Une sculpture en pierre rappelant le pilier déposé à l’embouchure du fleuve Congo découvert en 1482 par le Portugais Diago Cão, des livres anciens et des reproductions de cartes géographiques introduisent dans l’exposition du Quai Branly. Les influences du christianisme sur la culture Kongo entre le XVe et le XXe siècle en sont le thème, illustré par une centaine d’objets (sculptures, pendentifs, gravures, dessins, peintures…), issues des collections du Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren, du Musée Branly et de collections privées belges et françaises.
De nombreux crucifix en alliage de cuivre inspirés par des objets de culte transmis par les missionnaires occidentaux, sont montrés. Certains possèdent d’étonnants petits personnages secondaires priants près du Christ. Sont-ils aussi des réminiscences de peintures ou sculptures occidentales diffusées par des reproductions possédées par les missionnaires ? Ces crucifix nkangi kiditou ou « Christ protecteur » étaient transmis de génération en génération, garant du pouvoir et de la légitimité du chef. À la mort d’un chef, son successeur le recevait. Un autre type de croix (sans représentation du Christ), les santu ou Klusu, en bois réalisés au XIXe siècle, était utilisé pour garantir les succès à la chasse.
Des statues de saints avec des représentations de la Vierge Marie très stylisées (belle canne de chef avec la Vierge Marie orante) sont aussi donnés à voir. Saint Antoine de Padoue (né à Lisbonne) dont le culte fut introduit par les missionnaires portugais dès le XVe siècle a été très souvent représenté.
Un sujet intéressant dans un parcours un peu confus.
Jusqu’au 2 avril 2017. Musée du Quai Branly, 37 Quai Branly, 75007 Paris. Tél.: 01 56 61 70 00.