Il y aurait tant à dire sur le bien-aimé Benoît XVI, dont l’intelligence de notre foi n’avait d’égale que la piété. Il suffit d’ouvrir un de ses livres pour que des portes s’ouvrent et pour que la charité se fasse créative parce qu’elle s’y enracine dans la vérité. Mais c’est un témoignage sur ce qu’il représente pour moi qui m’est demandé. Je pourrais bien sûr évoquer l’Orient chrétien, ou l’engagement pour l’œcuménisme des martyrs du défunt pape, mais c’est le souvenir de ses paroles d’avril 2009 (1) qui me sont montées au cœur quand j’ai appris son décès, tant elles ont été et demeurent lumineuses et nourrissantes pour le franciscain (séculier) que je suis et, je le crois, pour tous dans notre relation à l’Église et au successeur de saint Pierre. Benoît XVI : « Une réflexion naît spontanément : François aurait pu ne pas venir auprès du Pape. De nombreux groupes et mouvements religieux se formaient à l’époque, et certains d’entre eux s’opposaient à l’Église comme institution, ou tout au moins ne cherchaient pas son approbation. Une attitude polémique envers la hiérarchie aurait sûrement procuré à François de nombreux disciples. Au contraire, il a tout de suite pensé à mettre son chemin et celui de ses compagnons entre les mains de l’évêque de Rome, le successeur de Pierre. Cela révèle son authentique esprit ecclésial. Le petit “nous” qui avait commencé avec ses premiers frères, il l’a conçu dès le début à l’intérieur du grand “nous” de l’Église une et universelle. Et le Pape a reconnu et apprécié cela. Le Pape aussi, en effet, aurait pu pour sa part ne pas approuver le projet de vie de François. Et nous pouvons même bien imaginer que, parmi les collaborateurs d’Innocent III, quelqu’un l’ait conseillé dans ce sens […] Au contraire, le souverain pontife […] a su discerner l’initiative de l’Esprit Saint et il a accueilli, béni et encouragé la communauté naissante des “frères mineurs”… » 1. À l’occasion du VIIIe centenaire de la première rencontre de François d’Assise avec le pape Innocent III et de l’approbation de la Règle qu’il lui présenta.
Quas Primas (1/4) : Une encyclique pour son temps
DOSSIER | 1925-2025 : « Aux origines de la fête du Christ-Roi » | C’est le contexte des années 1920, pendant lesquelles montent en puissance des États et des idéologies anticatholiques et laïcistes que l’inquiétude du pape Pie XI, face à ces cultes de la Nation, de l’État, de la Révolution ou du Prolétariat, va le pousser à donner des remèdes spirituels au monde. L’ordonnance contre ces fausses religions mortifères, c’est Quas Primas (11 décembre 1925).