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Produire français ? Et si on allait plus loin encore…

Le Président de la République en visite, hier, en Haute-Savoie, à l'usine de skis Rossignol de Sallanches, a repris à son compte l'idée d'une relocalisation de la fabrication de produits français. Visant Marine Le Pen notamment, il a déclaré :  « On me dit "achetez français", je réponds "produisez français" ». Au-delà de la joute verbale et électorale, qui vise aussi bien François Hollande que François Bayrou, l'unanimité semble se faire sur la nécessité de produire français pour acheter français. Encore ne faut-il pas se tromper et employer par ce biais un subterfuge habile, dénoncé l’autre jour dans l’émission Ça se dispute sur ITV par Éric Zemmour. Très justement, le journaliste, qui se réjouissait de cette thématique portée naguère par Georges Marchais, faisait remarquer qu’il ne fallait pas en la matière tomber dans l’artifice allemand qui fait fabriquer les pièces détachées de ses automobiles à l’étranger (à moindre coût, vive la mondialisation…) pour les assembler ensuite en Allemagne et leur apposé le « made in Germany », vendeur et symbole de solidité.Il faut cependant aller plus loin que cette analyse bainvillienne et s’interroger sur le cadre général dans lequel devrait s’imbriquer cette production française. L’urgent est assurément la relocalisation de la production française, laquelle ne doit pas se penser non plus en dehors d’une réflexion sur la vitalité de nos régions dont certaines sont laissées à l’abandon. Une telle politique ne peut faire l’économie non plus d’une réflexion sur la démographie française et sur la place de la famille dans notre société, ni sur l’Éducation nationale et la liberté scolaire.De la même façon, à moins de se réduire à n’être qu’un slogan de campagne et non le signe d’une volonté...

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Science Po brade, pensez aux facultés libres…

Alors que de plus en plus de dirigeants d'entreprise se plaignent devant les difficultés à écrire sans faute ou l'incapacité à rédiger une synthèse de la part de leurs cadres, le directeur de Science Po, Richard Descoings, a décidé de supprimer l'épreuve de culture générale au concours d'entrée dans son (ex ?) école prestigieuse. Après la discrimination positive, censée favoriser les enfants issus de l'immigration, Richard Descoings tente une nouvelle percée pour renverser les cadres habituels de l'institution. Il faut que cela bouge, même si l'on ne sait pas vraiment dans quelle direction. À la place de l'épreuve supprimée, les candidats seront désormais sélectionnés sur dossier et par un entretien oral. On ne voit vraiment pas pourquoi l'un et l'autre devaient être mis à la place de l'épreuve écrite et non pas à côté. Richard Descoings se croit de son époque – la nôtre – vieux fantasme de ceux qui courent après le temps sans se rendre compte qu’ils sont toujours en retard d’un métro. Il est à l’heure de la « communication » au moment où tout le monde tente un retour sur l’essentiel. Il attend certainement des candidats qu’ils sachent se « vendre » (comme un simple produit et après les mêmes nous tartinerons des pages sur le respect de la dignité humaine…), non sur ce qu’ils savent ou ne savent pas, mais sur l’image qu’ils donnent. Après la destruction de l’apprentissage des savoirs de base au Primaire, nous sommes arrivés là au bout de la même logique.Demain, les discours de nos futurs hommes politiques ne risquent pas seulement d’être creux, ils auront désormais la longueur d’un SMS et le sens d’une onomatopée. Leurs directeurs de cabinet et leurs conseillers en « communication » ne sauront pas plus penser qu’eux, ni même écrire. Quant à nos entreprises, elles chercheront...

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Benoît XVI rappelle l’importance des coopératives

Samedi dernier, le Saint-Père recevait les représentants de la Confédération des coopératives italiennes et de la Fédération italienne des banques de crédit coopératif, accompagnés de leur assistant ecclésiastique, Mgr Adriano Vincenzi. Dans un contexte de crise mondiale de l'économie, avec de profondes répercussions sociales, cette rencontre dépassait largement le cadre particulier du secteur coopératif en Italie.
 Dans son intervention, le Pape Benoît XVI a, de fait, remis en avant la solution que pouvait représenter le cadre coopératif et mutualiste et combien il entre en consonance avec la doctrine sociale de l’Église. Pour le Pape, en effet, « cette activité a toujours été réalisée en vue d’un soutien matériel à la population, d'une attention constante aux familles, en s'inspirant du magistère de l'Église ». Il a indiqué également que « le cœur de l'expérience coopérative » consiste « justement dans l'engagement de composer harmonieusement la dimension individuelle et communautaire. Cette expérience est l'expression concrète de la complémentarité et de la subsidiarité que la doctrine sociale de l'Église encourage depuis toujours entre la personne et l'État. Cet équilibre entre la tutelle des droits de chacun et la promotion du bien commun dans l'effort de développer une économie locale répond toujours mieux aux exigences de la collectivité. De la même façon, et sur un plan éthique, celle-ci se caractérise par une sensibilité solidaire marquée, également dans le respect d'une juste autonomie de chacun ».Soulignant le contexte de crise économique, le Pape a indiqué que les coopératives avaient un rôle primordial à jouer aujourd’hui : « Vous devez être conscients que les coopératives catholiques ont un rôle important à jouer dans ce domaine »...

