Rome adresse un signal encourageant à un fort groupe de dissidents anglicans
Alors que la Conférence de Lambeth, entre une tea party chez la Reine d’Angleterre et une manifestation dans les rues de Londres pour exiger l’extinction de la faim dans le monde, tente, sans grand espoir de succès, de réduire la fracture du “schisme” de la Fellowhip of Confessing Anglicans (FOCA) et de prévenir ceux qui s’annoncent (les 120 paroisses de l’Église d’Angleterre placées sous la houlette du « Flying Bishop » Andrew Burnham, et les plus de 800 réunies dans le mouvement anglican international Forward in Faith que préside l’évêque John Broadhurst), Rome vient d’envoyer un signal encourageant à un autre fort groupe d’anglicans qui a déjà formellement rompu avec la Communion anglicane puis avec l’Église d’Angleterre : The Traditional Anglican Communion (TAC).
La TAC est née en 1991 à l’initiative d’anglicans récusant les dérives d’églises anglicanes ou épiscopaliennes : ordination des femmes, de pasteurs homosexuels, etc. Elle se compose aujourd’hui d’une vingtaine d’Églises réparties sur cinq continents et qui rassemblent un peu plus de 400 000 fidèles (selon les chiffres officiels fournis).
Sans souhaiter abandonner certains caractères propres de la tradition anglicane (notamment liturgiques), la TAC recherche l’unité avec Rome.
Le 16 octobre 2007, l’archevêque anglican australien John Hepworth, primat de la TAC, rendait public le communiqué suivant :
« Le collège des évêques de la Traditional Anglican Communion (TAC) s’est réuni en session plénière à Portsmouth, Angleterre, la première semaine d’octobre 2007. Les évêques et les vicaires généraux ont approuvé à l’unanimité le texte d’une lettre destinée au Siège de Rome en vue d’une union pleine, en corps [souligné par moi] et sacramentelle. La lettre a été solennellement signée par tout le collège qui a autorisé le primat et...