Priorité à l’homme avant les intérêts marchands

Publié le 02 Juin 2008

C’est une insistance permanente du discours social de l’Église. Il ne faut pas séparer la croissance économique du développement humain et social. En résumé, l’homme ne doit pas être réduit à l’homme économique ou à l’homme consommateur. Ou, plus clairement encore, l’homme n’est pas un facteur économique, réductible à une mise en équation.

C’est ce qu’a rappelé le Pape Benoît XVI en recevant, samedi 31 mai, la Fondation Centesimus annus-Pro Pontifice. S’inspirant de l’encyclique de Jean-Paul II célébrant le centenaire de Rerum novarum de Léon XIII, considérée comme le point de départ du renouveau de la doctrine sociale de l’Église, cette organisation œuvre dans le domaine caritatif.

Devant ses membres, le Souverain Pontife a donc insisté : « Au centre de chaque programmation économique (…) il faut mettre toujours l’être humain, créé à l’image de Dieu et voulu par Lui pour garder et gérer les immenses ressources de la création ». Poursuivant sur ce thème, il a indiqué notamment que « L’intérêt économique et commercial ne doit jamais devenir l’intérêt exclusif car cela violerait de fait la dignité humaine ». Face aux défis qui se posent aujourd’hui, dans un contexte de mondialisation, le pape estime qu’il faut encourager « la mondialisation de la solidarité sociale » : « Comme le processus de mondialisation actuellement en cours dans le monde touche de plus en plus le champs de la culture, de l’économie, des finances et de la politique, le grand défi aujourd’hui est de mondialiser non seulement les intérêts économiques et commerciaux mais aussi les espérances de solidarité ».
En 2002, en recevant également la Fondation Centesimus annus-Pro Pontifice », le Pape Jean-Paul II avait rappelé le but de cet organisme : « A travers ses interventions dans les domaines économique et social, votre Fondation constitue une forme efficace d’apostolat laïc. Comme je l’ai dit lors de notre première rencontre, le 5 juin 1993, « Centesimus annus – Pro Pontifice » représente « une expression significative de votre engagement de fidèles laïcs ». En effet, ces derniers ont reçu la tâche de « chercher le règne de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles qu’ils ordonnent selon Dieu » (Lumen gentium, n. 31).
Votre activité est d’autant plus d’actualité qu’elle entend accorder une attention spéciale à la famille et à la valorisation de son rôle indispensable dans la société. Une famille sereine et active devient un foyer qui rayonne au service  de  la  paix »

 

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