Gardons notre émerveillement devant l’Eucharistie

Publié le 28 Août 2024
eucharistie Des croyants espagnols tentent de réparer la profanation à Jésus-Hostie L'Homme Nouveau
À l’occasion de l’Angelus du 18 août, le Pape a commenté la suite de l’Évangile du pain de vie, rappelant l’importance de s’émerveiller et de rendre grâce pour ce l’Eucharistie qui nous nourrit et nous sanctifie.

 

Poursuivant son commentaire sur le discours du Pain de vie du 11 août, le Pape aborde, lors de l’Angélus du 18 août dernier, le passage central dans lequel le Christ affirme qu’il est le pain descendu du Ciel. L’Église, en particulier au concile de Trente contre Calvin, y a toujours vu l’affirmation du sacrement de l’Eucharistie, ce discours remplaçant chez saint Jean le récit de l’institution de ce divin sacrement qu’il ne relate pas, à l’inverse des synoptiques et de saint Paul.

Sans ambages donc, après avoir dit qu’il était « le pain descendu du Ciel », le Seigneur affirme : « Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. » Immédiatement après, les Juifs murmurent à nouveau, mais de façon encore plus caractérisée qu’au verset 41e, que nous avions commenté la dernière fois. Ici, c’est une discussion en forme qui s’élève. En effet, dans l’auditoire du Seigneur, il y avait des gens bien disposés, et d’autres qui ne l’étaient pas.

Émerveillement et gratitude

Une discussion en règle s’engage donc, une vraie bataille entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas. Comment prétend-il nous donner sa chair à manger ?, soutiennent les opposants. C’est vraiment une dure parole que nous ne pouvons supporter ! Est-ce qu’il va se désosser et nous donner sa chair toute sanglante comme celle que l’on voit chez le boucher ?

Sans entrer dans les détails, disons que les comment viennent toujours, ou du moins le plus souvent, du diable. Nous disons le plus souvent, car évidemment le « Comment cela se fera-t-il ? » de Marie n’en fait pas partie. Comment ou pourquoi sont les termes dont le diable se sert, pour mettre le doute en nous et nous faire chuter. C’est la question que le serpent a posée à Ève, lors de la chute originelle, narrée au chapitre 3e de la Genèse. La plupart de tels points d’interrogation viennent du diable.

Et nous, ne nous posons-nous pas souvent cette question ? Et si oui, quelle réponse donnons-nous : celle que donnera plus loin saint Pierre en disant : « À qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle. » Donnons-nous la réponse de Marie remplie d’émerveillement et de gratitude, ou donnons-nous celle du murmure comme les Juifs ? En effet devant le mystère adorable de l’Eucharistie, il n’y a pas d’autre réponse à donner que celle de l’émerveillement et de la gratitude. Songeons aux grands dévots de l’Eucharistie : le Curé d’Ars, saint Pierre-Julien Eymard, le Padre Pio et tant d’autres connus et inconnus.

Un don au-delà de notre attente

Mais cet émerveillement devant l’Eucharistie n’est pas un émerveillement banal. Il ressemble à celui de Marie le jour de l’Annonciation et suscite donc une question. Cet émerveillement est en effet d’abord un étonnement devant une promesse apparemment irréalisable. Car les paroles de Jésus ont de quoi surprendre et, de fait, elles surprennent toujours. Même aujourd’hui, Jésus nous surprend toujours, mais toujours nous devons avoir foi et confiance en lui et le suivre. Toujours, toujours ! L’Eucharistie est un don qui surpassera toujours nos attentes. Nous serons toujours émerveillés devant un tel mystère, si du moins nous conservons une foi intègre et totale dans la transsubstantiation.

Lors du Congrès de Pise, Paul VI s’est mis à pleurer en prononçant les mots : « Cosi e » – C’est ainsi. À l’émerveillement, il est normal alors d’ajouter la gratitude, ce que fit Marie dans le Magnificat. Ne négligeons jamais l’action de grâces après avoir communié. Cette nourriture spirituelle doit nous rassasier, mais à la foi, on doit toujours ajouter l’action de grâce. L’Eucharistie sera alors vraiment pour nous gage de la vie éternelle. Demandons à Marie, icône eucharistique, de nous faire comprendre cela et de le mettre en pratique.

 

>> à lire également : La confiance en Dieu, notre maître

 

Un moine de Triors

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