Je ne veux pas être rééduqué

Publié le 30 Jan 2014
Je ne veux pas être rééduqué L'Homme Nouveau

Le 21 janvier, en la fête de sainte Agnès, morte martyre en défense de sa foi et de sa virginité, et anniversaire de l’assassinat de Louis XVI, nos députés ont voté dans le soir parisien l’extension de l’avortement. Ces choses-là se font toujours nuitamment, histoire de ne pas voir la réalité de la détresse que l’on croit faire disparaître ainsi d’un coup de crayon législatif.

La novlangue à l’œuvre

Dans son édition du lendemain, Le Figaro publiait un précis éloquent de la novlangue socialiste à l’œuvre. Amusant et terrible ! Selon le nouveau langage utilisé par le gouvernement, on ne dit plus « être enceinte » mais « être en état de grossesse médicalement constaté ». Vos enfants n’iront plus à l’école maternelle, mais à « la première école ». Le gouvernement ne veut pas « détruire l’identité sexuée », mais « déconstruire les stéréotypes de genre ». Les couples homosexuels ne sont pas dans l’impossibilité de procréer mais nous sommes « confrontés à l’infertilité sociale ». Soixante-cinq ans après la parution de 1984 d’Orwell nous sommes en plein dedans : entre virtualisation au maximum et déconstruction massive. Les déclarations offensives sur l’absence de l’enseignement de la théorie du genre à l’école le montrent amplement. 

Rééducation à grande échelle

Face à cette rééducation à grande échelle, les incantations générales sur les mauvais catholiques que nous serions ne suffisent pas. Que chacun voit dans son particulier avec son confesseur ! Mais soufflez sur les braises de notre foi appauvrie s’avère nécessaire pour que nous arrivions à incarner, même socialement et politiquement, les vérités naturelles et surnaturelles dont nous sommes les héritiers. Le temps de la tiédeur doit finir. Réveillons-nous !

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneÉditorial

Notre quinzaine : Quand on n’a que l’amour

Éditorial du Père Danziec | Notre monde est-il plus violent qu’autrefois ? Prenons garde de répondre trop vite par l’affirmative. Le refrain qui consiste à dire, en tout et nécessairement, « c’était mieux avant » mériterait certainement nuance et contextualisation. Face aux déchaînements de violence propres à l’atmosphère postchrétienne, il s’agit – plus que jamais – de devenir lumière dans les ténèbres. Comment cela ? En prenant la résolution vigoureuse d’accueillir en nous l’amour de Dieu.

+

amour
Éditorial

Notre quinzaine : L’espérance peut-elle être politique ?

Le Christ, notre véritable espérance, est ressuscité. Alléluia ! Nous venons à nouveau de proclamer cette bonne nouvelle qui n’est pas seulement celle d’un jour et d’une fête, fût-elle la plus grande du calendrier chrétien, mais celle qui rejaillit et irrigue constamment notre vie. Nous ne pouvons pas perdre de vue la finalité ultime d’un vrai combat politique qui est le règne du Christ sur les personnes, les familles et la société. Ne perdons pas courage ! Le but est lointain mais nous devons œuvrer à son avènement car notre espérance se fonde sur le Christ, mort et ressuscité.

+

espérance
ÉditorialDoctrine socialeLettre Reconstruire

Avortement : il est urgent de remonter à la source

Lettre Reconstruire n°34 – Edito | Le lundi 4 mars, le droit à l’avortement est officiellement entré dans la Constitution de la République française. Votée en 1975 comme une dépénalisation et une exception, la loi libéralisant l’avortement s’est muée au fil du temps en un véritable droit positif dont la remise en cause s’est vue de plus en plus entravée. Sans aucun doute, cette défaite pour la vie et pour le militantisme anti-avortement aura des conséquences dans les mois ou les années à venir. Un examen de conscience et une remise en cause des méthodes employées et de la doctrine sur laquelle se fonde ce combat sont nécessaires.

+

constitutionnalisation avortement
ÉditorialBioéthique

Notre quinzaine : La vérité, à temps et à contretemps

Édito du Père Danziec | Dans sa fameuse lettre Que dire à un jeune de vingt ans, Hélie de Saint Marc suggère à son jeune lecteur de « ne pas s’installer dans sa vérité et de vouloir l’asséner comme une certitude »mais lui conseille plutôt de « savoir l’offrir en tremblant comme un mystère ». Permettez-moi, à l’occasion de cet éditorial, de me plier à une rapide étude de la citation d’Hélie de Saint Marc en tentant de l’appliquer au drame de la constitutionnalisation de l’avortement qui fait la couverture de ce numéro.

+

vérité
ÉditorialCarême

Notre quinzaine : La gratuité ou l’amour à l’état pur

Edito du Père Danziec | La correspondance de dates entre la Saint-Valentin le 14 février et le mercredi des Cendres permet de lever le voile sur l’un des défis majeurs de notre époque. Disons-le sans détours : notre monde crève de dureté, de froideur, d’inclémence et d’impiété. Nos contemporains suffoquent chaque jour un peu plus de manque d’amour. Et pourquoi donc ? Parce qu’il réside au fond du cœur de l’homme un immense besoin d’amour. Parce qu’à l’image de Dieu, d’un Dieu qui est amour, l’homme est constitutivement fait pour l’amour.

+

carême amour gratuité