Ce que l’Europe et l’Amérique doivent à l’Espagne. Entretien avec Marcelo Gullo (1/2)

Publié le 14 Oct 2025
Espagne

Entrée de Hernán Cortés dans Tenochtitlan. © Augusto ferrer dalmau, CC BY-SA 4.0

Marcelo Gullo en 2014 Espagne

© Funeslandia, CC BY-SA 4.0

Le 7 octobre, l’historien et politologue argentin Marcelo Gullo Omedeo publiait son dernier ouvrage, Lepanto : Cuando España salvó a Europa (Lépante. Quand l’Espagne a sauvé l’Europe). À cette occasion, Arnaud Imatz, docteur en sciences politiques et hispaniste, s’est entretenu avec l’auteur sur l’apport de l’Espagne dans l’histoire de l’Europe et des Amériques.

 

Introduction d’Arnaud Imatz

Historien et politologue argentin, spécialiste des relations internationales, Marcelo Gullo Omedeo (Rosario, 1963) a enseigné pendant plusieurs décennies à l’École supérieure de guerre de Buenos Aires et dans diverses universités d’Argentine et du Pérou. Il a battu des records de vente en Espagne avec ses livres :

Deux de ces ouvrages remarquables ont été préfacés de manière significative par des personnalités du monde politique et universitaire, l’ancien vice-président du gouvernement et ancien vice-président du PSOE, Alfonso Guerra, et la directrice de l’Académie royale d’histoire, Carmen Iglesias.

Il y a quelques années, l’historienne María Elvira Roca Barea avait déjà entrepris de remettre les choses à leur place avec la publication de deux ouvrages non conformistes importants : Imperiofobia y leyenda negra (2016) et Fracasología (2019).

Depuis lors, les initiatives de résistance semblent se multiplier dans la péninsule. Le réalisateur, scénariste et producteur José Luis López Linares a réalisé deux excellents documentaires historiques : España, la primera globalización (2021) et Hispanoamérica. Canto de vida y esperanza (2024).

L’Académie royale d’histoire a créé un portail Internet où l’on trouve la plus grande quantité d’informations recueillies à ce jour sur les personnages et les événements de l’histoire hispanique. Les livres et les articles qui rompent avec la doxa et l’idéologie du « politiquement correct » se succèdent à un rythme soutenu.

L’Argentin Marcelo Gullo est sans aucun doute l’une des figures les plus marquantes de cette résistance et lutte culturelle. Grand connaisseur de la biographie du pape François, il n’a pas hésité à rappeler dans Nada por lo que pedir perdón (livre publié en France en 2024 sous le titre « Ceux qui devraient demander pardon ») que « lorsque le pape François était le père Jorge, il considérait qu’il n’y avait aucune raison de demander pardon » ; au contraire, il louait « l’œuvre » et la « mission » de l’Espagne et des Espagnols en Amérique (discours du 27 mai 1975).

portada lepanto marcelo gullo omodeo 202509020710 EspagneDans une Europe qui, depuis des décennies, connaît un processus accéléré de déchristianisation et de vassalisation politique et dont les élites politico-culturelles sont fortement influencées par le « progressisme » woke et l’idéologie mondialiste, Gullo ne pouvait manquer de provoquer de grands remous. Gardien de la mémoire collective hispanique, il vient de publier à Madrid un nouveau livre qui heurte de plein fouet les préjugés des cathophobes et hispanophobes déclarés ou camouflés : Lepanto : Cuando España salvó a Europa (Lépante. Quand l’Espagne a sauvé l’Europe).

 


 

Arnaud Imatz | Le 7 octobre dernier, à l’occasion de l’anniversaire de la célèbre bataille navale de 1571, vous avez publié à Madrid un livre intitulé Lépante : quand l’Espagne a sauvé l’Europe. Pourriez-vous nous rappeler pourquoi cette bataille, qui opposa la flotte ottomane de Soliman II à celle de la Sainte Ligue (Espagne, Gênes, Venise, États pontificaux, Duché de Savoie et Hospitaliers), eut un tel impact dans toute l’Europe ?

