Le G7 lance une déclaration de guerre diplomatique et économique à la Chine

Publié le 25 Mai 2023
G7
Du 19 au 21 mai derniers, les États du G7 se sont réunis à Hiroshima. Analyse.

Font partie de ce groupe les sept pays « industrialisés et démocratiques » les plus riches. C’est-à-dire l’Allemagne, l’Italie, la Grande-Bretagne et la France pour l’Europe, les États-Unis, le Canada et le Japon pour le reste du monde. Emmanuel Macron y participait avec les autres chefs d’État. Les deux plus hautes autorités de l’Union européenne, Ursula von der Leyen et Charles Michel, étaient aussi présents. Le G7, c’est un peu le club des « futurs anciens pays les plus riches de la planète ». D’abord parce que face à la Chine nos PIB croissent moins vite et sont même ridicules comparés au sien. Ensuite parce que même l’Inde dépasse la France, l’Italie et le Canada en termes de poids économique.  Mis à part le Japon, néanmoins un allié très proche des États-Unis, le G7 est surtout le club restreint des pays membres de l’Otan les plus riches. Naturellement, il apparaît donc comme le porte-voix des pays coalisés de l’Occident.   Son communiqué commun, traduit en français sur le site de l’Élysée, représente une somme de 41 pages. De quoi en décourager plus d’un. Il est d’ailleurs écrit dans un style abscons et confus, dans la langue de bois dont se délectent nos dirigeants politiques, et ampoulé de grands principes réduits à l’état de bonnes intentions.   S’y trouvent mêlés les thèmes auxquels nos États promettent de se consacrer, sans jamais rien faire ou seulement trop peu, depuis au moins trente ans : le développement des pays en difficulté, principalement en Afrique, la santé des plus défavorisés, les migrations internationales et, nouvelle marotte, l’intelligence artificielle.   Sans oublier « la lutte contre la crise climatique » et « la transition énergétique », les nouveaux habits de l’écologie. Il faut dire qu’à force de semer la panique sur ce thème, nos gouvernants vont bien être obligés de faire quelque chose.   Le bilan de cette épître serait bien maigre s’il se limitait à cette enfilade de banalités. Mais, heureusement, les méchantes dictatures sont là pour relever la sauce ! Certes, elles savent elles aussi pimenter les événements : la Russie en Ukraine, le Soudan, le Yémen, la Syrie et l’Afghanistan sont autant d’occasions pour nos bonnes consciences dirigeantes de donner des leçons.  

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Alain Chevalérias 

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