Eugène Delacroix au musée du Louvre

Publié le 09 Mai 2018
Eugène Delacroix au musée du Louvre L'Homme Nouveau

La grande rétrospective consacrée à l’œuvre du peintre Eugène Delacroix (1798-1863) au Musée du Louvre est l’occasion de revoir ses extraordinaires peintures sous un autre angle mais également de découvrir des facettes de son art moins connues du grand public (ses gravures, ses bouquets de fleurs et sa peinture religieuse). Cet immense travailleur à la santé fragile avait un talent inouï dès sa jeunesse comme en témoignent les premières grandes toiles qui ouvrent l’exposition, Dante et Virgile aux enfers, magnifiquement composé et peint à l’âge 24 ans et Scènes des massacres de Scio (1824), réalisé à 26 ans. Il est dit qu’il cherchait les coups d’éclats pour se faire connaître – probablement –, mais il apparaît surtout comme un artiste doté d’une personnalité forte et originale, et quoique marqué par les peintres qu’il admire (Rubens, Gros et Géricault qu’il a connu…), il s’en détache grâce à une imagination puissante et un regard particulier sur le monde.

Il réalisa plusieurs commandes monumentales parmi lesquelles on peut citer la bibliothèque du Palais du Luxembourg (1840), la Galerie d’Apollon au Louvre (1849) ou la Chapelle des saints Anges de l’église Saint-Sulpice (1855-1861).

De terribles combats (Cavalier arabe attaqué par un lion, 1849-1850, Indienne mordue par un tigre, 1856), montrent la violence qui parcourt son œuvre, habitée d’énergie et de sensualité mais aussi d’inquiétude religieuse surtout à la fin de sa vie. Son bouleversant et magnifique Christ au tombeau (1847) conservé à Boston en est un exemple. 

N’hésitons pas à aller contempler les œuvres de ce maître pour qui le beau « est le fruit d’une inspiration persévérante qui n’est qu’une suite de labeurs opiniâtres ; il sort des entrailles avec des douleurs et des déchirements, comme tout ce qui est destiné à vivre ; il fait le charme et la consolation des hommes, et ne peut être le fruit d’une application passagère ou d’une banale tradition… Il faut pour l’obtenir, la réunion de mille dons et la faveur du destin… ». 

Jusqu’au 23 juillet 2018 au Musée du Louvre, Hall Napoléon, Paris Ier. 

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneCultureLectures

Qu’a lu Chateaubriand, et qui l’a lu ?

Quel meilleur moyen pour situer un écrivain que de connaître ses ouvrages de prédilection? Le passionnant tomeII du Dictionnaire Chateaubriand, paru aux éditions Honoré Champion, offre un superbe panorama des lectures qui ont nourri l’Enchanteur, et de celles qu’il a offertes à ses successeurs.

+

chateaubriand
CultureLectures

Le Dieu de Tolkien

L’œuvre de Tolkien est profondément irriguée de sa foi, qui transparaît dans son univers fantastique empli de créatures imaginaires. Un livre récent démontre combien celui-ci découle de l’espérance chrétienne de l’écrivain.

+

le dieu de tolkien
CultureArt et Patrimoine

Visite guidée des églises autour de Notre-Dame

Depuis la réouverture de Notre-Dame de Paris, la cathédrale accueille près de 30 000 visiteurs par jour. L’attrait d’un des monuments les plus emblématiques de France peut éclipser la richesse des autres églises qui l’environnent. C’est pourquoi nous proposons au lecteur de visiter les églises qui entourent Notre-Dame et qui tendent parfois à être oubliées du grand public du fait de leur imposant voisinage.

+

notre-dame église
CultureLectures

Le choix culture de la quinzaine

Recensions | La Rédaction de L'Homme Nouveau vous propose une page culture, avec un choix de quelques livres religieux ou historique, BD ou CD. Des idées de lecture à retrouver dans le n° 1833.

+

notre-dame de paris livre cd bd culture