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Les petits-enfants d’Antigone

Frédéric Mitterrand, notre ministre de la Culture, considère donc au nom de la « tradition républicaine » que toutes les opinions peuvent s'exprimer. Il l'a dit sur Canal+ ce dimanche 11 décembre. Pour faire bonne mesure, dans l'affaire de Golgotha Picnic dont le caractère anti-chrétien est évident et les exhibitions sexuelles réelles, il s'est déclaré également attaché à la tradition chrétienne de la France. Ponce Pilate s'est trouvé un digne successeur.
Ce dimanche, la mobilisation a été large contre ce spectacle et a permis à des chrétiens de diverses familles spirituelles de se retrouver aux coudes à coudes. De son côté, l'Agrif a été débouté de son action en référé demandant l'interdiction de Golgotha Picnic, sur décision de Madame Magali Bouvier, 1ère Vice-Présidente du Tribunal de grande instance de Paris. L'association est même condamnée au maximum de ce qui a été réclamé par le Théâtre du Rond-Point, soit la somme de 3.500 €.
Au-delà de l'Agrif, une question se pose quand même. D'un côté, certains dénoncent les manifestations pacifiques des chrétiens devant les théâtres, lieu de représentations de spectacles attentatoires à leur foi au motif qu'il y a un risque de violence et de l'autre, pendant que des actions sont menées en justice – sphère de règlement pacifique et lieu où règne normalement  le droit et non la violence –, les victimes se retrouvent condamnées. Il suffit de voir la photo parfaitement abjecte du spectacle envoyée par l'Agrif aux évêques et aux journalistes, pour se trouver interdit devant le fait qu'une femme ait pu rendre un jugement en faveur de Golgotha Picnic. C'est tout simplement à vomir !
À ce stade, il est malheureusement clair que la juge a revêtu la livrée de Créon et que les opposants au spectacle, défendant une loi supérieure, sont les petits-enfants d'Antigone. Si la laïcité, comme...

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Dans la culture ambiante, la révolte du mouton

Jeudi soir, en la fête de l'Immaculée Conception, s'est déroulée une veillée de prière à Notre-Dame de Paris, à l'appel du cardinal archevêque de Paris pour prier en réparation des blasphèmes portés par la pièce de Rodrigo Garcia, Gólgota Picnic. Auparavant, à l'appel de Frigide Barjot, Thibaut Dary et Jehan de Chaillé, des chrétiens ont déposé des fleurs blanches devant le théâtre où se joue la pièce. À l'appel de Civitas, d'autres chrétiens ont aussi prié devant le théâtre et une grande manifestation est organisée dimanche 11 décembre à Paris. Cinquante-cinq parlementaires ont dénoncé de leur côté les subventions publiques accordées aux théâtres produisant ce type de pièce et salué ceux qui « ont le mérite de réveiller une certaine apathie chez nos concitoyens qui, tout en étant d'accord avec eux, n'osent pas réagir, terrorisés par l'opinion médiatique qui les ferait passer pour des "fondamentalistes chrétiens" ». Le 8 novembre dernier, les responsables du portail Riposte Catholique écrivaient une lettre ouverte au directeur du Théâtre 14 qui allait faire rejouer la pièce Le Vicaire de Rolf Hochhuth contre Pie XII alors que son auteur a non seulement travesti la réalité historique mais est aussi un négationniste notoire. De Castullecci à Gólgota Picnic en passant par Le Vicaire ou les dessins insultants de Charlie hebdo, et quelque soient les degrés exacts d'anti-christianisme de chacun de ces événements pris en eux-mêmes, un fait imposant, un fait massif apparaît : l'installation d'un climat de dérision à l'égard du Christ et de son Église, climat qui distille à sa manière une haine contre le Christ. Chacune de ces manifestations ne constitue pas un phénomène isolé, mais s'inscrit dans une attaque généralisée du christianisme et donc de son divin fondateur.Il...

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J’ai voulu avorter – Enquête au Planning familial

Dans une enquête exceptionnelle que l'on pourra lire dans ce nouveau numéro hors-série de L'Homme Nouveau, on découvrira le discours tenu par le Planning familial sur le terrain et les préconisations données aux jeunes femmes enceintes dans des situations difficiles ou de détresse. Cette enquête confirme malheureusement le discours mortifère d'une culture fermée à la vie. C'est pourquoi des pages de réflexions sur la défense de la vie humaine, la question de l'eugénisme ou la vision de l'Église sur le sujet complètent ce hors-série.

J'ai voulu avorter - Enquête au Planning familial L'Homme Nouveau
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Note des évêques du Kenya sur le préservatif

 NOTE À PROPOS DES DÉCLARATIONS ATTRIBUÉES AU SAINT PÈRE EN CE QUI CONCERNE LE PRÉSERVATIF 

Conférence des Évêques du Kenya

Nous avons pris connaissance de comptes-rendus récents de déclarations attribuées au Saint Père, faits par des médias locaux et internationaux, qui ont déformé les propos du pape Benoît XVI concernant la morale sexuelle et la lutte contre le virus HIV et le sida.

