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Exclusif : Entretien avec Mgr Pozzo

Nouveau secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, Mgr Guido Pozzo a en charge l'application du motu proprio Summorum pontificum et la conduite des discussions avec la Fraternité Saint-Pie X. Homme affable et méthodique, il ne cache pas son admiration pour le Pape et la nécessité de renforcer la tradition et l'identité catholique. Comment envisagez-vous votre rôle au sein de la Commission Ecclesia Dei ? Mgr Guido Pozzo : La fonction du secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei est décrite pour l'essentiel dans le motu proprio Ecclesiæ unitatem : le Secrétaire aide le Cardinal Président à diriger et guider la Commission. Celle-ci ayant son propre organigramme, le Secrétaire aide le Président dans la direction du personnel et dans le soin des affaires générales de la Commission. Avez-vous été étonné ou surpris d'être nommé secrétaire de cette Commission ? Ce fut une belle et joyeuse surprise d'apprendre la nouvelle de ma nomination par le Saint-Père. Vers lui vont ma profonde gratitude et mon obéissance inconditionnelle. Je lui suis lié également par une affection toute intérieure, du fait de notre longue collaboration au sein de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, à l'époque où celui qui était encore le cardinal Ratzinger en était Préfet. Envers le cardinal William Levada, élu Président de la Commission pontificale, avec lequel j'ai collaboré au dicastère pour la Doctrine de la foi de 2005 à 2009, je suis également reconnaissant pour la confiance et l'estime que j'ai toujours perçues de sa part à mon égard. J'ai toujours manifesté intérêt et sensibilité spirituelle pour la liturgie grégorienne, de même que je suis sensible - cela ne date pas d'aujourd'hui - aux problèmes et aux controverses théologiques liés à l'interprétation du concile Vatican II et à la nécessité de rétablir et de renforcer la tradition et l'identité...

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Caritas in veritate chez Téqui

Le Président de l'Homme Nouveau, Denis Sureau commente l'édition de la nouvelle encyclique du pape Benoît XVI, Caritas in veritate, publiée par les éditions Téqui. Cette édition est préfacée par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne.

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Format : 10,5 x 20,5 cm
192 pages
Code article : 6729
ISBN : 978-2-35117-048-9
Co-édition Pierre Téqui éditeur et Saint-Paul éditions religieuses
 
Prix des différents formats :
Standard : 6,50 €
Grands caractères : 8,80 €
CD audio (en préparation)

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Quand George Weigel parle de la dernière encyclique

Les mystères ne manquent pas dans l'existence. Il y en a un qui nous est désormais proposé, celui de la réaction des catholiques libéraux face à la dernière encyclique du pape Benoît XVI.
Prenons le cas de George Weigel. Loin d'être inconnu, Weigel a une réputation mondiale, après son livre consacré au pape Jean-Paul II, livre traduit dans de très nombreuses langues et qui avait bénéficié d'informations privilégiées.
Weigel, avec moins de succès cette fois, avait tenté de renouveler l'opération avec Benoît XVI, en proposant un livre sur le nouveau souverain pontife. La greffe a moins bien pris, même si le livre a été traduit en langue française.
Dans notre pays justement, Weigel est considéré comme un auteur connaissant bien les méandres du Saint-Siège et ayant des relations privilégiées au sein de la curie. On voit dans cet écrivain un serviteur intelligent de la cause catholique.
Aux Etats-Unis, les choses sont forcément un peu plus contrastées. Weigel, auquel on reconnaît intelligence et compétence, est perçu comme l'un des plus vigoureux porte-parole du courant « catho-neo-conservateur », ce qui se traduit par un conservatisme religieux et une vision politique et sociale libérale. George Weigel combat pour une société reposant sur une sorte de triptyque : économie libre, démocratie et morale publique.  Ce que George Weigel entend par « économie libre », c'est l'économie de marché, lequel est censé réguler l'activité économique.
À ce titre, Weigel avait salué la parution de l'encyclique Centesimus annus avec force puisque ce texte de Jean-Paul II reconnaissait au marché un certain rôle. Mais Weigel en faisait une lecture tronquée. Si Jean-Paul II avait bien fait un pas de géant dans cette direction, il rappelait aussi les limites de l'auto-régulation par le marché et il soulignait la nécessité d'un cadre...

