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Le Pape s’adresse à l’Église de France

 

 

À l'occasion du Rassemblement des Églises diocésaines réunis par leurs évêques à Lourdes pour le 50e anniversaire du Concile Vatican II, le Pape Benoît XVI a adressé un message vidéo aux participants. On trouvera le texte de ce message ci-dessous.

Dans ce message, le Saint-Père revient sur l'herméneutique de la continuité telle qu'il l'avait abordée lors de son discours du 22 décembre 2005 et insiste sur la juste...

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Et si on faisait des santons de Pâques ?

Dans notre société « post-chrétienne » nous pourrions nous lamenter de ce que, à l'instar du démarchage commercial de Noël, beaucoup aient oublié le véritable sens des fêtes de Pâques qui approchent. Et pourtant au cœur du Pays basque, terre de vieille chrétienté, une heureuse initiative d'évangélisation voit le jour, visant à restaurer dans les familles, les paroisses et les catéchèses l'aspect rédempteur de la Passion du Christ.
Je n'ai eu donc qu'à m'inspirer de l'idée géniale de mon saint patron, le petit pauvre d'Assise, qui imagina en son temps, la première crèche vivante de l'Histoire, dont on sait quel fut le succès séculaire. Même chez les familles non pratiquantes en effet, on reste attaché aux crèches, il faut rechristianiser les baptisés avec des choses simples !La génération actuelle qui est celle de l’image et du visuel n’a pas cependant totalement évacué le côté affectif. Voilà pourquoi on assiste dans nos églises au moment de Noël à une transmission intergénérationnelle, lors­que les grand-mères donnent à voir la crèche à leurs petits-enfants, qui, émerveillés, contemplent le mystère. Aristote enseignait que l’émerveillement est précisément la première qualité du sage, la « folie de la Croix » n’est-elle pas « sagesse de Dieu », comme le souligne saint Paul en s’adressant aux Corinthiens ?Suite à l’appel vibrant, lancé par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron dans sa lettre pastorale « La Charité du Christ nous presse, l’urgence de la mission », la paroisse Notre-Dame de l’Assomption est attentive à éveiller une nouvelle « conscience missionnaire » chez les fidèles. Dans toutes ses activités elle cherche...

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Cuba : avant l’arrivée du pape

 

Don Jean-Yves Urvoy, prêtre de la Communauté Saint-Martin, est installé, avec trois autres membres de cette communauté, depuis six ans à Placetas, petite ville située au centre de l'île de Cuba. Quelques jours avant la visite de Benoît XVI, qui commencera demain pour se terminer lundi 26 mars, il a bien voulu répondre à nos questions.

À quelques jours de la visite du Pape à Cuba, pouvez-vous nous faire un état des lieux de l'Église sur cette petite île ?

40 % de la population se reconnaissent catholique aujourd'hui à Cuba, autant se disent protestants, le reste se revendique sans religion. Mais la pratique dominicale ne concerne qu'1 % des catholiques ! Ils se sentent parfois très croyants, mais l'ignorance religieuse est dramatique, bien plus qu'en France ! Parmi ceux qui se disent catholiques et très croyants, certains ne savent même pas que Jésus est le Fils de Dieu…
Il y a sur l'île de Cuba 300 prêtres, dont la moitié d'étrangers, pour 11 millions d'habitants, soit, proportionnellement, dix fois moins qu'en France. L'Église est unie et respectée mais on constate chaque jour l'évangélisation assez superficielle qui a été faite. Néanmoins aujourd'hui l'Église va bien et les Cubains sont réceptifs à son message.

 Et l’état des lieux moral ?...Lui est vraiment grave. Il y a d’abord une culture de machisme « latino » très forte, ce qui donne un pays où les femmes portent tout toutes seules, les hommes sont très absents.Mais il y a aussi cinquante années d’idéologie communiste…...

