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Le rituel des Pénitents

Alors que nous entrons dans la Semaine Sainte, Pierre Julien nous invite dans le numéro du 27 mars à nous unir au rituel des pénitents qui plonge ces derniers dans la miséricorde divine. Le texte, trop long pour être publié dans les colonnes du journal, est disponible sur le lien:  medias/fichier/Rituel_des_Ptents.pdf

6 prières du chapelet L'Homme Nouveau
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Retour à Rome : après les Anglicans, les luthériens ?

Le 28 octobre dernier, Margot Kaeßmann, 51 ans et divorcée, « évêque », depuis 1999, de l'Evangelische-Lutherische Landeskirche de Hanovre en Allemagne, était portée à la tête de l'Evangelische Kirche in Deutschland (EKD), la plus grande dénomination protestante en Allemagne, regroupant 23 communautés chrétiennes presque exclusivement luthériennes (l'EKD compterait 24 millions de membres, à peine moins que le nombre de catholiques en Allemagne). Le 8 novembre suivant, l'archevêque d'Uppsala, le chef de l'Église (luthérienne) de Suède (Svenska Kyrkan, qui fut « Église » d'État jusqu'en 2000 et qui compterait 6,9 millions de membres), ordonnait « évêque » de Stockholm Eva Brunne, 55 ans, « pacsée », à la manière suédoise, avec une autre femme également pasteur de cette même « Église ». Comme dans le monde anglican, l'ordination de femmes ou d'homosexuels actifs comme pasteurs ou évêques et les bénédictions d'unions de personnes de même sexe ont évidemment provoqué des déchirements dans le tissu ecclésial luthérien. Ou plutôt, elles les ont précipités.Le schisme luthérien, comme, pourrait-on dire, le schisme anglican, a, dès son origine, entretenu une ambiguïté théologique qui n’a toujours pas cessé. Une majorité de luthériens a, à tous les points de vue, rompu avec Rome d’une manière qui semble irréversible et définitive : ils se veulent et se sentent protestants. Mais une minorité de luthériens se dit encore « catholique ». Ceux-là se déclarent schismatiques « malgré-nous », à cause de la prétendue intransigeance romaine envers la réforme du catholicisme voulue par Martin Luther d’une part, et du fait que la réforme voulue par Luther lui aurait en quelque sorte « échappé » et serait allée bien au-delà de ce qu’il désirait, d’autre part. Il existe, en effet, et la chose est assez singulière pour un catholique « moyen », une...

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Le Père Michel Viot répond à Hans Küng

Le 29 octobre dernier le théologien contestataire Hans Küng publiait dans Le Monde une Tribune dans laquelle il s'en prenait au Pape. Ancien « évêque luthérien », devenu prêtre de l'Église catholique, le Père Michel Viot lui répondait dans le texte que l'on va lire ci-dessous. Envoyé au Monde, ce texte n'a jamais paru. Il n'est pas trop tard pour le donner à lire. Nous remercions le Père Viot de sa confiance.

Le dépit, comme la colère n'élèvent pas la pensée humaine. L'un comme l'autre l'abaissent et cela est d'autant plus navrant quand il s'agit d'un esprit cultivé. Hans Küng, puisque c'est de lui qu'il est question, a écrit dans « Le Monde » du 29 octobre un article plus que déconcertant. Je passe sur les gros titres parce qu'ils ne sont peut-être pas de l'auteur, mais ils résument bien sa pensée. Je relève cependant que le qualificatif de moyenâgeux donné au Pape ne renvoie pas aux belles cathédrales, témoins d'une foi chrétienne vivante et brillante. Hans Küng se réfère à cette époque comme les philosophes des lumières qu'il doit sans doute préférer à Saint-Thomas d'Aquin. Pour certains intellectuels antichrétiens du XVIIIème siècle « moyen âge » était synonyme d'obscurantisme, de dogmes figés, d'esclavage, de domination de la raison par la superstition et pour le Pape, de pouvoir tyrannique. Quand on connaît l'œuvre de celui qui fut le Cardinal Joseph Ratzinger et ce qu'est et fait Benoît XVI depuis son élévation à la chaire de Pierre (et ce lors d'un conclave de moins de 48 heures ! L'élu étant très connu pour ses options théologiques) force est de constater qu'Hans Küng met à côté de la plaque. D'ailleurs pour donner quelque crédibilité à son propos, il est contraint d'utiliser dès la première phrase et en fait dans tout ce qui constitue sa première partie des mensonges énormes. Comment...

