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Soins palliatifs : un nouveau hors série

« Il faut savoir mourir fièrement lorsqu'il n'est plus possible de vivre avec fierté », écrivait Nietzsche dans le Crépuscule des idoles, offrant à la modernité l'élégance de la formule et la force de la revendication. Les élections présidentielles ont fait de la légalisation de l'euthanasie une question brûlante et rendu d'autant plus nécessaire une réflexion de fond en même temps qu'un engagement toujours grandissant auprès des mourants. Si les lobbies proeuthanasie ont pu faire évoluer les mentalités, pourquoi les tenants du respect de la vie jusqu'à sa mort naturelle ne pourraient- ils pas faire entendre leurs voix ?Les soins palliatifs permettent assurément d’offrir aux malades une mort véritablement digne de leur condition humaine, mais trop peu de mourants en bénéficient dès lors que ces soins sont, au mieux, méconnus, au pire délaissés car trop exigeants. Le personnel médical est mal formé à l’accompagnement de fin de vie, tiraillé entre l’interdit de donner la mort et l’obligation de soulager les souffrances. Soigner sans pouvoir guérir parfois pendant de longs mois demeure un vrai défi humain. Il nous paraissait urgent de connaître, comprendre, être à même de répondre de notre choix d’une culture de vie sans seulement s’opposer mais en proposant une approche plus juste de la fin de vie.Nous publions donc dans un nouveau hors-série une enquête sur les soins palliatifs. De réflexions en témoignages, ces 64 pages veulent montrer comment on ne soigne pas la souffrance en supprimant le malade et comment la vulnérabilité et la dépendance ne sont pas moins dignes de l’homme que l’autonomie et la puissance. La réflexion y est organisée en trois volets qui veulent faire un état des lieux de la question de la mort et de la fin de vie, spécialement dans le cadre de la revendication de l’euthanasie avant de définir la nature des soins palliatifs et...

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L’euthanasie a soufflé ses dix bougies en Belgique

L'argument dit de la pente glissante entraîne sur des sentiers difficiles. Il entend faire valoir l'application ou l'interdiction d'un principe en invoquant ses hypothétiques conséquences. Il consiste par exemple à dire qu'il ne faut pas légaliser l'euthanasie et le suicide assisté en France car les dérives seraient sans aucun doute inévitables et nombreuses, de la grand-tante piquée en douce au beau milieu de la nuit au jeune homme désespéré qu'une rupture amoureuse et...

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Le marché (vraiment) très lucratif de l’euthanasie

Votre mort, vous la voulez avec l'option « Ivresse ultime » ou plutôt « Festin royal » ? À moins que, plus libertin, vous préfériez l'option « Petite Mort »… Au choix, votre « prestation euthanasique » avec, pour les amoureux du litron, « perfusion d'alcool éthylique, odeurs d'alcools raffinés, goûts d'essences alcooliques sur la langue ou à boire », pour les fins gourmets,  « perfusion lipidique, odeurs de mets raffinés, goûts d'essences de mets raffinés sur la langue ou à manger » et pour tarés du bas-ventre, (âmes sensibles, s'abstenir), « masturbation par instrument électro-mécanique (possibilité de masturbation manuelle par un membre de la famille ou des proches) » .La mort à la carte est, potentiellement, fort lucrative. Le Groupe Charon, entrepreneurs du marché de la mort organisée a déjà établi les différentes offres, dont un savoureux aperçu a été donné plus haut, de leur « Prestation Ultime Plaisir », nouveautée de ce mois de mars 2012. Bon appétit, bien sur ! Ils ont aussi écrit un « hymne euthanasique » et conçu un drapeau pour soutenir la cause et n’attendent plus qu’un cadre législatif propice pour se ruer sur les mourants comme des vautours sur les cadavres. Pour l’instant, ils n’ont que leurs larmes pour pleurer la mise en avant des soins palliatifs qui suffit, pour l’instant, à enrayer la menace de la légalisation de l’euthanasie. Déjà, dans un article publié sur leur blog le 8 mars 2011, ils déploraient ce retard qui « entrave fortement l’ouverture d’un marché dont le Groupe Charon a, dès son billet du 23 janvier 2011, souligné à la fois l’importance et le fort potentiel...

