Mgr Rey, un bilan pour Fréjus-Toulon, des perspectives pour l’Église

Publié le 03 Fév 2025
Mgr Rey église

© Maxime Cussac

WhatsApp Image 2025 02 04 at 15.31.38 1 mgr reyDémissionnaire en janvier, Mgr Rey fait retour sur le quart de siècle passé dans son diocèse. Un bilan dépourvu de toute amertume, malgré les conditions de son départ, et des réflexions sur les vocations à Toulon, la place de la liturgie traditionnelle, la communion ecclésiale, sur l’importance de la famille et sur la dynamique missionnaire. Entretien.

 

| Avec le recul, comment jugez-vous les fruits de ces vingt-cinq années, tant sur le plan missionnaire que pastoral ?

« Je crois en l’avenir des vocations sacerdotales et religieuses. Cette conviction n’est partagée ni par l’ensemble de nos contemporains ou des fidèles de notre Église, ni par tous les prêtres et religieuses. Mais les douteurs ont tort. Je crois en l’avenir des vocations sacerdotales et religieuses, parce que je crois en l’Église et au Seigneur de l’Église. » Ce sont les mots que mon prédécesseur Mgr Madec prononça en 1983 en rouvrant le séminaire diocésain de la Castille. L’avenir lui aura donné raison, puisque depuis, ce séminaire n’a pas désempli. Cette posture d’accueil qui m’a été reprochée s’inscrit non seulement dans la continuité de mes prédécesseurs, mais aussi dans la réalité sociologique et historique du département. Le Var a d’abord été la terre d’accueil d’une immigration italienne importante, puis des pieds-noirs et Kabyles s’y sont installés dans les années soixante, enfin chaque été le département double quasiment ses effectifs en raison des flux touristiques. On estime à 70 % la part de la population qui n’est pas issue du Var, ce qui se reflète aussi dans le recrutement du séminaire qui ne forme que très peu de jeunes Varois, c’est vrai aujourd’hui comme cela était déjà le cas il y a 25 ans. Dans ce contexte d’accueil, ma préoccupation comme évêque a été de créer une communion missionnaire entre tous, car la mission est un ferment d’unité. Elle nous rend capable d’intégrer des parcours différents, en les mettant au service d’un même territoire, dans la fidélité au magistère de l’Église. C’est dans cet objectif que nous avions mis en place un certain nombre d’initiatives dont le forum « Communion Évangélisation ». Ce rassemblement avait pour but de se rencontrer et de découvrir les initiatives missionnaires des uns et des autres (ce qui a donné naissance au Congrès Mission). Parmi les fruits de ces 25 dernières années il y a aussi la transformation pastorale à laquelle nous…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Marguerite Aubry

Marguerite Aubry

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseLiturgie

La pause liturgique : Séquence Víctimae pascháli (Pâques)

La séquence de Pâques est célèbre, elle fait la joie de l'Église durant toute l'octave, par sa fraîcheur et son enthousiasme. Elle se présente à nous sous la forme d'un poème versifié au rythme métrique, comprenant huit strophes. Elle est inspirée de l'alléluia Christus resurgens, dont la mélodie est empruntée au 1er mode, et qui traduit l'atmosphère de paix lumineuse et chaude dans laquelle baigne la communauté chrétienne en ce jour de Pâques.

+

communion kyrie introït séquence pâques
À la uneÉgliseSociété

Padre au combat : au cœur de la mission, avec les soldats

Initiatives chrétiennes | Ancien aumônier militaire auprès des chasseurs alpins, des parachutistes et des légionnaires, le père Yannick Lallemand a accompagné les soldats jusqu’au cœur de l’épreuve, notamment lors du drame du Drakkar, à Beyrouth, en 1983. Retour sur une vie au service des âmes, à la croisée du courage militaire et de l’espérance chrétienne.

+

padre aumônier militaire
ÉgliseSpiritualité

1ers samedis de Fatima (1/9) | Le Cœur immaculé de Marie : un remède pour notre temps

Jubilé 2025 des 1ers samedis de Fatima | 2025 est une année jubilaire pour l'Église, mais c'est aussi le centenaire d’une demande toute particulière de la Vierge de Fatima : « la communion réparatrice des premiers samedis du mois », évoquée dès 1917. Le 10 décembre 1925, Notre-Dame apparaît à Lucie, pour lui donner les détails de cette dévotion des premiers samedis du mois et lui demander de commencer à la propager.

+

fatima samedis