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Un nouveau “modérateur” pour l’Emmanuel

Depuis le 12 juillet, Laurent Landete est le nouveau responsable de la Communauté de l'Emmanuel.
Élu pour trois années par le conseil international de la Communauté, ce père de six enfants, infirmier à Bordeaux, était jusqu'à présent délégué du modérateur pour la France, notamment responsable des sessions d'été à Paray-le-Monial. Il succède à Dominique Vermersch – professeur d'économie et d'éthique à Agrocampus Ouest – arrivé au terme de ses trois mandats consécutifs possibles.
Le changement de modérateur intervient alors que la Communauté de l'Emmanuel vient d'être érigée en association publique internationale de fidèles, par décision du Conseil pontifical pour les Laïcs, le 20 juin 2009.
La Communauté était, jusqu'à ce jour, une association privée de fidèles de droit pontifical (par décret du Conseil pontifical pour les Laïcs le 8 déc. 1998).
Les 400 délégués de la Communauté de l'Emmanuel - représentant ses 8 000 membres répartis dans les différentes provinces et pays à travers le monde - se sont tous réunis à Paris en présence du cardinal André Vingt-Trois, assistant ecclésiastique de la Communauté de l'Emmanuel, pour élire les 17 membres du conseil international. C'est ce nouveau conseil qui a élu Laurent Landete, le nouveau modérateur.
La Communauté de l'Emmanuel est née à Paris en 1972, au sein du renouveau charismatique dans l'Église catholique, à la suite du Concile Vatican II. Aujourd'hui, avec plus de 8 000 membres, la Communauté est présente dans 57 pays. Tous les états de vie sont représentés : familles, célibataires, prêtres (223), séminaristes (100), laïcs consacrés dans le célibat (25 frères et 170 sœurs). Ensemble, dans la complémentarité de leur état de vie, ils s'efforcent de répondre à l'appel de Dieu : servir et annoncer le Christ dans le monde contemporain.
Le charisme de fondation de la Communauté tient...

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Un nouveau Motu proprio : ECCLESIAE UNITATE

Le Saint-Père vient de rendre public un nouveau Motu proprio touchant la réorganisation de la Commission pontificale Ecclesia Dei et les rapports avec la Fraternité Saint-Pie X. En voici les principaux extraits: Le Successeur de l'Apôtre Pierre a le devoir de veiller à l'unité de l'Eglise, en soutenant de manière opportune les vocations que la grâce a accordé aux uns et aux autres. Il est la référence visible permanente et le fondement de l'unité des pasteurs comme des fidèles. De tout temps la priorité de l'Eglise est de conduire vers Dieu les hommes, vers une rencontre qui doit être facilité par un témoignage de foi commun à tous les chrétiens. En fidélité à ce mandat, après l'ordination épiscopale conférée illicitement par Mgr.Marcel Lefebvre à quatre prêtres le 30 juin 1988, Jean-Paul II institua le 2 juillet suivant la Commission pontificale Ecclesia Dei. Cet organisme est depuis chargée de collaborer avec les évêques, la Curie Romaine et les milieux traditionalistes concernés afin de faciliter la pleine communion ecclésiale des prêtres et séminaristes, communautés religieuses ou religieux et religieuses individuels jusqu'alors liés à la Fraternité fondée par Mgr.Lefebvre et désireux de rester unis au Pape dans l'Eglise catholique tout en conservant leurs traditions spirituelles et liturgiques comme convenu dans l'accord signé le 5 mai 1988 par le Cardinal Ratzinger et Mgr.Lefebvre. C'est dans cette ligne et pour servir visiblement la communion universelle de l'Eglise, afin que tous ceux qui ont un vrai désir d'unité puissent la conserver ou la retrouver, que par le Motu Proprio Summorun Pontificium j'ai voulu actualiser, préciser et élargir l'usage du missel romain de 1962". Dans le même esprit et avec le même engagement à favoriser le dépassement des fractures et des divisions au sein de l'Eglise, en l'occurrence de guérir une blessure infectée...

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Enquête : La vérité sur une excommunication

Fin février, la presse brésilienne annonçait une nouvelle bouleversante : une fillette de la ville d’Alagoinha, dans le diocèse de Pesqueira (État de Pernambouc), âgée de 9 ans, était enceinte de quatre mois et portait deux jumeaux de sexe masculin. Nouvelle sensationnelle mais non exceptionnelle : deux ans plus tôt, dans la forêt amazonienne, une enfant du même âge avait donné naissance à une petite fille, par césarienne, et chaque année des dizaines de milliers de fillettes (1), entre 10 et 14 ans, accouchent.Ce qui était vraiment sensationnel, pour ces médias, c’est que cette enfant était enceinte du compagnon de sa mère, séparée de son époux, compagnon qui la violait régulièrement depuis l’âge de 6 ans en même temps qu’il abusait aussi de sa sœur aînée handicapée. Les abus sexuels sur des jeunes mineures (2) et le nombre considérable de naissances hors mariage qui s’ensuivent avaient amené Benoît XVI, lors de son voyage apostolique au Brésil en mai 2007, à dénoncer vigoureusement ces mauvais fruits de la tolérance sexuelle brésilienne.Ce sordide et tragique fait de société survient dans un contexte de conflit entre l’État brésilien et l’Église catholique. Le gouvernement socialiste du président Lulla da Silva veut étendre le champ d’application de l’avortement légal, encore limité aux cas de viol ou de malformation du fœtus. Des limites qui n’empêchent pas un million d’avortements par an : une grossesse sur trois se termine par un avortement, ce qui explique que le taux de fécondité ait chuté de 63 % en 48 ans (3). Cette extension de l’avortement légal n’est guère populaire chez les Brésiliens puisque 68 % y sont opposés. De son côté, et au nom de l’Évangile de la vie, la meilleure part de l’Église catholique, malgré son déclin (4), se bat de toutes ses forces pour la défense de la vie, mais une partie de l’épiscopat, encore très nettement ancrée...