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Aux frontières de l’humain

    (La fille de Jeanne Beretta Molla, lors du congrès)

Les 25 et 26 février derniers s'est tenu à Rome, à l'ombre de la basilique Saint-Pierre, le congrès international de bioéthique, « Aux frontières de l'humain, la personne humaine à l'heure de la révolution biotechnologique ».

Avec précision et conviction, sont intervenus lors de ce congrès international de bioéthique des philosophes, juristes, historiens et médecins venus du monde entier (Italie, Chili, Allemagne, Brésil, États-Unis), après l'introduction sobre et rigoureuse du cardinal Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, suivie de la vigoureuse intervention de Mgr Luigi Negri, archevêque de Saint-Marin-Montefeltro.

Ont été évoquées toutes les manipulations juridiques, scientifiques de notre triste postmodernité : les nouvelles conceptions et définitions juridiques de l'être humain dans le domaine de l'avortement et de l'euthanasie, la révolution philosophique à l'origine de la théorie du « Gender », et surtout, et ceci est d'une importance capitale car de nombreux catholiques sont ignorants de ce sujet, la nouvelle définition de la mort : le critère selon lequel un homme est déclaré décédé est, aujourd'hui, celui de sa mort cérébrale.
(A la tribune, le cardinal Burke et Mgr Negri)Tout ceci, comme l’a rappelé le cardinal Burke est le fruit d’une révolution anthropologique : on ne peut comprendre cette nouvelle révolution matérialiste, « bienfaisante », qui, après celle des Lumières, du marxisme et du darwinisme, s’exerce à l’aune du bien-être universel, sans appréhender ce divorce entre la réalité de la nature humaine et l’homme-objet...

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Les grandes dérives qui nous menacent

 
Le Pape Benoît XVI voit dans les valeurs du christianisme « l'élément non seulement utile mais indispensable pour l'édification d'une société bonne et d'un véritable développement humain intégral » (Caritas in veritate, n. 4). Aussi, dans la ligne du Pape, affirmons déjà qu'aucun catholique ne peut accepter que soit votée, un jour, une loi dépénalisant ou légalisant le suicide assisté ! En effet, l'euthanasie nuira à la vie en société, la rendant de plus en plus angoissante, morbide et mortifère. Le commandement de Dieu « Tu ne tueras pas », c'est aussi : « Tu ne te suicideras pas ». Et quelle horreur de conduire un membre « soignant » à devenir un meurtrier pour accomplir votre suicide !  Il y a aussi, au niveau sociétal, le problème du mariage programmé entre des personnes homosexuelles vivant en couple, et la possibilité qui leur serait donnée ensuite d’adopter des enfants. Rappelons que le mariage a été voulu par Dieu entre un homme et une femme, depuis la création de l’homme (cf. Mc, 10, 6-8), et que les enfants, dès leur naissance, sont en droit d’avoir leur père et leur mère auprès d’eux pour les élever. C’est pourquoi, personnellement, je regrette la loi qui permet à une personne seule d’adopter un enfant. Mais, comment les couples homosexuels, s’ils en ont le droit un jour, s’y prendront-ils pour adopter ? Il y a des milliers de couples hétérosexuels en France, mariés depuis cinq ans et plus, qui attendent vainement un enfant à adopter ! Iront-ils à l’étranger ? Obtiendront-ils satisfaction au regard des lois de ces pays ? En réalité, au train où vont les choses, il semblerait que beaucoup d’entre eux préféreraient avoir recours à l’insémination artificielle, à la fécondation in vitro (dans un tube de laboratoire)...

