Le Collectif saint-Joseph, une jeunesse qui se lève pour conserver son patrimoine religieux

Publié le 27 Mar 2023
saint-joseph

A l’automne 2022, l’établissement Saint-Joseph du Mans a présenté sa restructuration à venir. Un projet immobilier qui implique la destruction de la chapelle Saint-Joseph, édifice ouvert sur la rue. Mais un collectif opposé à la disparition de ce patrimoine local a immédiatement vu le jour. Entretien avec Cyr de La Chapelle, fondateur du collectif Saint-Joseph.   Vous êtes engagé contre la destruction de la chapelle Saint-Joseph au Mans. Il y a quelques jours, l’architecte des Bâtiments de France a rendu sa réponse, quelles sont les conclusions ? En effet, l’architecte des Bâtiments de France a rendu un avis défavorable au projet de rénovation du collège. C’est notre première victoire officielle, qui reste assez symbolique puisqu’elle intervient cent jours après la création du collectif. Elle montre surtout que notre combat s’inscrit dans le temps, qu’il ne fait que commencer. Quelles sont les causes de la création de votre collectif ? Le collectif Saint-Joseph a été créé en novembre 2022 pour lutter contre le projet de démolition de la chapelle Saint-Joseph au Mans (édifiée en 1863). Cette chapelle fait partie de l’ensemble scolaire saint Joseph. Nous avons commencé par une page sur les réseaux sociaux, @collectifstjoseph sur Instagram. Une semaine après nous lancions notre première action. Nous avons commencé à deux et aujourd’hui nous sommes cinquante militants actifs, sans compter les sympathisants qui viennent en soutien aux manifestations. Quel est le fonctionnement du collectif ? Nous sommes présents avec des actions simples comme des manifestations avec une vingtaine de militants devant des lieux stratégiques. Nous réalisons des collages. En fonction de la suite des événements, nous sommes prêts à attaquer en justice la municipalité. D’un point de vue spirituel, une chaîne de prière a été organisée pour la chapelle à travers la France, le jour de la Saint-Joseph (19 mars). Des églises de Paris, Toulouse, Dijon, Vannes ont prié pour sa sauvegarde. Nous sommes officiellement un collectif laïc. Certains membres ne sont pas catholiques mais restent tout de même attachés à cette chapelle qui fait partie de leur patrimoine. Heureusement, il n’y a pas seulement des fidèles qui défendent les églises. Personnellement, pourquoi vous êtes-vous engagé dans cette aventure ? Je me suis engagé parce que je voulais remettre l’église au centre du village. Je souhaite continuer à admirer le savoir-faire français qui se dégage des édifices. Je ne veux pas que nos 1 500 ans d’histoire soient en un claquement de doigts rasés…

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Propos recueillis par Domitille de Brü

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