Côté éditions : Confucius et Aristote de Jean Golfin

Publié le 11 Avr 2025
Confucius chine orient occident golfin
Dans une nouvelle collection chez Hora Decima, vient de paraître Confucius et Aristote de Jean Golfin (1921-2017), une étude approfondie de la civilisation chinoise et une critique de la pensée politique occidentale moderne. Un texte inédit complété de nombreuses notes.

 


Extrait de l’avant-propos de Guilhem Golfin

 

Né à Béziers en 1921, et mort dans la région de Toulouse – où il a passé l’essentiel de sa vie – en 2017, Jean Golfin fut un homme du Sud de la France et de la Méditerranée ; des contrées qu’il a sans nul doute aimées, bien que d’une manière assez secrète, comme tout ce qui en lui touchait au cœur et au sentiment. Mais bachelier au moment de la déclaration de guerre en 1939, il appartient à une génération dont l’existence fut projetée au sein des problèmes du monde et appelée à les affronter.

Jean Golfin ne se déroba pas à cet appel. Si donc il resta attaché à sa terre, c’est en la quittant toujours, pour toujours y revenir, fidèle en cela, jusqu’à l’heure de la vieillesse, à l’allant du frère prêcheur qu’il fut vingt ans durant, lequel, attaché à son couvent, n’a cependant de cesse d’aller et de venir pour quelque mission.

La découverte de l’Orient

Sa longue vie l’a ainsi conduit à visiter beaucoup de pays et à rencontrer beaucoup d’autres peuples, en même temps qu’elle l’a rendu témoin de son siècle, parmi les plus tourmentés de l’histoire, politiquement comme religieusement. (…) « La découverte de l’Orient change une vie », écrit-il à propos de Jean de Montecorvino, dont il a retracé l’histoire : nul doute qu’une telle proposition ne s’applique à lui, sans restriction. (…)

(…) pour une première publication, le choix s’est naturellement porté sur l’étude comparée de Confucius et d’Aristote. Cette étude présente selon nous un triple intérêt, ou un triple enjeu. 

Tout d’abord, à travers la comparaison de ces deux immenses penseurs, elle expose d’emblée la spécificité de la pensée de l’auteur et constitue donc une introduction privilégiée à son œuvre et à sa perspective propre. 

Ensuite, elle introduit à sa vision de la civilisation chinoise à travers le portrait de l’une de ses figures majeures, vision que d’autres écrits, dont la publication est prévue, viendront compléter et affiner. Cette vision ne nous paraît pas sans importance en un temps où la confrontation avec la Chine comme puissance mondiale est appelée à croître. Pour comprendre ce pays, il serait regrettable, et de toute façon insuffisant, de ne s’en tenir qu’à une connaissance de la Chine contemporaine, de ses travers manifestes et inquiétants ou simplement de son organisation économique, en se détournant de l’étude de sa civilisation et de ses fondamentaux. 

Atteindre une certaine vérité

Enfin, cette étude présente, par petites touches, mais qui sont incisives, une critique en règle de la pensée politique occidentale moderne, dont l’Occident, pour une part au moins, se meurt aujourd’hui. Elle propose par là-même une alternative à cette pensée. Cet enjeu est à nos yeux peut-être le plus fondamental : à travers l’étude comparée des doctrines et même celle des civilisations, il importe toujours d’atteindre une certaine vérité, en l’occurrence ici d’ordre pratique. Si cet écrit pouvait y contribuer, nul doute qu’il remplirait un des vœux les plus chers de son auteur. 

 


Confucius et Aristote, Jean Golfin, éditions Hora Decima, 2025, 250 p., 27 €.

Confucius et Aristote confucius

 

>> à lire également : Éditorial de Maitena Urbistondoy | Libérer la vérité

 

Les éditions Hora Decima

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