Aux frontières de l’humain
(La fille de Jeanne Beretta Molla, lors du congrès)
Les 25 et 26 février derniers s'est tenu à Rome, à l'ombre de la basilique Saint-Pierre, le congrès international de bioéthique, « Aux frontières de l'humain, la personne humaine à l'heure de la révolution biotechnologique ».
Avec précision et conviction, sont intervenus lors de ce congrès international de bioéthique des philosophes, juristes, historiens et médecins venus du monde entier (Italie, Chili, Allemagne, Brésil, États-Unis), après l'introduction sobre et rigoureuse du cardinal Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, suivie de la vigoureuse intervention de Mgr Luigi Negri, archevêque de Saint-Marin-Montefeltro.
Ont été évoquées toutes les manipulations juridiques, scientifiques de notre triste postmodernité : les nouvelles conceptions et définitions juridiques de l'être humain dans le domaine de l'avortement et de l'euthanasie, la révolution philosophique à l'origine de la théorie du « Gender », et surtout, et ceci est d'une importance capitale car de nombreux catholiques sont ignorants de ce sujet, la nouvelle définition de la mort : le critère selon lequel un homme est déclaré décédé est, aujourd'hui, celui de sa mort cérébrale.
(A la tribune, le cardinal Burke et Mgr Negri)Tout ceci, comme l’a rappelé le cardinal Burke est le fruit d’une révolution anthropologique : on ne peut comprendre cette nouvelle révolution matérialiste, « bienfaisante », qui, après celle des Lumières, du marxisme et du darwinisme, s’exerce à l’aune du bien-être universel, sans appréhender ce divorce entre la réalité de la nature humaine et l’homme-objet...