu l’idée de présenter chacune de mes anecdotes comme autant de moments d’une semaine de cours. Ce livre se veut-il être un témoignage ? Certainement, un témoignage pour la France. Ce n’est pas facile d’être « prof », surtout face à des jeunes d’origine étrangère dont beaucoup n’ont aucune envie de s’intégrer et pourtant, il y a mille et une raisons d’espérer, chaque jour le meilleur côtoie le pire. C’est ce que j’essaie de dire tout au long de mon livre. Vous dressez un portrait au vitriol de l’IUFM par lequel vous avez dû passer après votre agrégation. Ne craignez-vous pas des retours négatifs ? ...

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Sainte année 2012

Toute l'équipe de L'Homme Nouveau vous souhaite une sainte et heureuse année 2012. En cette nouvelle année importante pour la France, nous confions notre patrie à la protection de sa reine et patronne principale, la Vierge Marie, sans oublier sainte Jeanne d'Arc, l'une de ses patronnes secondaires, dont nous fêterons cette année le sixième centenaire de la naissance.
 
Salut ! ô Mère du Sauveur ! vase élu, vase d'honneur, vase de céleste grâce. Vase prédestiné éternellement, vase insigne, vase richement ciselé par la main de la Sagesse. Salut! Mère sacrée du Verbe, fleur sortie des épines, fleur sans épines ; fleur, la gloire du buisson. Le buisson, c'est nous; nous déchirés par les épines du péché; mais vous, vous n'avez pas connu d'épines. Porte fermée, fontaine des jardins, trésor des parfums, trésor des aromates, Vous surpassez en suave odeur la branche du cinnamome, la myrrhe, l'encens et le baume. Salut ! la gloire des vierges, la Médiatrice des hommes, la mère du salut. Myrte de tempérance, rose de patience, nard odoriférant. Vallée d'humilité, terre respectée par le soc, et abondante en moissons. La fleur des champs, le beau lis des vallons, le Christ est sorti de vous. Paradis céleste, cèdre que le fer n'a point touché, répandant sa douce vapeur. En vous est la plénitude de l'éclat et de la beauté, de la douceur et des parfums. Trône de Salomon, à qui nul trône n'est semblable, pour l'art et la matière. En ce trône, l'ivoire...

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Nos vœux triple « A »

Ça à l'air d'être un vrai sujet, ce « triple A » ; le truc à ne pas rater cette année ! C'est visiblement ce qu'il faut se souhaiter en ce début d'année : « Bonne année, bonne santé, et surtout le triple A ! ». « Ah ben c'est sûr, quand le triple A va, tout va ».
Personne ne sait exactement ce qu'est cette note ni ce qu'elle veut dire ; ce qu'on constate simplement c'est que ceux qui nous en causent sont plutôt du genre « Accumuler, Amasser, Accaparer ». Et, plus ils en parlent, plus nous pensons notre budget familial en « Aménageant, Ajustant, Ajournant ». Nous démarrons l'année plutôt « Assommés, Appauvris, Assombris ». Certains même, qui n'ont pas la grâce de se ressourcer « Adorant, Agenouillés, Apaisés » risquent fort d'être « Affaiblis, Abattus, Annihilés », voire pour les plus fragiles, « Avinés, Avilis, Anéantis ». Les politiques « Asservis, Arrogants, Autocrates », non contents de favoriser des « Actionnaires Avides d'Avoirs » en recapitalisant les banques avec notre argent, financent et subventionnent, toujours avec notre argent, par provocation, « Aversion, Aveuglement, Acharnement » des pièces de théâtre et autres représentations « Anti-Christ, A-culturelles et Artificielles ». « Aliénés à l'Assouvissement Aurifère », les « Amers Agioteurs Amoncellent » et détruisent l'économie nationale et familiale, et moquent la religion !
Pourtant nous allons passer une bonne année, car nous avons aussi nos « triples A ».
Nous vivrons heureux, même avec un peu « d'Abnégation, d'Ascétisme, d'Abstinence ». Nous vous souhaitons « Amitié, Accomplissement, Allégresse ». Soyons les uns pour les autres...