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Le Planning familial, c’est aussi en France…

On reparle actuellement du Planning familial. À l'étranger ! On apprend ainsi que le Planned Parenthood(Planning familial aux États-Unis) vient de perdre le soutien financier de l'organisation Susan G. Komen for the Cure. Pourquoi la fin de ce soutien ? Tout simplement parce que le Planned Parenthood est l'objet d'une enquête du Congrès et que les statuts de Susan G. Komen for the Cure lui interdisent de financer un organisme faisant l'obet d'une enquête du législateur. Mais c'est en Amérique…
Plus près de nous, on apprend aussi qu'en Pologne le Planning familial est financé par un groupe pharmaceutique international. Mais c'est en Pologne.Si vous voulez en savoir plus, non sur les actions en justice contre le Planning familial à l’étranger, mais sur la réalité du Planning familial en France, à votre porte, à deux pas de chez vous, nous ne pouvons que vous inviter à lire le hors-série de L’Homme Nouveau qui lui est consacré.Il s’agit d’une enquête de terrain, d’une rencontre avec les acteurs du Planning familial et avec leurs méthodes. Des jeunes femmes se sont rendues dans des centres de Planning familial pour voir réellement comment se passe la prise en main des situations de détresse et comment l’avortement est le plus souvent le terme ultime de cette démarche. Mais ce hors-série a aussi voulu présenter les alternatives concrètes au Planning familial car se plaindre et gémir ne suffisent pas.Le Planning familial, c’est aussi en France. Et, là, il faudra une prise de conscience, fondée sur une véritable information, pour en réduire vraiment l’influence...

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Une Française à Washington

Âgée de 17 ans et étudiante aux États-Unis, Aleth a participé lundi à la Marche pour la Vie qui s'est déroulée à Washington. Une première pour cette Française que nous avons réussi à contacter entre deux cours. Car, sitôt terminées la manifestation et les longues heures de car, il a fallu reprendre le chemin du Thomas More College of Liberal Arts qui se trouve dans le New Hampshire.

Est-ce la première fois que vous participez à cette Marche ?
Oui, c'est la première fois que j'ai l'opportunité de participer à cette Marche pour la Vie à Washington DC, mais j'ai déjà pris part dans le passé à des manifestations de ce genre en France.

Votre impression ?
Je dois dire que j'ai été très impressionnée par le nombre de personnes présentes (les rues étaient remplies par les cars venus de tout le pays). Beaucoup de personnes se sont déplacées de très loin (Texas, Arizona...). Il a régné une très bonne ambiance pendant toute la marche et les gens continuaient d'affluer malgré la pluie qui est tombée sans discontinuité.

Dans quel cadre êtes-vous venue ? Je suis venue avec le « College » dans lequel je fais mes études (Thomas More College of Liberal Arts, établissement universitaire de premier cycle). Nous étions une trentaine d’étudiants venus par car. Nous nous sommes associés au Harvard College de Cambridge et à la paroisse de l'église Saint-Paul de Cambridge.Qu’est-ce qui vous a le plus marquée ? Je pense que ce qui m'a le plus marquée fut l'ambiance de prière. Nous sommes arrivés à 5h du matin à Washington et nous nous sommes...

