Rencontre avec Mgr Burke en… Italie
Heureusement que l’abbé Benoît Jayr, chapelain de la communauté de l’église Saint-Louis du Port-Marly et provincial pour la France de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre (ICRSP), a le cœur bien accroché. Quand, dans la soirée du 27 juin, le téléphone sonne chez lui et qu’il décroche, c’est une voix familière qu’il reconnaît puisqu’il s’agit de celle de Mgr Gilles Wach, supérieur général de l’ICRSP, mais la nouvelle qu’il en reçoit le plonge dans la consternation : « M. l’abbé, j’ai le regret de vous informer que l’archevêque de Saint-Louis (Missouri) ne viendra pas, comme convenu, ordonner à Florence nos deux diacres, les abbés François-Xavier de Dainville et Henrique Fragelli ». L’abbé Jayr est sans doute passé, pendant quelques secondes, par toutes les couleurs liturgiques ! Mais après une pause, Mgr Wach reprend : « Il sera remplacé par le préfet du Tribunal Suprême de la Signature Apostolique que notre Saint Père Benoît XVI vient de nommer aujourd’hui ! ». Or il s’agit de la même personne : Mgr Raymond Leo Burke, archevêque désormais émérite, et choisi par le pape pour remplacer le cardinal Agostino Vallini lui-même nommé par Benoît XVI pour être son Vicaire du diocèse de Rome en remplacement du cardinal Camillo Ruini… Paradoxalement, l’épiscopat américain avait choisi en septembre dernier, lors de la session d’automne de la conférence épiscopale, un évêque auxiliaire de Chicago, simple licencié en théologie, pour pourvoir à la présidence de sa commission canonique, de préférence à l’archevêque de Saint-Louis, docteur en cette spécialité, et de réputation internationale. Un prêtre ami d’un diocèse du centre de la France, et qui fut en charge de son officialité, me disait encore récemment l’admiration et le respect que lui inspiraient les arrêts de Mgr Burke… Il faut donc croire que Benoît XVI a une meilleure évaluation des talents...