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Ce qu’a vraiment dit le Pape sur le préservatif

Votre Sainteté, parmi les nombreux maux qui affligent l'Afrique, il y a également en particulier celui de la diffusion du sida. La position de l'Église catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est souvent considérée comme n'étant pas réaliste et efficace. Affronterez-vous ce thème au cours du voyage ?« Je dirais le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte conte le sida est précisément l'Église catholique, avec ses mouvements, avec ses différentes réalités. Je pense à la Communauté de Sant'Egidio qui accomplit tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, aux camilliens, et tant d’autres, à toutes les sœurs qui sont au service des malades. Je dirais qu'on ne peut pas surmonter ce problème du sida uniquement avec de l’argent, pourtant nécessaire. Si on n'y met pas l'âme, si les Africains n'aident pas [en engageant leur responsabilité personnelle], on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, ils augmentent le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l'un envers l'autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler l'homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine pour un juste comportement à l'égard de son propre corps et de celui de l'autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations d'épreuve. Il me semble que c'est la juste réponse, et c'est...

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Déclaration de l’archidiocèse d’Olinda et Recife

Le texte que nous publions ci-dessous est la traduction intégrale  (depuis la version en langue anglaise postée hier sur le blogue Rorate Cæli) de la mise au point par l’archidiocèse d’Olinda et Recife sur « l’affaire » de « l’excommunication brésilienne » qui a défrayé la chronique ces derniers jours. Il s’agit d’une affaire à la fois sordide et tragique : les viols répétés d’une fillette de 9 ans par le “compagnon” de sa mère, qui ont abouti à ce qu’elle soit enceinte de jumeaux lesquels ont été avortés brutalement alors qu’ils étaient au quatrième mois de gestation. Les commentaires précipités et téméraires d’un archevêque, d’évêques (notamment français), de prêtres, de médias et de simples particuliers sur cette abomination et contre l’archevêque d’Olinda et Recife montrent à eux seuls l'importance de ce texte.Déclaration de l’archidiocèse d’Olinda et Recife[16 mars 2009]Relativement à l’article intitulé « Dalla parte delle bambina brasiliana » [1] et publié dans L’Osservatore Romano du 15 mars [2009], les soussignés déclarent :1. Les faits [les viols répétés de la petite fille] ne se sont pas déroulés à Recife, comme l’écrit l’article, mais dans la ville d’Alagoinha (diocèse de Pesqueira).2. Tous – à commencer par le curé de la paroisse de Alagoinha (soussignataire) –, nous avons traité la fillette enceinte et sa famille en toute charité et avec la dernière tendresse. Le curé de la paroisse, usant de sa sollicitude pastorale, dès qu’il fut au courant des événements survenus sur son territoire paroissial, se rendit immédiatement au domicile de la famille, où il rencontra la petite fille et lui assura soutien et présence, face à la situation grave et difficile dans laquelle la petite fille se trouvait. Et cette attitude se poursuivit chaque jour d’Alagoinha...

6 prières du chapelet L'Homme Nouveau
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Interpréter Vatican II

 Dans son dernier numéro (n°1441), L'Homme Nouveau publie un article de Denis Sureau proposant 4 grands critères d'interprétation du concile Vatican II. Extraits :

Primo

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le concile n'est pas un bloc mais un ensemble de documents à l'autorité inégale. En convoquant le synode de 1985, Jean Paul II avait précisé : "Il faut donner une attention spéciale aux quatre constitutions majeures du Concile, clés d&#39...

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Soutien à Benoît XVI

Les derniers événements qui touchent la vie de l'Église représentent une occasion de mettre en cause le Saint-Père soit directement, soit en attaquant ses collaborateurs qui ont travaillé sur le dossier difficile et délicat de la levée des excommunications touchant les évêques de la Fraternité Saint-Pie X. Si nous condamnons la haine de l'autre,  et notamment l'antisémitisme, nous ne pouvons injustement laisser accuser le Pape. C'est pourtant ce à quoi nous assistons aujourd'hui et c'est pourquoi il nous semble urgent de soutenir le pape Benoît XVI, de prier et de faire prier pour lui.Après avoir attendu, et constatant que les passions ne se calment pas, nous invitons les lecteurs de l'Homme Nouveau à apporter leur soutien en cliquant sur le lien suivant : SOUTIEN À BENOÎT XVI

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