Vincent Lambert et le système de liquidation humaine

Publié le 12 Juil 2019
Vincent Lambert et le système de liquidation humaine L'Homme Nouveau

Vincent Lambert est mort.

La décision d’arrêter l’hydratation et l’alimentation à l’encontre d’un homme, qui n’était ni en fin de vie, ni souffrant, résulte d’une décision de la plus haute juridiction civile, saisie par le ministre des solidarités et de la santé. La mise à mort d’un innocent a donc été voulue et légitimée par le droit positif français à l’initiative des plus hautes institutions publiques. 

Comme l’observe très justement Jean-Marie Le Méné, dans un Valeurs actuelles« faire respecter la vie des personnes fragiles devient une exception au droit de les faire mourir qui devient la règle ». Le président de la Fondation Lejeune voit juste :

« Pour l’Etat, tuer Vincent Lambert était un devoir ». Ce titre nous rappelle la formule lapidaire de Rousseau, selon lequel « la vie est un don conditionnel de l’Etat ».

Dans le contexte actuel, on perçoit mieux le sens profond des directives anticipées : Il ne s’agit pas de dire si l’on veut mourir, mais de dire si l’on veut vivre pour échapper au sort commun, celui de la liquidation. Pour échapper à ce sortfuneste, il faut le faire savoir. Les circonstances de la mort de Vincent Lambert confirme une hypothèse qui prend jour après jour plus de corps : Nous vivons dans un système de liquidation humaine, dont le nombre de victimes innocentes s’accroit année après année. Ce système mortifère, légal et institutionnalisé, a sans cesse besoin de nouvelles victimes. C’est sa raison d’être et la source à peine voilée de la légitimité politique.

Ce contenu pourrait vous intéresser

SociétéEglise de France

Pandémie : un avant-goût de la restriction des libertés fondamentales ?

Entretien | Le colloque « Pandémie, Droit et Cultes » s’est tenu à Paris en mars 2022. Ses actes rappellent qu’entre 2020 et 2022, les prérogatives de l’État ont été augmentées de manière extraordinaire au détriment des libertés essentielles, dans un renversement complet de la hiérarchie des biens. Une situation dangereuse qui pourrait bien se reproduire sous des prétextes variés. Entretien avec Guillaume Drago, co-organisateur du colloque et professeur de droit public à l’université de Paris-Panthéon-Assas.

+

pandémie liberté de culte
A la uneSociétéBioéthique

Fraternité et euthanasie : un débat sciemment faussé

Faisant droit aux revendications anciennes et répétées de certaines associations, le président Macron vient d’annoncer une loi sur l’euthanasie. Mais en usant d’un registre lexical détourné qui évoque l'« aide à mourir », l’autonomie de l’individu, les « conditions strictes » et la « fraternité »... Toutes expressions trahissent le sophisme, l’influence des officines francs-maçonnes, la solution miraculeuse aux déficits et surtout la crainte d’un vrai débat.

+

fraternité euthanasie
SociétéBioéthique

50 ans de résistance à l’avortement (3/3) : Combat contre l’avortement et transition postdémocratique

Question disputée | Combattre à temps et à contretemps en faveur de la vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle, est une urgence née des lois mortifères mises en place par un système politique qui, loin d'être neutre, a rompu dès ses origines avec les exigences de la loi naturelle. Dès lors, n'est-il pas nécessaire de finaliser ce combat particulier en l'insérant dans une perspective plus large ?

+

AdobeStock 417378513 avortement
SociétéLectures

Faire durer son mariage, un état d’esprit

Entretien | Ancien officier devenu psychologue clinicien, Marc d’Anselme milite pour l’amour durable, titre de son livre. Sa perspective originale consiste à voir le mariage comme une mise à l’épreuve des conjoints pour une restauration de leur personnalité, à travers quatre processus psychiques. Un chemin qui fait écho à la vision chrétienne du mariage comme voie de sainteté.

+

mariage