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Lettre de don Bux à Mgr Fellay

Don Nicolas Bux, spécialiste de liturgie, professeur de liturgie et de théologie sacramentaire à l'Institut de théologie de Bari en Italie, est aussi consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi et de la Congrégation pour les causes des saints et depuis septembre 2008, il est également consulteur au Bureau des Célébrations liturgiques du Souverain Pontife. Il est aussi l'auteur de plusieurs livres dont La réforme de Benoît XVI (Tempora). Il vient d'adresser une lettre à Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X pour lui demander d'accepter la proposition du Saint-Père. C'est cette lettre que nous publions ci-dessous (on la trouve aussi sur son propre blog).

À son excellence Mgr Bernard Fellay
et aux prêtres de la Fraternité sacerdotale saint Pie X

Excellence Révérendissime,
Bien chers Frères,

La fraternité chrétienne est plus forte que la chair et que le sang parce qu'elle nous offre, grâce à la divine eucharistie, un avant-goût du paradis.

Le Christ nous a invités à faire l'expérience de la communion, c'est en cela que consiste notre "je". La communion, c'est estimer a priori son prochain, parce que nous avons en commun avec lui l'unique Sauveur. De ce fait, la communion est prête à tout sacrifice au nom de l'unité ; et cette unité doit être visible, comme nous l'enseigne l'ultime invocation de la prière adressée par Notre Seigneur à son Père – "ut unum sint, ut credat mundus" –, parce qu'elle est le témoignage décisif des amis du Christ.

Il est indéniable que de nombreux faits du concile Vatican II et de la période qui l'a suivi, liés à la dimension humaine de cet événement, ont représenté de vraies calamités et causé de vives...

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Précisions de Mgr Bonfils

 

 
Le 11 mars dernier, Mgr Jean Bonfils, administrateur apostolique du diocèse d'Ajaccio, donnait le sacrement de confirmation à 19 jeunes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie  X, un geste fort qui a suscité de nombreuses réactions. Fort de notre ligne qui consiste à prendre du recul sans tomber dans le piège de l'immédiateté, j'ai demandé à Adélaïde Pouchol de s'entretenir avec Mgr Bonfils. Serein et loin de toute agitation médiatique, celui-ci a bien voulu répondre à nos questions. Il confirme ici ce qu'il a déjà déclaré lors d'autres interventions, tout en apportant certaines précisions et notamment le bon accueil que son geste a suscité parmi les fidèles de son diocèse qui ne sont pas attachés à la Fraternité Saint-Pie X. Preuve que la « base », toutes tendances confondues, est mûre pour la réconciliation et l'unité des catholiques. Et c'est bien ce que désire Benoît XVI. (Philippe Maxence).

Est-ce l’abbé Mercury, aumônier de la chapelle de la Fraternité Saint-Pie X dans laquelle vous avez célébré les confirmations le 11 mars dernier, qui vous a demandé de venir ?Ce prêtre, avec qui j’étais déjà en relation par ailleurs, m’avait dit que des jeunes de sa paroisse attendaient d’être confirmés et que Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, devait venir en mai pour célébrer ces confirmations. Je lui ai répondu que, étant l’évêque du lieu, je préférais que Mgr Fellay ne vienne pas et que je pouvais, puisqu’après tout c’est mon rôle comme ordinaire du lieu, célébrer moi-même ces confirmations dans le rite Saint Pie V.Est-ce la première fois que vous célébriez dans ce rite ?C’est la première fois que je le célébrais depuis longtemps mais j’ai été ordonné il y a 54 ans ! Je l’ai donc célébré pendant 15 ans...