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Exclusif : Entretien avec Mgr Pozzo

Nouveau secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, Mgr Guido Pozzo a en charge l'application du motu proprio Summorum pontificum et la conduite des discussions avec la Fraternité Saint-Pie X. Homme affable et méthodique, il ne cache pas son admiration pour le Pape et la nécessité de renforcer la tradition et l'identité catholique. Comment envisagez-vous votre rôle au sein de la Commission Ecclesia Dei ? Mgr Guido Pozzo : La fonction du secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei est décrite pour l'essentiel dans le motu proprio Ecclesiæ unitatem : le Secrétaire aide le Cardinal Président à diriger et guider la Commission. Celle-ci ayant son propre organigramme, le Secrétaire aide le Président dans la direction du personnel et dans le soin des affaires générales de la Commission. Avez-vous été étonné ou surpris d'être nommé secrétaire de cette Commission ? Ce fut une belle et joyeuse surprise d'apprendre la nouvelle de ma nomination par le Saint-Père. Vers lui vont ma profonde gratitude et mon obéissance inconditionnelle. Je lui suis lié également par une affection toute intérieure, du fait de notre longue collaboration au sein de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, à l'époque où celui qui était encore le cardinal Ratzinger en était Préfet. Envers le cardinal William Levada, élu Président de la Commission pontificale, avec lequel j'ai collaboré au dicastère pour la Doctrine de la foi de 2005 à 2009, je suis également reconnaissant pour la confiance et l'estime que j'ai toujours perçues de sa part à mon égard. J'ai toujours manifesté intérêt et sensibilité spirituelle pour la liturgie grégorienne, de même que je suis sensible - cela ne date pas d'aujourd'hui - aux problèmes et aux controverses théologiques liés à l'interprétation du concile Vatican II et à la nécessité de rétablir et de renforcer la tradition et l'identité...

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Un nouveau “modérateur” pour l’Emmanuel

Depuis le 12 juillet, Laurent Landete est le nouveau responsable de la Communauté de l'Emmanuel.
Élu pour trois années par le conseil international de la Communauté, ce père de six enfants, infirmier à Bordeaux, était jusqu'à présent délégué du modérateur pour la France, notamment responsable des sessions d'été à Paray-le-Monial. Il succède à Dominique Vermersch – professeur d'économie et d'éthique à Agrocampus Ouest – arrivé au terme de ses trois mandats consécutifs possibles.
Le changement de modérateur intervient alors que la Communauté de l'Emmanuel vient d'être érigée en association publique internationale de fidèles, par décision du Conseil pontifical pour les Laïcs, le 20 juin 2009.
La Communauté était, jusqu'à ce jour, une association privée de fidèles de droit pontifical (par décret du Conseil pontifical pour les Laïcs le 8 déc. 1998).
Les 400 délégués de la Communauté de l'Emmanuel - représentant ses 8 000 membres répartis dans les différentes provinces et pays à travers le monde - se sont tous réunis à Paris en présence du cardinal André Vingt-Trois, assistant ecclésiastique de la Communauté de l'Emmanuel, pour élire les 17 membres du conseil international. C'est ce nouveau conseil qui a élu Laurent Landete, le nouveau modérateur.
La Communauté de l'Emmanuel est née à Paris en 1972, au sein du renouveau charismatique dans l'Église catholique, à la suite du Concile Vatican II. Aujourd'hui, avec plus de 8 000 membres, la Communauté est présente dans 57 pays. Tous les états de vie sont représentés : familles, célibataires, prêtres (223), séminaristes (100), laïcs consacrés dans le célibat (25 frères et 170 sœurs). Ensemble, dans la complémentarité de leur état de vie, ils s'efforcent de répondre à l'appel de Dieu : servir et annoncer le Christ dans le monde contemporain.
Le charisme de fondation de la Communauté tient...

