Face au système, vivre dans la vérité
Le sujet occupe tous les esprits. La révolution morale et anthropologique que prépare le gouvernement socialiste avec l'instauration d'un mariage ouvert aux personnes homosexuelles, constitue le vrai débat de fond de ce début de mandat socialiste. Enfin, « débat » ! Tout dépend de ce qu'on entend par là. Fidèle à une certaine pratique de la Ve République, l'actuel gouvernement, fort de sa majorité absolue à l'Assemblée nationale et au Sénat (sans parler des régions), semble considérer le Parlement comme une simple institution d'enregistrement. Même dans ces enceintes, que l'on fait vénérer aux jeunes collégiens et lycéens comme les temples du débat démocratique, l'échange contradictoire semble avoir disparu. La discipline du parti l'emporte sur le devoir d'agir selon sa conscience. Certes, contre cette transformation radicale de l'institution du mariage la grogne monte, même dans les rangs de la gauche. Une grogne réelle, mais qui au final risque bien de servir de prétexte pour laisser croire que le… débat politique est possible dans notre pays, alors même que les décisions sont déjà prises. Faisant fi de toute prise en compte des arguments de l'opposition, et ce jusque dans son propre camp, le porte-parole du gouvernement en personne, Najat Vallaud-Belkacem, l'a en quelque sorte avoué en annonçant ingénument que le premier « mariage » gay aurait lieu à Montpellier, une fois la loi votée. Refermant le monde clos de son mensonge, le système entend, donc, siffler la fin de la partie à temps pour promouvoir cette suite logique des lois sur le divorce, la contraception et l'avortement.Suite logique ? Sur RTL, le 24 septembre dernier, Clémentine Autain a eu le mérite d’exposer clairement cette filiation : « Je pense...