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Déclaration Saint-Siège sur la Fraternité Saint-Pie X

 Communiqué du cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi : 

Au cours de la rencontre du 14 septembre 2011 entre Son Éminence le Cardinal William Levada, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et Président de la Commission pontificale
Ecclesia Dei, et Son Excellence Monseigneur Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, un Préambule doctrinal, accompagné d'une Note préliminaire, a été communiqué à ce dernier, comme base fondamentale pour parvenir à la pleine réconciliation avec le Siège Apostolique. Dans ce Préambule étaient énoncés certains principes doctrinaux et critères d'interprétation de la doctrine catholique, nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l'Église et le sentire cum Ecclesia.
La réponse de la Fraternité sacerdotale saint Pie X à ce Préambule doctrinal, parvenue en janvier 2012, a été soumise à l'examen de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, puis au jugement du Saint-Père. Conformément à la décision du Pape Benoît XVI, l'évaluation de la réponse de S.E. Mgr Fellay lui a été communiquée par lettre remise en ce jour. Cette évaluation fait remarquer que la position qu'il a exprimée n'est pas suffisante pour surmonter les problèmes doctrinaux qui sont à la base de la fracture entre le Saint-Siège et ladite Fraternité.
Au terme de la rencontre de ce jour, dans le souci d'éviter une rupture ecclésiale aux conséquences douloureuses et incalculables, le Supérieur général de la Fraternité sacerdotale saint Pie X a été invité à bien vouloir clarifier sa position, afin de parvenir à la réduction de la fracture existante, comme l'a souhaité le Pape Benoît XVI.

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Le frère Marie-Angel, soldat du feu, soldat de Dieu

Du haut de ses presque deux mètres, recouvert d'un parka kaki et d'un pantalon de camouflage tombant sur des gros rangers, le frère Marie-Angel Carré n'a, vous l'aurez compris, rien d'un « petit gris » ordinaire. Entré dans la communauté en 1992, le frère de Saint-Jean s'explique : « Mon expérience de pompier m'a poursuivi toute ma vie. »

Après un service militaire chez les sapeurs-pompiers de Paris, il fut nommé aumônier adjoint de cette unité de la capitale le jour même de son ordination. Dès lors sa vocation sacerdotale s'ancra toujours plus dans l'accompagnement des forces françaises. Génie, transmission, gendarmerie mobile, et le GIGN, ce prêtre originaire du Sud-Ouest a cumulé les casques, cagoules et autres casquettes afin de porter le Christ auprès de ces hommes d'action.

Droit dans ses bottes, frère Marie-Angel n’a toutefois rien du vieux briscard taiseux et pourtant il en a vu, comme on dit dans le métier. D’un sourire bienfaisant barrant une frimousse enfantine, cet homme libère une bonhomie rassurante comme si toutes les années à lutter contre les misères humaines l’avaient conforté dans son engagement et dans sa foi. Cette expérience de l’intervention, ce moine-pompier l’a d’abord partagée dans un livre Du feu de Dieu (1) avant de passer le flambeau du témoignage à ses camarades et amis dans un nouveau recueil, touchant et profond, Gyrophare éthique pour soldats de crise (2).

Au fil de ces pages orchestrées par le frère de Saint-Jean, des hommes, croyants et non-croyants, dévoilent avec pudeur la réalité de leur engagement. Quand il parle de ses amis qui s’expriment dans le livre, l’aumônier de 42 ans garde un visage plein d’espérance alors que ses grands yeux trahissent une émouvante gravité. Ces soldats de crise sont ses...

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Pro Liturgia soutient l’abbé Pellabeuf

Sur le site de l'association Pro Liturgia dont il est le Président, Denis Crouan consacre un article à la tribune libre publiée dans nos colonnes par l'abbé Pellabeuf et à la réaction qu'elle a suscitée de la part de trois évêques français qui ont demandé un droit de réponse dont le texte est publié dans notre édition de cette semaine (voir ici). On ne soupçonnera pas Denis Crouan d'être un « intégriste » de la « forme extraordinaire » ni de cacher, derrière sa demande du respect des normes liturgiques édictées par le concile Vatican II et les textes des autorités romaines, une volonté d'un retour aux formes liturgiques pré-conciliaire.  Comme il est indiqué sur le site de l’association, et comme les livres de Denis Crouan le manifestent clairement : « La spécificité de l'Association Pro Liturgia est de ne demander, en matière de liturgie, que l'exacte application des décisions prises à la suite du concile Vatican II. Son but est donc de favoriser la mise en œuvre de la liturgie définie par le Missel romain actuellement en usage, y compris – quand des fidèles en font la demande ou qu'une occasion particulière se présente – sous sa forme latine et grégorienne, comme le recommande l'Église ». Comme l’abbé Pellabeuf, son combat concerne ce que le Pape Benoît XVI appelle dans son motu proprio Summorum Pontificum, la « forme ordinaire », celle qui est la plus répandue dans nos églises et celle qui est majoritairement célébrée par les prêtres...