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Caritas in veritate chez Téqui

Le Président de l'Homme Nouveau, Denis Sureau commente l'édition de la nouvelle encyclique du pape Benoît XVI, Caritas in veritate, publiée par les éditions Téqui. Cette édition est préfacée par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne.

Elle peut-être déjà commandée sur le site Transmettre

Format : 10,5 x 20,5 cm
192 pages
Code article : 6729
ISBN : 978-2-35117-048-9
Co-édition Pierre Téqui éditeur et Saint-Paul éditions religieuses
 
Prix des différents formats :
Standard : 6,50 €
Grands caractères : 8,80 €
CD audio (en préparation)

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Quand George Weigel parle de la dernière encyclique

Les mystères ne manquent pas dans l'existence. Il y en a un qui nous est désormais proposé, celui de la réaction des catholiques libéraux face à la dernière encyclique du pape Benoît XVI.
Prenons le cas de George Weigel. Loin d'être inconnu, Weigel a une réputation mondiale, après son livre consacré au pape Jean-Paul II, livre traduit dans de très nombreuses langues et qui avait bénéficié d'informations privilégiées.
Weigel, avec moins de succès cette fois, avait tenté de renouveler l'opération avec Benoît XVI, en proposant un livre sur le nouveau souverain pontife. La greffe a moins bien pris, même si le livre a été traduit en langue française.
Dans notre pays justement, Weigel est considéré comme un auteur connaissant bien les méandres du Saint-Siège et ayant des relations privilégiées au sein de la curie. On voit dans cet écrivain un serviteur intelligent de la cause catholique.
Aux Etats-Unis, les choses sont forcément un peu plus contrastées. Weigel, auquel on reconnaît intelligence et compétence, est perçu comme l'un des plus vigoureux porte-parole du courant « catho-neo-conservateur », ce qui se traduit par un conservatisme religieux et une vision politique et sociale libérale. George Weigel combat pour une société reposant sur une sorte de triptyque : économie libre, démocratie et morale publique.  Ce que George Weigel entend par « économie libre », c'est l'économie de marché, lequel est censé réguler l'activité économique.
À ce titre, Weigel avait salué la parution de l'encyclique Centesimus annus avec force puisque ce texte de Jean-Paul II reconnaissait au marché un certain rôle. Mais Weigel en faisait une lecture tronquée. Si Jean-Paul II avait bien fait un pas de géant dans cette direction, il rappelait aussi les limites de l'auto-régulation par le marché et il soulignait la nécessité d'un cadre...

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Un nouveau Motu proprio : ECCLESIAE UNITATE

Le Saint-Père vient de rendre public un nouveau Motu proprio touchant la réorganisation de la Commission pontificale Ecclesia Dei et les rapports avec la Fraternité Saint-Pie X. En voici les principaux extraits: Le Successeur de l'Apôtre Pierre a le devoir de veiller à l'unité de l'Eglise, en soutenant de manière opportune les vocations que la grâce a accordé aux uns et aux autres. Il est la référence visible permanente et le fondement de l'unité des pasteurs comme des fidèles. De tout temps la priorité de l'Eglise est de conduire vers Dieu les hommes, vers une rencontre qui doit être facilité par un témoignage de foi commun à tous les chrétiens. En fidélité à ce mandat, après l'ordination épiscopale conférée illicitement par Mgr.Marcel Lefebvre à quatre prêtres le 30 juin 1988, Jean-Paul II institua le 2 juillet suivant la Commission pontificale Ecclesia Dei. Cet organisme est depuis chargée de collaborer avec les évêques, la Curie Romaine et les milieux traditionalistes concernés afin de faciliter la pleine communion ecclésiale des prêtres et séminaristes, communautés religieuses ou religieux et religieuses individuels jusqu'alors liés à la Fraternité fondée par Mgr.Lefebvre et désireux de rester unis au Pape dans l'Eglise catholique tout en conservant leurs traditions spirituelles et liturgiques comme convenu dans l'accord signé le 5 mai 1988 par le Cardinal Ratzinger et Mgr.Lefebvre. C'est dans cette ligne et pour servir visiblement la communion universelle de l'Eglise, afin que tous ceux qui ont un vrai désir d'unité puissent la conserver ou la retrouver, que par le Motu Proprio Summorun Pontificium j'ai voulu actualiser, préciser et élargir l'usage du missel romain de 1962". Dans le même esprit et avec le même engagement à favoriser le dépassement des fractures et des divisions au sein de l'Eglise, en l'occurrence de guérir une blessure infectée...