Marcelo Gullo : Ce fut l’une des plus grandes et des plus sanglantes batailles navales de l’histoire voire la plus grande par le nombre de morts. Plus de 170 000 hommes, embarqués sur près de 400 navires de guerre, se sont affrontés ce jour-là. Un minimum de 35 000 hommes a péri, trois à quatre fois plus que lors des célèbres batailles de Salamine et d’Atrium dans l’Antiquité ou celles du Jour J en Normandie et du golfe de Leyte, en octobre 1944.

La couronne d’Espagne a fourni le plus gros effort avec l’appui de ses galères, l’expérience des Tercio et l’art du commandement de Don Juan de Austria demi-frère de Philippe II. La bataille de Lépante a été la digue qui a contenu l’expansion ottomane et musulmane, le mur de protection de l’Europe face à l’islam. Elle a permis la survie de la chrétienté en Occident. Son impact symbolique et psychologique a été capital dans toute l’Europe.

Si l’Espagne n’avait pas arrêté les Turcs à Lépante, aujourd’hui la basilique Saint-Pierre serait la plus grande mosquée de l’islam. Bien sûr la Légende noire n’a pas manqué de minimiser son importance ne voulant voir en elle qu’une victoire sans portée ou sans conséquence. Mais n’oublions pas que la France « la fille aînée de l’Église » était alors l’alliée des Turcs…

rosaire marie islam

Bataille de Lépante. Juan de Toledo et Mateo Gilarte, 1663 – 1665. Eglise Santo Domingo (Murcia, Espagne).

| Vous avez également publié trois ouvrages sur la « Leyenda negra » dont l’un a été traduit et publié en français sous le titre : Ceux qui devraient demander pardon. La légende noire espagnole et l’hégémonie anglo-saxonne (Éditions L’Artilleur). Pourriez-vous nous rappeler ce qu’est la « Leyenda negra » (avec ses quatre piliers : la destruction d’al-Andalus pendant la Reconquista, l’expulsion des Juifs et des Morisques, l’Inquisition et, pour couronner le tout, l’exploitation de l’Amérique et le prétendu « génocide ») ? Quand cette légende noire a-t-elle commencé, comment s’est-elle développée et consolidée à partir du XIXᵉ siècle et dans quels pays ?

La fausse histoire de l’Espagne, racontée par les historiens progressistes – ces gauchistes qui ont cessé d’être rouges pour devenir arc-en-ciel et qui sont passés de la défense sacrée des droits des travailleurs à la défense des caprices de minorités dérisoires – présente al-Andalus comme un « paradis terrestre » alors qu’en réalité, il s’agissait, comme l’ont clairement démontré les spécialistes Serafín Fanjul et Rafael Sánchez Saus, d’un régime d’apartheid et de terreur perverse qui maintenait les juifs et les chrétiens dans la discrimination et imposait la soumission absolue des femmes aux hommes de leur famille.

Vargas Llosa, que personne de sensé ne peut accuser de professer le national-catholicisme, soutient que : « la légende noire antiespagnole était une opération de propagande montée et alimentée au fil du temps par le protestantisme, en particulier dans ses branches anglicane et calviniste, contre l’Empire espagnol et la religion catholique ».

Cette fausse histoire de l’Espagne racontée par les ennemis de l’Espagne est née très vaguement en Italie, a pris de l’ampleur en Allemagne, s’est consolidée aux Pays-Bas et est devenue une politique d’État en Grande-Bretagne.

Au « Tribunal de l’Histoire », l’Espagne a été jugée par des juges partiaux avec de faux témoins. Ces juges partiaux, pères de la Légende noire, étaient entre autres les Pays-Bas, l’Allemagne, la France et l’Angleterre. Des années plus tard, les États-Unis et l’Union soviétique se joindront à ce chœur de diffamateurs.