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Le débat entre catholiques est-il possible ?

 

La mise au point que nous publions dans notre numéro à paraître – et signée de trois évêques français : Mgr Aubertin, Mgr Robert Le Gall et Mgr Philippe Gueneley – nous a été envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception le 13 février dernier. Ce courrier était accompagné d'une lettre explicative, signée par le père Jacques Rideau, directeur du Service national de la Pastorale liturgique et sacramentelle. Dans sa missive, le père Rideau écrivait que « conformément à la loi, je vous demande que soit exercé leur droit de réponse dans les plus brefs délais et ce dans les conditions de publication équivalentes à celles de l'article de l'abbé Pellabeuf ». C'est, en effet, une « Tribune libre », signée de ce dernier et publiée dans notre édition du 17 décembre 2011 (n° 1507), que les trois évêques mentionnés mettent en cause, y voyant, selon les propos du père Rideau, « de très nombreuses approximations et passages à caractère quasi diffamatoires ». Il suffira de relire ce texte pour voir ce qu'il en est réellement.Par principe, même sans demande d’exercice du droit de réponse, nous aurions publié cette longue missive. À partir du moment où un évêque entend réagir à un article publié dans L’Homme Nouveau, il est chez lui dans nos colonnes, au titre même de la conception que nous nous faisons de l’Église et de l’épiscopat.Ce point souligné, je ne peux m’empêcher de trouver étonnant cet appel au « droit de réponse », lequel laisserait entendre à nos lecteurs que tous les autres moyens ont été épuisés, sans résultat probant. La vocation de l’évêque est, certes, de ramener la brebis égarée dans le troupeau. Mais il...

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La Tempérance au cœur de l’économie

On peut le dire nettement : le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a visé juste en consacrant cette année les conférences de Carême au thème de la solidarité. Crise oblige, c'est, en effet, à un large examen de conscience que nous sommes invités parce que la crise économique que nous vivons ne tient pas seulement à des choix politiques et économiques (qu'il ne faut pas oublier, pourtant), mais aussi à nos propres façons de vivre. Depuis Paul VI, au moins, les papes appellent à un changement de style de vie, dans un monde dominé par l'économie et la consommation. Jean-Paul II et Benoît XVI n'ont pas dit autre chose, mais peu de monde a voulu les entendre. On n'y voyait qu'un prêche de curé pour une meilleure vie personnelle alors qu'il y avait bien également tout un aspect social.
Lors de la deuxième conférence de Carême, la parole a été donnée à deux acteurs : à sœur Cécile Renouard, religieuse de l'Assomption et directrice de programme à l'Essec et à Emmanuel Faber, vice-président du Groupe Danone. Deux cartes de visite qui avaient tout pour nous inquiéter, disons-le franchement : une grande école et un grand groupe de l'agroalimentaire. Mais l'Esprit souffle où il veut et il nous montre avec un certain humour que nous pouvons, nous, être bien en retard dans nos appréciations. Comme pour l'intervention du cardinal Scola, on trouvera le texte des conférences de sœur Cécile Renouard et d'Emmanuel Faber sur Internet (ICI). Je voudrais ici m'arrêter un instant sur l'intervention de sœur Cécile Renouard, sans m'interdire d'ailleurs de revenir, plus tard, sur celle d'Emmanuel Faber. 

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