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Les enfants du divorce

Selon un récent sondage, réalisé par « mingle Trend », à la demande de l'association Enfance et Partage, 33 % des Français estimeraient que la garde alternée en cas de divorce augmenterait les risques de troubles du comportement pour les jeunes enfants. Parmi les personnes sondées, celles avec un niveau d'études bas et celles avec un niveau d'études supérieur estiment que la garde alternée n'a pas de conséquence sur le comportement des jeunes enfants. Ce sondage a été réalisé auprès d'un panel de 1 475 personnes, âgées de 15 à 69 ans et choisies de façon représentative. Les résultats semblent aller contre une proposition de loi présentée en octobre dernier par des députés UMP qui préconisaient la garde alternée comme décision de justice si les parents ne parvenaient pas à se mettre d'accord.On pourrait discuter à l’envi les résultats d’un tel sondage ainsi que la proposition de députés de la majorité. On reste cependant frappé par plusieurs aspects tout à fait révélateurs de la société dans laquelle nous vivons.1°) Comment peut-on croire que la juste perception de « troubles du comportement » puisse sortir d’un sondage, comme si nos enfants étaient de simples produits de lessive pour lesquels il faudrait se prononcer pour la meilleure ? Pour le moins, il faut un certain recul pour juger en la matière, une connaissance de la psychologie des individus et des groupes, une connaissance également des stades du développement de l’enfant et de ses besoins affectifs. Peut-on simplement s’appuyer sur un « panel représentatif » (de quoi, d’ailleurs ?) à travers un sondage pour faire pression en vue d’une telle décision politique ?2°) Une fois de plus, on prend acte des effets négatifs du divorce, effets négatifs que l’on tente de gérer au mieux, à coup de sondages ou de propositions de loi, sans oser...

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Des dessins pour le dire !

Vous avez détesté les dessins de Charlie Hebdo, vous aimerez ceux de L'Homme Nouveau ! C'est sur cette note que nous aimerions (entre autres) quitter 2011 pour aborder une nouvelle année sous le signe du sourire et de la bonne humeur. Qui peut l'ignorer ? L'hebdomadaire Charlie Hebdo a consacré récemment un cahier spécial de huit pages à des dessins salissant le Christ et le christianisme. Même si vous ne lisez pas ce genre de presse, il est peu probable que vous n'en ayez pas entendu parler. Il suffisait de tourner le bouton de sa radio ou d'allumer son poste de télévision pour savoir que ce journal satirique avait donné cette fois dans la caricature anti-chrétienne. La presse papier, quotidiens et magazines, n'était d'ailleurs pas en reste ! Belle publicité pour une publication qui fait de l'outrance son fonds de commerce.  Il est vrai que le dessin de presse est une tradition bien française qui donne à saisir l’essentiel d’une situation ou d’un message à travers quelques traits bien fixés. Il faut du talent pour savoir capter d’un coup l’atten­tion du lecteur, le faire sourire et l’inviter à réfléchir à travers un dessin. Le talent, les dessinateurs présents dans ce numéro (Miège, Innocent et leur ami Éloi) n’en manquent pas, dans des genres très différents. D’où l’idée qui leur est venue de proposer comme cadeau de début d’année les trois dessins-affiches que vous trouverez exceptionnellement en pages 15, 16, 17 et 18 de ce numéro. Il s’agissait pour eux de montrer qu’ils pouvaient faire autre chose que des dessins outranciers, sales et de mauvais goût, tout en indiquant clairement que les catholiques n’avaient aucun problème à être ce qu’ils sont et à tenir leur place dans...

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Leçons de Vaclav Havel

La disparition de l'ancien dissident puis président de la République tchèque Vaclav Havel a conduit sur le moment à la publication d'une multitude d'éloges avant de disparaître sous l'écorce d'une actualité véritablement chronophage. Dans le même temps, la Corée du Nord voyait  la disparition du tyran qui était à sa tête – Kim Jong-il – et entrait dans une nouvelle ère pleine d'incertitudes. Les journaux n'ont cessé d'en parler, comme si la peur qui habite d'un coup le monde l'empêchait de dormir avant la dégustation de la dinde de Noël. Ce n'est pas le sort du peuple de Corée qui inquiète l'Occident, mais la crainte de voir sa tranquillité bousculée. À sa manière Vaclav Havel avait aussi bousculé cette tranquillité de l'Occident en refusant le mensonge du système communiste. Cette leçon est toujours d'actualité. Voici donc un extrait de l'article de Stéphen de Petiville que L'Homme Nouveau publiera dans son numéro du 31 décembre.Vaclav (prononcez Vatslav) Havel est mort dimanche 18 décembre dernier à l’âge de 75 ans. Parmi les essais politiques, Le pouvoir des sans pouvoir écrit en 1978 est certainement l’un des plus intéressants dans la mesure où il y décortique les mécanismes de ce qu’il appelle « la vie dans le mensonge » et que l’appel à la dissidence et à la vie dans la vérité y est explicite. Pour Havel, c’est la multitude de ces petites compromissions qui fait système. Compromissions sans gravité à première vue – mettre un panonceau dans une vitrine qui demande aux gens de s’unir – mais c’est l’addition de tous ces petits gestes sans conséquence qui en vient à faire système en acculturant l’idéologie communiste pour en faire un élément naturel comme le vent, le paysage ou les odeurs. Certes, l’individu n’est pas obligé de croire en son for interne à toutes ces mystifications...