Ces juges partiaux, avec leurs jugements iniques, ont créé une légende noire autour de l’Histoire de l’Espagne et de la conquête espagnole de l’Amérique, tendant à présenter la culture du peuple espagnol – qui avait hérité et synthétisé le meilleur de Jérusalem, Athènes et Rome – comme une culture sanguinaire, lascive, intolérante, machiste, contraire à la science, au progrès et toujours en contradiction avec l’esprit de liberté.

Comme preuves absurdes, ils présentaient les corridas, le prétendu génocide perpétré en Amérique et, bien sûr, les célèbres « crimes de l’Inquisition ».

La nation qui présidait ce « Tribunal de l’Histoire », l’Angleterre, attaquait la culture de cette Espagne profondément catholique, car elle savait qu’elle pouvait donner naissance à un modèle économique alternatif. Un modèle économique qui ne serait pas basé sur l’égoïsme que l’Angleterre avait « sanctifié » comme moteur salutaire de l’histoire et de la croissance économique.

 

| Nous savons qu’une grande puissance a toujours une légende noire et une légende dorée. Le cas des États-Unis, qui est aujourd’hui sous les yeux de tous, est suffisamment concluant. Mais la singularité de la propagande antiespagnole et antihispanique, qui s’est très vite combinée au dogmatisme protestant anticatholique, réside dans son intensité incomparable et son incroyable ténacité au fil des siècles. D’autre part, cette propagande se distingue de celle d’autres pays par son impact et son extension considérables au sein de la société espagnole elle-même, et surtout parmi son élite autoproclamée. Comment l’expliquez-vous ?

La haine principale envers l’Espagne vient des Espagnols eux-mêmes. Et elle provient principalement du progressisme qui gouverne aujourd’hui l’Espagne. Un dirigeant socialiste historique – qui n’a rien à voir avec l’actuelle direction socialiste arc-en-ciel – me disait que le pire qui puisse arriver au Parti socialiste et à l’Espagne, c’est que « ces jeunes gars » qui détestent l’Espagne gouvernent.

Le gouvernement espagnol, dirigé par Pedro Sánchez, est le premier à détester l’Espagne et tout ce que l’Espagne a représenté dans l’histoire de l’humanité. Mais il faut aussi reconnaître que de nombreux dirigeants du Parti populaire sont profondément « anglophiles » et acceptent tacitement la Légende noire, qui fut le plus grand coup de génie du marketing politique britannique.

 

| L’antagonisme entre le catholicisme et le protestantisme semble avoir joué un rôle essentiel, multipliant par dix l’intensité de la Légende noire. Qu’en est-il exactement ?

Voyons voir, en réalité, la critique de l’Espagne sur laquelle repose la Légende noire est un « tir en courbe » – comme on dit dans l’armée –, un « en courbe » contre le catholicisme, car ce que l’on ne pardonne pas à l’Espagne, c’est d’avoir introduit le catholicisme en Amérique. Et cela est fondamental à comprendre, car de l’écosystème calviniste va émerger une façon de voir le monde, une cosmovision, une manière de concevoir le monde basé sur l’utilitarisme.

C’est-à-dire que « ce qui est utile est bon » et qu’est-ce qui est utile ? Ce qui me fait gagner de l’argent est utile. Ergo, ce qui me fait gagner de l’argent est bon. C’est pourquoi le temps est précieux dans cette conception utilitariste. Cet utilitarisme a permis à la fois le développement de l’impérialisme britannique et du capitalisme sauvage.

Et, bien sûr, cette conception utilitariste se heurte à un mur dans la pensée catholique qui dit : « ce qui est utile pour gagner de l’argent n’est pas bon », mais ce qui est bon, c’est ce que dicte la morale, les valeurs. Cette conception catholique devait donc être détruite, vaincue par l’Angleterre afin de pouvoir instaurer dans le monde l’impérialisme britannique et le mode de production que cet impérialisme a imposé, à savoir le capitalisme sauvage.

Le catholicisme devait être vaincu et, en termes géopolitiques, le catholicisme, c’était l’Espagne. La lutte entre l’Espagne et l’Angleterre était une « lutte ontologique ».