Tout d&#39...

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Éloge de la subsidiarité

Small is beautiful. La formule a tellement fait le tour du monde que ses origines ont été oubliées. Sort habituel des vrais succès ! Mais avant d'être un slogan, cette petite phrase fut d'abord le titre d'un livre vendu à des millions d'exemplaires, à travers le monde entier. Signé par un économiste allemand, vivant en Angleterre, Ernst Friedrich Schumacher, cet ouvrage était d'abord le fruit d'une expérience avant d'être l'élaboration d'une théorie. Schumacher, qui avait collaboré avec John Maynard Keynes, avait constaté que les théories économiques répondaient toutes à une vision de l'homme. Ce n'était pas par hasard que le libéralisme et le socialisme produisaient tel type d'homme et tel type de société.
Or, le constat était là. Non seulement, ces types de société engendraient des maux parfois terribles, mais, finalement, ils niaient en profondeur la nature de l'homme. Dans ce contexte général, l'économie devenait une immense machine à produire, déconnectée entièrement des finalités de l'être humain. De ce fait, elle faisait appel toujours plus au gigantisme : gigantisme des machines, gigantisme des organisations, gigantisme des structures.
À l'encontre de cette vision prométhéenne, Schumacher, pourtant un économiste du sérail, réaffirmait plusieurs vérités. D'abord, que pour importante qu'elle soit, l'économie est au service d'une vie digne de l'homme et non l'inverse. Ensuite que l'homme est un animal social, politique et religieux qui ne trouve son bonheur que dans la poursuite d'une fin placée au-delà de l'ordre économique. Enfin, que ce bonheur est pourtant intimement lié, en raison de l'état d'être incarné de l'homme, à la maîtrise de son destin. Cette maîtrise impliquant notamment, dans l'ordre inférieur de l'économie, que l'être humain puisse être cause responsable de ses actes et contrôler directement les outils à sa disposition. D'où sa formule choc : small...

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La presse en parle. Avez-vous lu Small is toujours beautiful ?

Alors que Philippe Maxence était hier soir l'invité du Libre-Journal des enjeux actuels d'Arnaud Guyot-Jeannin sur Radio Courtoisie (21h30-23h00) pour évoquer Small is toujours beautiful de Joseph Pearce qui vient de paraître aux éditions de l'Homme Nouveau (et récuser au passage les qualificatifs séculiers de catholiques de gauche ou de droite, accrochés par l'abbé de Tanoüarn, également présent à l'émission, à l'Homme Nouveau), c'est au tour de Jean Rouvière de présenter ce livre dans sa chronique de l'économie réelle dans Présent :
« Joseph Pearce, qui enseigne à l'Ave Maria University en Floride, publie un essai qui prolonge et actualise celui de Schumacher. Lui aussi oppose"l'idolâtrie du gigantisme à la beauté de ce qui est petit" et estime que les structures, qu'elles soient économiques, politiques ou sociales,"ne répondent pas aux besoins et aspirations des hommes" lorsqu'elles deviennent trop grandes et impersonnelles. ».
Avec pertinence, Jean Rouvière remarque que « La note catholique de l'ouvrage de Joseph Pearce n'est pas seulement dans les références à la doctrine sociale de l'Eglise (il cite à plusieurs reprises les enseignements de Pie XI, Pie XII et Jean-Paul II), mais aussi dans sa vision de l'économie moderne. A juste titre, il définit la vie économique moderne comme fondamentalement "athée", c'est-à-dire sans aucune référence à Dieu, au monde surnaturel, à la loi divine, et il la décrit comme étroitement limitée dans un "matérialisme acharné" ».
Jean Rouvière estime également que « Joseph Pearce a une formule heureuse pour résumer la situation des économies dites"développées" : "Dépenser ce que l'on n'a pas gagné". Qu'il s'agisse des états, des entreprises ou des particuliers, tous...

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Les catholiques ne faisaient pas la grève…

… et pourtant ils étaient dans les rues de Paris. Forme parmi tant d'autre de l'engagement en faveur de la vie, la marche de prière pour la vie organisée par Renaissance Catholique depuis maintenant 20 ans a eu lieu ce 16 octobre. Avec le recueillement habituel qui fait la spécificité de cette manifestation, les participants ont rendu publique l'importance de ce combat et rappelé combien cette marche n'était qu'un moment de l'engagement politique que nous devons avoir comme catholiques pour que ne se développe pas plus la culture de mort. Plusieurs représentants de congrégations religieuses étaient présents, parmi lesquels le père Louis-Marie de Blignières, prieur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, l'abbé Pages du diocèse de Paris, le chanoine Trauchessec de l'Institut du Christ-Roi-Souverain-Prêtre, l'abbé Le Coq de la Fraternité Saint-Pierre et le père Jean-Noël de la Fraternité de la Transfiguration.

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