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Et si on parlait de l’art et de la grâce ?

 

Il est beaucoup question d'art en ce moment, de ce qu'il est de ce qu'il n'est pas. Un petit livre édité par les éditions Ad Solem vient de manière très pertinente nous proposer une réflexion sur le sujet. On n'accusera pas l'auteur d'être un catholique traditionaliste ni même d'appartenir au secteur « fondamentaliste » des confessions chrétiennes.Rowan Williams – car c’est de lui qu’il s’agit – est, en effet, archevêque de Canterbury et primat de la Communion anglicane (on aurait aimé que l’éditeur le précise plutôt que de laisser le lecteur peu au courant de la réalité anglaise devant ses propres questions). S’il a montré des opinions assez ouvertes face à l’homosexualité, il a également fait parler de lui en doutant de la compatibilité entre la maçonnerie et le christianisme. Il est donc difficile de réduire ce prélat à quelques étiquettes.Ce qui apparaît d’emblée à la lecture de L’artiste et la grâce, réflexions sur l’art et l’amour (118 pages, 21€),c’est que l’auteur est un véritable érudit, habitué au milieu universitaire qu’il a d’ailleurs longuement fréquenté. Traduit de main de maître par Irène Fernandez, ce livre est un recueil des conférences prononcées dans le cadre des « Clark Lectures » en 2005. On reste ébahi devant l’aisance du prélat anglican, capable aussi bien d’aborder la philosophie de l’art du thomiste français Jacques Maritain que d’en discuter l’influence et les implications concrètes dans l’œuvre du sculpteur et poète gallois David Jones ou de la romancière « sudiste » Flannery O’Connor. Sans même parler de sa connaissance approfondie des controverses de la théologie catholique ou de la doctrine catholique des sacrements.Le point de départ de sa réflexion est bien la philosophie de Maritain dans le domaine de l’art, question que...

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Vers le Noël anonyme ?

À l'approche de Noël les laïcistes patentés s'arment de leurs arrêtés et autres diktats pour interdire crèches, sapins et autres symboles trop reliés à la fête chrétienne. En va-t-on arriver à bannir le mot même de Noël et toute référence à la venue de Jésus-Christ sur terre ?La Libre Pensée s’en est pris récemment à un guide culturel édité par la ville de Carpentras, car, à la rubrique des « Noëls insolites », était annoncée l’élection du petit saint Jean. Pour s’inscrire, la Maintenance provençale (émanation de la Ruche carpentrassienne) qui organise cette première élection précisait que l’enfant, âgé de 3 à 5 ans, « doit être né à Carpentras, doit être baptisé de religion catholique, issu d’une famille française, avoir au moins un de ses parents carpentrassien depuis dix ans ». Si l’on fut gêné en mairie, le président de l’association la Ruche (créée pour faire vivre et pérenniser les traditions comtadines) assuma sa position : « Nous avons relancé les feux de la saint Jean, il y a dix ans. Cette année nous avions envie de faire plus. L’idée est de remémorer l’histoire de Jean-Baptiste. En élisant un petit enfant, on le symbolise en chair et en os. » Pourquoi ces critères ? « Précisément parce qu’il s’agit d’une tradition catholique, que l’enfant devient protecteur de la ville pendant un an, et qu’il semblait qu’on ne pouvait choisir un enfant venu d’ailleurs. » Avec Noël reviennent ainsi chaque année les diktats laïcistes pour interdire crèche, voire même sapin, dans telle entreprise, telle école, ou telle municipalité. Une paroisse de Paris s’est presque vu refuser cette année la permission d’installer une crèche sur le marché de Noël des Champs-Élysées pour motif de « connotation religieuse trop prononcée » avec ris­que de «&#160...

Vers le Noël anonyme ? L'Homme Nouveau