Directives européennes et idéologie sexualiste au niveau mondial s’appuient sur de fausses données pour faire adopter leurs décisions, au détriment du développement serein de l’enfant. C’est ce que dénoncent, dans un livre dur mais réaliste, un médecin et un docteur en psychopathologie.
L’imposition à tous les établissements scolaires, publics ou privés sous contrat, du programme d’éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité (Evars), est un signal fort pour réinvestir la question de la présence de l’éducation sexuelle à l’école. Les choix idéologiques posés actuellement, et soutenus par la force des institutions, impliquent de s’interroger directement sur ce que certains appellent et promeuvent sous les termes de « sexualité infantile ».
Les bonnes questions
Traduite autrement, la question est celle-ci : un enfant a-t-il une vie sexuelle à l’instar des adultes et doit-on, de ce fait, développer et stimuler celle-ci pour que la croissance de l’enfant soit heureuse et harmonieuse ? Il est clair que nous sommes là aux antipodes des naïves histoires des filles naissant dans les roses et des garçons apparaissant dans les choux. Nous sommes également très loin d’une éducation affective transmise par les parents dans le but d’aider leurs enfants à tenir à l’âge adulte leur rôle de père et de mère, ce qui dépasse, et de très loin, le simple acte procréateur. Deux médecins, Ariane Bilheran, psychologue clinicienne et docteur en psychopathologie, et Régis Brunod, pédiatre et pédopsychiatre, ont repris la question dans toute son étendue. D’un point de vue méthodologique, il faut saluer un premier aspect de leur travail. Les auteurs s’attachent avant tout à définir les termes, notamment par un retour à l’étymologie, et à aborder le thème de leur ouvrage à travers des approches diversifiées : philosophique, anthropologique et psychologique. Cette insistance sur le sens des mots ne relève pas uniquement du respect de la démarche intellectuelle. Elle s’inscrit également dans la visée du livre que cet extrait résume bien :
« Tous les prédateurs sexuels et les manipulateurs savent jouer de la confusion des mots, de l’inadéquation totale entre signifiants et signifiés, jusqu’à inverser les désignations de bourreaux et de victimes. »
Si ce livre entend rappeler de manière scientifique qu’il n’existe pas de « sexualité infantile », et à ce titre il s’adresse aux parents et aux éducateurs, il vise aussi à dénoncer la prédation sexuelle qui dépasse, hélas de…








