La Vierge Marie, « sanctuaire du Saint-Esprit »

Publié le 20 Nov 2024
marie esprit saint

Le jour de l’Annonciation, l'intervention de l'Esprit consacra et rendit féconde la virginité de Marie.

Le pape François poursuit son cycle de catéchèse intitulé « L’Esprit et l’Épouse. L’Esprit Saint conduit le peuple de Dieu vers Jésus, notre espérance ». Pour sa Xe méditation, lors de l’Audience générale du 13 novembre dernier, il a abordé le thème de Marie et l’Esprit Saint.

 

La catéchèse du Pape sur la conduite de l’Esprit Saint à l’égard du peuple de Dieu lui a fait développer les moyens par lesquels l’Esprit Saint accomplit son œuvre de sanctification dans l’Église. Après la Parole de Dieu, les sacrements, la prière, il a abordé lors de l’audience générale du 13 novembre dernier le thème de Marie et l’Esprit Saint, dans le cadre général de la piété mariale, selon l’adage bien connu de saint Louis-Marie : ad Jesum per Mariam.

C’est la demande que l’on fait en chantant le Salve. Comme les grecs s’adressant à l’apôtre Philippe, « nous voulons voir Jésus » et c’est Marie qui nous le montre. Marie nous ouvre toujours les portes pour nous montrer Jésus. Elle est toujours en référence à son Fils. Saint Paul nous évoque la communauté chrétienne comme « une lettre du Christ remise à nos soins, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs ».

Marie, type, figure première du disciple et Mère de l’Église, est également une lettre écrite avec l’Esprit du Dieu vivant. Cette lettre, tout le monde peut la lire, surtout les petits qui lui ressemblent tant et qui dans l’Esprit Saint et avec elle découvrent des merveilles. Ainsi, les Mages avaient-ils découvert Jésus par l’étoile, alors que ceux qui connaissaient l’Écriture et étaient capables de dire le lieu de naissance du Messie ne se sont pourtant pas déplacés pour le voir.

Pareillement au Calvaire, c’est le centurion romain qui ne connaissait pas les Écritures qui reconnut la divinité de Jésus, tandis que les scribes qui connaissaient la prophétie d’Isaïe, n’ont pas été capables de reconnaître en Jésus souffrant et mourant le Serviteur de Yahvé. Nous sommes là devant le grand mystère de l’humilité et de la béatitude des pauvres en esprit. Jésus lui-même rendit grâce à son Père d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux petits.

En prononçant son Fiat, Marie accepte de devenir la Mère de son Sauveur et l’épouse de l’Esprit. Elle accepte en s’offrant comme une page blanche sur laquelle le Seigneur pourra écrire tout ce qu’il voudra. Jésus, Fils de Dieu et Fils de Marie, n’était que oui, comme le dit saint Paul ; Marie elle aussi a toujours dit oui au Seigneur.

En la regardant et en regardant son Fils, nous devenons humbles et donc disponibles pour faire la volonté de Dieu et obéir à l’Esprit Saint. Car Marie est l’instrument de choix de l’Esprit Saint dans l’œuvre de sanctification qu’il réalise dans tous les membres du Corps mystique du Christ qu’est l’Église. Et Marie est cet instrument en prononçant deux mots, petits et simples mais capitaux et décisifs : Ecce et Fiat. Elle le fait dans une totale obéissance à son Époux l’Esprit Saint. 

Chose curieuse, peu d’études ont été faites sur la relation entre Marie et l’Esprit Saint. Le Pape ne mentionne d’ailleurs ni saint Maximilien-Marie Kolbe, ni Elena Guerre qu’il avait pourtant canonisée une semaine avant. Par contre, il mentionne saint François d’Assise. C’est pourquoi, en guise de conclusion, je voudrais insister sur les rapports entre Marie et l’Esprit Saint.

Marie fut « quasi pétrie par lui et formée comme une nouvelle créature ». L’intervention de l’Esprit le jour de l’Annonciation consacra et rendit féconde la virginité de Marie et il transforma la Vierge en « Demeure du Roi » ou « Lieu de repos du Verbe, Temple » ou « Tabernacle du Seigneur, Arche d’Alliance » ou « de sanctification ». Tous ces titres sont riches de résonances bibliques.

Le poète Prudence osa écrire : la Vierge qui n’était pas mariée se maria avec l’Esprit. Tous les Pères ont vu en elle le « sanctuaire du Saint-Esprit ». Et l’on sait l’expression osée de saint Maximilien-Marie qu’il faut pourtant bien comprendre : par son oui, Marie est devenue une demeure permanente de l’Esprit Saint et la source d’où jaillit la plénitude de grâce (cf. Lc 1, 28).

 


Voir les autres méditation de la catéchèse « L’Esprit et l’Épouse » :

  1. Une nouvelle catéchèse du Pape sur l’Esprit et l’Épouse
  2. Le dogme catholique de l’inspiration
  3. Le diable et les tentations du monde moderne
  4. Audience du Pape : L’Esprit Saint dans les Actes des Apôtres
  5. L’Esprit Saint dans la foi de l’Église
  6. La Trinité : communion d’amour, modèle du mariage
  7. La Confirmation : sacrement de l’adieu ?

 

Un moine de Triors

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