Fin de vie : De l’aide (luciférienne) à mourir

Publié le 26 Mai 2025
droit à l’aide à mourir fin de vie

La proposition de loi d’Olivier Falorni veut instaurer un « droit à l’aide à mourir ».

> L’Essentiel de Thibaud Collin
En première lecture, 75 députés ont voté l’instauration d’un « droit à l’aide à mourir », au cœur du projet de loi sur la fin de vie. Derrière cette avancée prétendument encadrée se profile une vision luciférienne de la liberté humaine, où l’homme s’érige en maître de la vie et de la mort. Une loi fondée sur le mensonge du langage et la négation du droit naturel.

  La loi sur « la fin de vie », concernant « l’aide à mourir », est arrivée dans sa phase déterminante en première lecture à l’Assemblée nationale. Samedi 17 mai, le peuple français par le biais de ses représentants a créé un « droit à l’aide à mourir ». Il faut noter ici que le peuple s’est décidé en seulement 75 députés, qui ont voté pour (41 ont voté contre) ce qui constitue l’article 2 de la proposition de loi d’Olivier Falorni, membre du comité d’honneur de l’Association pour le Droit de mourir dans la dignité (ADMD). Ainsi, à la cinquième tentative depuis la fin des années 1970, cette loi inique est bel et bien entrée dans sa dernière ligne droite. Il convient de revenir sur les présupposés anthropologiques et spirituels d’une telle loi et de saisir la manipulation du langage permettant de « fabriquer un consentement » démocratique. 

Une loi portée par la franc-maçonnerie

Il est manifeste que depuis le début ce projet de loi est porté par la franc-maçonnerie, Emmanuel Macron l’a lui-même rappelé lors de son discours devant le Grand Orient le 8 novembre 2023. Il y a au principe de cette loi une thèse de nature spirituelle : l’homme est son seul maître car sa liberté est absolue. Dès lors, toutes les discussions sur le soi-disant « encadrement éthique » censé empêcher les « dérives » sont une imposture. Ainsi un conseiller du ministre de la Santé, la « catholique » Catherine Vautrin, prétend que « le texte n’instaure pas un “droit absolu’’ à l’aide à mourir ». Mais que peuvent peser toutes les soi-disant actuelles conditions restrictives à l’accès à un tel « droit » devant le principe énoncé plus haut ? Si l’homme est absolument libre de disposer de lui-même, au nom de quoi la loi pourrait-elle mettre des limites encadrant l’usage d’un tel droit à l’aide à mourir ? Comme pour l’avortement, les débats sans fin sur l’équilibre à trouver entre le tout et le rien ne sont que des paravents pour finir par…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Thibaud Collin

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneSociétéFin de vie

Euthanasie : « Pierre Simon voulait faire de la vie un matériau à gérer »

Entretien | Alors que le Sénat reporte une nouvelle fois l’examen du projet de loi sur la fin de vie, l’essayiste Charles Vaugirard publie La face cachée du lobby de l’euthanasie (Téqui). En s’appuyant sur les écrits oubliés de Pierre Simon, fondateur de l’ADMD et ancien grand maître de la Grande Loge de France, il dévoile les racines eugénistes et prométhéennes d’une idéologie qui, selon lui, continue d’inspirer les lois bioéthiques contemporaines.

+

euthanasie pierre Simon
Société

Nos raisons d’espérer

L’Essentiel de Joël Hautebert | Malgré l’effondrement des repères et la crise des institutions, il demeure des raisons d’espérer. On les trouve dans ces hommes et ces femmes qui, par leurs vertus simples et leur fidélité au devoir d’état, sont capables d’assumer des responsabilités au service du bien commun.

+

espérer vertu
À la uneSociétéPhilosophie

La logique, un antidote à la crise de la vérité

C’est logique ! – Entretien | Dans son nouvel ouvrage Devenir plus intelligent, c’est possible ! (Le Cerf), François-Marie Portes invite à redécouvrir les outils logiques de la tradition antique et médiévale. Pour lui, apprendre à définir, énoncer et argumenter n’est pas réservé aux spécialistes : c’est un savoir-faire accessible à tous, indispensable pour retrouver le goût de la vérité dans un monde saturé de discours trompeurs. Entretien.

+

penser portes intelligent logique
SociétéLectures

Maurras, pour la Nation, contre le racisme

Entretien | En août, les éditions de Flore publiaient un petit livre d'Axel Tisserand, Maurras, pour la Nation, contre le racisme. À cette occasion, Philippe Maxence s’est entretenu avec l’auteur, agrégé de lettres classiques et docteur en philosophie, au sujet de Charles Maurras (1868-1952).

+

charles maurras racisme nation patrie
SociétéPhilosophie

Le Centre culturel Simone Weil : redonner à la médecine son âme

Entretien | Créé par des professionnels de santé pour leurs confrères, le Centre culturel Simone Weil propose des formations alliant médecine et philosophie. À l’occasion de son séminaire de novembre, il invite praticiens, étudiants et aidants à redécouvrir la vocation profondément humaine et éthique de la médecine face aux défis contemporains. Présentation par François et Marie Lauzanne, pharmaciens et fondateurs du centre.

+

Centre culturel Simone Weil médecine
SociétéBioéthique

« 40 Jours pour la Vie » : prier et jeûner contre l’avortement

Initiatives chrétiennes | Depuis le 24 septembre et jusqu’au 2 novembre, des bénévoles se relaient chaque jour devant l’hôpital de Port-Royal, à Paris, pour prier le chapelet et jeûner dans le cadre de la campagne internationale 40 Days for Life. Clotilde Chompret, responsable de l’antenne parisienne, explique le sens de cette démarche de témoignage public et ses fruits spirituels.

+

40 jours pour la vie