 

| Les propagandistes modernes de la Légende noire, qui pour la plupart ont une vision utopique sinon livresque de la psyché des Européens, nient catégoriquement sa réalité et son existence objective. Selon eux, elle ne serait que la conséquence de la fausse perception que les Espagnols auraient de leur image à l’étranger, une sorte de projection de tous leurs complexes. Selon ces nombreux intellectuels organiques de l’oligarchie mondialiste occidentale, tant de droite que de gauche (néoconservateurs, néolibéraux, néosociaux-démocrates et néoprogressistes), remettre en question la Légende noire serait une attitude réactionnaire typique des souverainistes, des populistes voire des « fascistes ». Que leur répondez-vous ?

Qu’ils sont les prostitués de l’oligarchie financière internationale. Qu’ils ne méritent même pas le mépris de ma critique.

 

| Vous vous êtes attiré la colère des mondialistes et de leurs alliés objectifs, les indigénistes, en affirmant qu’il n’y a pas eu d’invasion espagnole de l’Amérique, mais une « libération », et que la conquête a signifié « la fin définitive de la domination sanglante des empires aztèque et inca ». Quels sont vos arguments ?

Avant l’arrivée de l’Espagne dans le Nouveau Monde, l’Amérique n’était pas un paradis terrestre comme on le raconte, c’était un enfer. La vérité que les légendes noires cachent, c’est que c’était une véritable orgie d’impérialisme et d’anthropophagie.

Lorsque Hernán Cortés découvre ce que nous appelons aujourd’hui le Mexique, il découvre une situation qui ressemble à un cauchemar effrayant. Le Mexique était composé d’une pluralité de peuples qui avaient été dominés par l’un d’entre eux : les Aztèques. Les Aztèques avaient construit un empire qui, comme tous les empires, dominait d’autres peuples – les Tlaxcaltecs, les Totonacs, les Tlapanecas, les Huexotzincas, entre autres – mais avec une particularité unique dans l’histoire de l’humanité.

Les Aztèques ne demandaient pas en priorité aux peuples qu’ils asservissaient des heures de travail ou des matières premières. Ils leur demandaient leurs enfants, leurs femmes, leurs frères ou leurs petits-enfants, pour les emmener à la pyramide de Tenochtitlán et les sacrifier à leurs dieux. Cet impérialisme exigeait un tribut en êtres humains, pour les sacrifier. Et il ne demandait pas une ou dix personnes, mais des dizaines et des dizaines.

Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agissait pas d’un acte religieux. L’acte religieux était un véritable prétexte pour tuer ces personnes, découper leurs corps en morceaux, comme s’il s’agissait de poulets ou de porcs, puis les manger. La chair humaine était un élément essentiel du régime alimentaire aztèque. Les prêtres, les nobles et les guerriers mangeaient les cuisses des victimes, tandis que les viscères étaient laissés au peuple.

Aztec Sacrifice Espagne

Selon le célèbre historien américain William Prescott, les Aztèques tuaient 20 000 personnes par an, mais après avoir fait cette affirmation, il écrit : « Je n’ose pas dire que le chiffre de 150 000 personnes tuées par an, avancé par d’autres historiens, est faux ». Les Aztèques exterminaient les peuples qu’ils dominaient.

Certes, le cas du Pérou est particulier, car l’Empire inca poursuivait l’anthropophagie des Guaranis, qui étaient également un peuple anthropophage. Cependant, l’Empire inca avait également conquis d’autres peuples par la force : les Chancas, les Chachapoyas, les Cañarís, les Huaylas, entre autres. L’impérialisme inca était un impérialisme atroce qui, comme précurseur du nazisme, fabriquait des tambours avec la peau des guerriers vaincus, des flûtes avec leurs os et des coupes avec leurs crânes. Un impérialisme qui buvait de la chicha dans le crâne des vaincus devant leurs enfants.