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Justice pour tous

Après San Francisco samedi, Paris, dimanche, la Marche pour la vie (March for Life) de ce lundi à Washington a été un plein succès. Des centaines de milliers de marcheurs, dont une très forte proportion de jeunes, ont défilé pacifiquement pour demander le respect de la vie naissante à l'occasion de l'anniversaire de l'arrêt Roe vs. Wade, de la Cour suprême légalisant l'avortement aux États-Unis en 1973 et ouvrant certainement une brèche mondiale par l'effet de l'exemple.
C'est en 1975, en effet, soit deux plus tard, que l'avortement sera légalisé en France, avant d'être remboursé par la Sécurité sociale. Selon ses défenseurs, cette loi devait à l'origine concourir à la diminution des avortements, alors clandestins, et l'avortement légal n'était perçu que comme un recours ultime. Au final, l'avortement est aujourd'hui considéré comme absolument normal, voire comme une solution contraceptive parmi d'autres. La loi l'a fait entrer dans les mœurs. Cette banalisation est l'un des échecs de cette loi (au-delà de l'aspect strictement moral).Depuis des années, des mesures favorables à la vie ont été prises aux États-Unis, preuve que le combat pro-vie donne des résultats, même si des excès ont été commis. À sa manière, la « March for Life » a permis de faire avancer les choses, par une prise de conscience de plus en plus grande qu’un avortement n’est pas un acte banal et qu’il entraîne aussi des conséquences pour la mère et sa famille ainsi que pour la société entière.À ce sujet, l’un des grands efforts que nous aurions tous à mener consiste certainement à cesser, selon un travers bien français, à réduire le catholicisme à un aspect de la défense de la vie.La culture de la vie, promue par les papes...

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Marche pour la Vie : de Paris à Washington

Une fois encore, c'est un beau succès pour la Marche pour la vie qui s'est déroulée hier à Paris. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants favorables à la culture de vie ont non seulement clamé pacifiquement leur opposition à l'avortement, qui jamais ne peut être une solution, mais ont aussi demandé la mise en place d'une politique favorable à la famille, comprenant la protection de toute vie humaine de la conception à la mort naturelle, le soutien de la famille naturelle et l'encouragement de la maternité.
En cette Semaine de l'Unité des chrétiens, il est à noter que cette marche n'a pas mobilisé que des catholiques mais que des chrétiens de toutes confessions étaient présents (ainsi que des non chrétiens, bien sûr), montrant ainsi que sur les grandes questions morales, politiques et sociales une véritable collaboration peut s'engager sans tomber dans un œcuménisme de dilution.Mais, comme catholiques, nous avons à cœur de saluer les 32 évêques qui ont apporté leur soutien à cette marche en faveur du respect de la vie. Des évêques (Mgr Aillet, Mgr Bagnard et Mgr Thomazeau) étaient présents aux côtés des marcheurs et d’autres ont envoyé des délégations les représentant. De ce fait, des paroisses entières n’ont pas hésité à se déplacer pour venir manifester pacifiquement lors de cette marche.Le soutien important d’évêques français doit impérativement être salué. Pendant trop d’années, nous avons regretté que nos pasteurs ne soient pas à la tête ou ne soutiennent pas la mobilisation des fidèles laïcs dont la vocation spécifique est de combattre sur le terrain temporel. Depuis quelques années, le soutien épiscopal augmente et il faut s’en réjouir. Il n’y a pas...

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La mutuelle des « extrémistes » (sic) agace…

Matthieu Rouveyre, élu socialiste à Bordeaux, est en colère. Très, très en colère. « Une mutuelle santé brevetée par les extrémistes catholiques », titre-t-il sur son blogue avant de taper à bras raccourcis sur Fidelis Santé, « cette mutuelle qui est une insulte au droit des femmes et aux principes fondamentaux de la République » et qui, tenez-vous bien, « n'est qu'une extension des produits de la galaxie intégriste qui a connu un spectaculaire développement depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy » .
Personne, pourtant, n'oblige le conseiller municipal socialiste et ancien président de la « Lesbian and Gay Pride » Bordeaux à souscrire à Fidelis Santé mais l'initiative de Samuel Potier, fondateur de la mutuelle en question, le met dans tous ses états.

 « Avec l'école extrémiste, l'assurance vie extrémiste, l'église extrémiste, la mutuelle extrémiste vient compléter la panoplie du parfait intégriste catholique », écrit encore le pourfendeur de tous les affreux monstres en « isme ». L’homme de toutes les libertés et de tous les progrès, en somme. L’Homme Nouveau a publié dans son numéro 1509 du 14 janvier 2012 un article sur Fidelis Santé et Samuel Potier, l’ « extrémiste » qui pourtant ne brûle les locaux de personne...

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