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Enquête : La vérité sur une excommunication

Fin février, la presse brésilienne annonçait une nouvelle bouleversante : une fillette de la ville d’Alagoinha, dans le diocèse de Pesqueira (État de Pernambouc), âgée de 9 ans, était enceinte de quatre mois et portait deux jumeaux de sexe masculin. Nouvelle sensationnelle mais non exceptionnelle : deux ans plus tôt, dans la forêt amazonienne, une enfant du même âge avait donné naissance à une petite fille, par césarienne, et chaque année des dizaines de milliers de fillettes (1), entre 10 et 14 ans, accouchent.Ce qui était vraiment sensationnel, pour ces médias, c’est que cette enfant était enceinte du compagnon de sa mère, séparée de son époux, compagnon qui la violait régulièrement depuis l’âge de 6 ans en même temps qu’il abusait aussi de sa sœur aînée handicapée. Les abus sexuels sur des jeunes mineures (2) et le nombre considérable de naissances hors mariage qui s’ensuivent avaient amené Benoît XVI, lors de son voyage apostolique au Brésil en mai 2007, à dénoncer vigoureusement ces mauvais fruits de la tolérance sexuelle brésilienne.Ce sordide et tragique fait de société survient dans un contexte de conflit entre l’État brésilien et l’Église catholique. Le gouvernement socialiste du président Lulla da Silva veut étendre le champ d’application de l’avortement légal, encore limité aux cas de viol ou de malformation du fœtus. Des limites qui n’empêchent pas un million d’avortements par an : une grossesse sur trois se termine par un avortement, ce qui explique que le taux de fécondité ait chuté de 63 % en 48 ans (3). Cette extension de l’avortement légal n’est guère populaire chez les Brésiliens puisque 68 % y sont opposés. De son côté, et au nom de l’Évangile de la vie, la meilleure part de l’Église catholique, malgré son déclin (4), se bat de toutes ses forces pour la défense de la vie, mais une partie de l’épiscopat, encore très nettement ancrée...

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Ce qu’a vraiment dit le Pape sur le préservatif

Votre Sainteté, parmi les nombreux maux qui affligent l'Afrique, il y a également en particulier celui de la diffusion du sida. La position de l'Église catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est souvent considérée comme n'étant pas réaliste et efficace. Affronterez-vous ce thème au cours du voyage ?« Je dirais le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte conte le sida est précisément l'Église catholique, avec ses mouvements, avec ses différentes réalités. Je pense à la Communauté de Sant'Egidio qui accomplit tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, aux camilliens, et tant d’autres, à toutes les sœurs qui sont au service des malades. Je dirais qu'on ne peut pas surmonter ce problème du sida uniquement avec de l’argent, pourtant nécessaire. Si on n'y met pas l'âme, si les Africains n'aident pas [en engageant leur responsabilité personnelle], on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, ils augmentent le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l'un envers l'autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler l'homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine pour un juste comportement à l'égard de son propre corps et de celui de l'autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations d'épreuve. Il me semble que c'est la juste réponse, et c'est...

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