Dans toute l’Amérique, les peuples les plus forts mangeaient les plus faibles. Par exemple, dans l’actuelle Colombie, les Pijaos attaquaient les villages chibchas, tuaient tous les hommes et les mangeaient. Les femmes recevaient un autre traitement, celui de véritables vaches. Ils les utilisaient pour les mettre enceintes et leur faire enfanter des enfants qui, lorsqu’ils atteignaient l’âge de 12 ans, étaient mangés par les Pijaos comme un mets délicat. Les Pijaos mangeaient leurs propres enfants !

Malgré les erreurs commises, l’Espagne a mis fin aux atrocités perpétrées par les Aztèques, les Incas, les Pijaos et les Guaranis… mais – disent-ils – il n’est pas acceptable, pour mettre fin à ces iniquités, d’utiliser une armée d’invasion et encore moins une armée d’occupation. Le problème c’est qu’il n’y a pas eu d’armée d’invasion espagnole qui a débarqué au Mexique, en Colombie ou au Pérou.

Ce n’est qu’un petit groupe d’Espagnols qui est arrivé au Mexique, au Pérou ou en Colombie. On ne peut pas dire que l’expédition de Cortés, composée de 700 hommes, était capable de vaincre l’armée aztèque, composée de 100 000 hommes, aguerris et connaissant bien le terrain. Une telle affirmation est ridicule.

Hernán Cortés s’est simplement contenté de diriger une armée de 200 000 hommes composée des peuples que les Aztèques avaient brutalement soumis. Le nombre d’hommes dans chaque armée peut être discuté, mais pas le fait que la conquête de Tenochtitlan, comme l’affirme le penseur mexicain José Vasconcelos, a été réalisée par les Indiens et non par les Espagnols. On peut en dire autant de la conquête de Cuzco.

Si l’on se place du côté des peuples opprimés par les Aztèques, qui constituaient environ 80 % de la population de la Mésoamérique, il n’y a pas eu de conquête, mais une libération de l’impérialisme le plus atroce que l’histoire de l’humanité ait connu.

Si l’on se place du côté des peuples opprimés par les Incas, qui constituaient environ 80 % de la population du Pérou, il n’y a pas eu de conquête, mais une libération de l’impérialisme le plus totalitaire de l’histoire de l’humanité.

Si l’on se place du côté des peuples opprimés, on comprend alors qu’il n’y a pas eu de conquête, mais une libération.

 

À suivre…

 


1. Mentionnons notamment : Alberto G. Ibáñez, Luis Suarez, Serafín Fanjul, Iván Vélez, José Antonio Vaca de Osma, Pedro Insua, Pedro Fernández Barbadillo, Javier Esparza, Pío Moa, Javier Rubio Donzé, Adelaida Sagarra Gamazo, Ignacio Ruiz Rodríguez, Alfredo Vílchez, David Fernández Valdés, Miguel Ángel García Olmo, Agustín R. Rodríguez González, Esteban Vicente Boisseau, Cesáreo Jarabo Jordán, etc. Il ne faut pas non plus oublier les précurseurs tels qu’Emilia Pardo Bazán, Eduardo Gómez Baquero, Vicente Blasco Ibañez, Rafael Altamira et bien sûr Julian Juderias.

Enfin, à l’étranger, depuis des décennies, une pléiade d’auteurs s’est jointe à la lutte culturelle pour réhabiliter et revaloriser l’histoire de l’Espagne. Parmi eux, il convient de citer : l’Argentin Rómulo D. Carbia, le Suédois Sverker Arnoldsson, les Américains Charles F. Lummis, Philip Wayne Powell, Charles Gibson, James Brown Scott, Lewis Hanke, William S. Maltby, William Thomas Walsh et Stanley Payne, le Belge Henri Pirenne, les Britanniques John Elliott, Hugh Thomas et Robert Goodwin, ainsi que les Français Fernand Braudel, Pierre Chaunu, Joseph Pérez et Bartolomé Bennassar, sans oublier, à une autre époque, l’Allemand Friedrich Von Humboldt.

 


Lepanto, Cuando España salvó a Europa, Marcelo Gullo Omodeo, 424 p., 23,90 €.

portada lepanto marcelo gullo omodeo 202509020710 Espagne

 

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Arnaud Imatz

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